dimanche 30 décembre 2018

30 décembre et son coucher de soleil


Est-ce qu'une telle magnificence du ciel augure d'une année 2019 superbe ou est-ce l'annonce d'un embrasement sauvage généralisé pour notre planète en totale perdition ?










Japonisation



Quelques heures dans la forêt domaniale de Beaumont-du-Ventoux





Et au loin cette longue ligne lumineuse, ce sont les Alpes. Comme  horizon, cet espace de pure blancheur sert de trait d'union entre la terre et le ciel. 
C'est ici que commence  ma randonnée ensoleillée, une marche entre rêve et réalité.







Tout au long du parcours, pour qui ne s'égare pas sur les sentiers de traverse, ces plaques de céramique raconte la vie d'une montagne mythique : le Ventoux













Si, comme il est dit, les lichens sont une preuve de bonne qualité de l'air, alors, au Mont Serein, nous sommes en un lieu privilégié.
























La nature n'aura jamais de cesse d'émerveiller tous ses amoureux. Chaque branche, chaque feuille, chaque tronc recèle des trésors qu'aucun artiste n'a   pu imiter avec une telle perfection.
 A chaque avancée, une découverte, une admiration, un plaisir différents













































Dures, dures, ces paroles de Fabre pour nous qui connaissons maintenant les versants boisés et toutes les facilités pour atteindre le sommet du vieux géant !





















  
Il ne faut pas trop divulguer ce secret merveilleux mais, quand un sanglier désire échapper à la folie sanguinaire des hommes, c'est en arbre qu'il se transforme.
Mais peut-être que, raison très différente, celui-ci n'a pu échapper à la vengeance de la fée Morgane. Eh oui, refuser d'embrasser une fée ne mène jamais au bonheur éternel ! 
Sur place, pourquoi n'y ai-je pas pensé ? J'aurais dû inverser le sortilège en lui accordant un tendre baiser. Je me serais retrouvée face à la magnifique bête noire. Vraiment, rien n'est parfait !







C'est toujours un immense plaisir de retrouver les paysages plus doux de la bergerie. Au loin, le soleil atteindra bientôt l'horizon. Il est temps de prendre le chemin du retour.




Pollution au Mont Serein


Une forêt superbe, cadeau béni pour les randonneurs comme pour les familles. Mais, par dessus tout, devenus plus rares ailleurs, des chants d'oiseaux à l'infini. C'est ici la forêt domaniale de Beaumont-du-Vetoux qui a escaladé les flancs de la montagne pour venir s’étaler jusqu'aux pieds des pistes de ski  . Il reste donc sur terre des endroits accueillant les randonneurs pour leur apporter quelques heures de bonheur. 
Le soleil embrasse chaque arbre de ses rais lumineux, caresse les mousses, titille les dernières feuilles rousses des hêtres et offre une tiédeur devenue rare en cette saison.
Mon regard se porte à droite, à gauche, à la recherche d'une pierre grimaçant un sourire moqueur ou d'une branche dans laquelle se cache la tête hirsute du grand lutin montagnard quand, brusquement ....... quelle horreur ! des bouteilles jonchent le sol, d'anciennes bonbonnes de gaz rouillent entre les feuilles mortes, des morceaux de plastique défigurent le sol. Ici, un vieux morceau de couverture, là, un contenant promotionnel en plastique cristal, plus loin encore, ce seront des débris de construction...



Le soleil ne me paraît plus aussi chaud, je n'entends plus les chants de la nature, le lieu est devenu tellement inhospitalier !
Je lève les yeux vers le haut du versant pour constater que, m'étant perdue dans l'entrelacs d'une piste rouge et des pistes animalières,  je longe maintenant l'arrière des chalets du Mont Serein. Cette pollution, sauf erreur, provient donc de là ! Pour une fois, inutile d'accuser les randonneurs. Lequel d'entre eux serait assez stupide pour marcher en emportant une dizaine de bouteilles en verre ou des bonbonnes de gaz en quantité innombrable ?
 
 


Non, messieurs et mesdames les nantis de notre société, habitant    vos chalets quelques semaines par an, vous n'éprouvez même pas le désir de protéger cette nature qui vous a été offerte si généreusement. Incapables, dans votre manque de scrupules et votre paresse, de remonter le chemin qui mène aux conteneurs situés le long de la route principale. 
Il existe une expression qui vous sied à merveille : "Vous offrir la nature c'est comme donner des perles à un cochon".

 

      












Lorsqu'il escalada  le Mont Ventoux, Jean-Henri Fabre porta un jugement qui, aujourd'hui, peut nous paraître bien sévère. Et pourtant .... il n'y rencontrait alors aucun des déchets que l'on y trouve depuis quelques temps. 
Où qu'il soit, il doit en perdre son chapeau  quand il voit ce qu'il s'y passe maintenant !