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vendredi 30 janvier 2015
mardi 27 janvier 2015
D'un sommet à l'autre...
... maintenant, c'est certain, la neige est bien là pour un bout de temps. |
Vue sur le Ventoux, hier en fin d'après-midi. |
Sur la route de Nyons, un petit arrêt pour admirer les sommets enneigés. A gauche, La Lance (1340m), à droite, Miélandre (1451m), au centre Le cougoir (1214m). |
Quant à cette montagne très élevée, vu la quantité de neige qui la chapeaute, il s'agirait de l'Angèle (1606m). |
Le monde des lycanthropes
Le monde des lycanthropes
Dans
un monde où tant d'horreurs
Anéantissent
hommes et bêtes,
Les
oiseaux ne chantent plus,
Les
fleurs se fanent avant de naître.
Et
toi, mon cœur, tu peines à battre,
Pris
dans ce tourbillon de haine
Où
tortures et bains de sang
Remplacent
l'amour, la liberté.
dimanche 25 janvier 2015
TIMBUKTU : film d'Abderrahmane Sissako
Un film à voir absolument.
... surtout par ceux qui proclament que ce qui s'est passé chez nous est le résultat d'une vengeance face à notre laïcisme et à nos "outrages" vis-à-vis de Mahomet.
Là, tout n' "était" qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté...
jeudi 22 janvier 2015
mardi 20 janvier 2015
Date limite - film de todd philips (2010)
Si vous avez raté ce film ce soir sur NRJ 12, essayez de le trouver sur une autre chaîne ou trouvez-le chez votre marchand de DVD (le mieux, c'est sur internet, il est à 10 euros)
Mon humble avis : désopilant du début à la fin.
Bande annonce :
http://www.allocine.fr/video/player_gen_cmedia=19149099&cfilm=169922.html
dimanche 18 janvier 2015
Mécréante
Une mécréante
Dernièrement,
je parlais avec un Provençal de mes amis des guerres qui avaient
opposé les villages de Sablet et de Séguret au XVI ème siècle.
Brusquement,
mon ami s'arrêta et, le regard interrogateur, me demanda : « Vous
êtes catholique ? »
-
Non, répondis-je sans plus d'explications.
-
Ah ! Vous êtes protestante, alors ?
-
Non plus.
-
Mais, quelle religion pratiquez-vous ?
-
Aucune !
Quelques secondes passèrent
durant lesquelles le temps suspendit son vol. J'entendis ensuite une
voix frisant l'horreur constater :
-
Mais vous êtes une mécréante, alors !
Oh
! Nous sommes restés bons amis. Il n'y avait vraiment pas de quoi
fouetter un chat.
La solution
La
solution !
(D'après
« Le petit Prince » de Saint-Exupéry)
-
S'il vous plaît... dessine-moi Dieu
Quand
le mystère est immense, on n'ose pas dire non....
Cependant,
je dis au petit garçon que je n'étais pas doué pour le dessin. Il
me répondit :
-
Ce n'est pas grave. Dessine-moi Dieu.
Comme
je n'avais jamais dessiné Dieu, je dessinai un boa la gueule
ouverte.
-
Non ! Non ! Je ne veux pas d'un dieu boa avaleur. Il pourrait avaler tous
mes amis. Dessine-moi Dieu.
-
Non, ce Dieu-là est déjà très malade. Fais-en un autre.
-
Tu vois bien... ce n'est pas Dieu, il a des cornes !
Alors,
faute de patience, je griffonnai une caisse.
-
ça c'est la caisse. Le Dieu que tu veux est dedans.
Son
visage s'illumina.
Il se pencha, élargit une ouverture et observa.
- C'est vraiment comme ça que je le voulais ! Je vois son oeil ! Il est magnifique ! Lundi, je l'appellerai Dieu, mardi, ce sera Allah, mercredi il s'appellera Yahvé et ainsi à l'infini. Personne ne le verra mais moi, je saurai qu'il est là. Et, pour qu'il ne s'échappe pas, je n'ouvrirai jamais la caisse.
- C'est vraiment comme ça que je le voulais ! Je vois son oeil ! Il est magnifique ! Lundi, je l'appellerai Dieu, mardi, ce sera Allah, mercredi il s'appellera Yahvé et ainsi à l'infini. Personne ne le verra mais moi, je saurai qu'il est là. Et, pour qu'il ne s'échappe pas, je n'ouvrirai jamais la caisse.
mercredi 14 janvier 2015
La Belle Brune dort (fin)
.....
J'essayai bien de faire comprendre que, ma foi, j'avais aussi quelques problèmes articulaires. Je me mis à émettre de petits gémissements plaintifs, tournai sur moi-même plusieurs fois, tentai de sautiller pour atteindre la table, rien n'y fit. Seule, une phrase humiliante me tomba dessus comme une douche froide : « Arrête de faire le clown, Némo, tu n'amuses que toi ! Ta copine va mal et tu fais l'idiot ! »
J'essayai bien de faire comprendre que, ma foi, j'avais aussi quelques problèmes articulaires. Je me mis à émettre de petits gémissements plaintifs, tournai sur moi-même plusieurs fois, tentai de sautiller pour atteindre la table, rien n'y fit. Seule, une phrase humiliante me tomba dessus comme une douche froide : « Arrête de faire le clown, Némo, tu n'amuses que toi ! Ta copine va mal et tu fais l'idiot ! »
Ah,
ça, cette méchanceté, elle me la copiera ! Et devoir entendre cela
devant la vétérinaire en plus ! J'avais l'air de quoi pour finir ?
Et
bien, tout simplement d'un clown qui a presque réussi son coup après
tout car la belle masseuse m'a regardé et a dit : « Mais il
est rigolo, ce petit chien, je suis persuadée qu'il ne refusera
pas... »
Quoi
? Quoi ? Quoi ? Un petit massage ?
« …
une petite croquette. »
A
peu de chose près, on faillit me soigner pour un infarctus foudroyant tant la déception fut violente.
Nous
repartîmes ensuite, non en chantant et la fleur aux dents mais le
cœur lourd et les idées noires.
Dès
le lendemain, je réalisai pleinement que nos promenades allaient
désormais suivre la courbe des systoles de la Belle Brune.
Alerté
par la visite médicale de la veille, je remarquai enfin que ma
compagne marchait à petits pas, la tête un peu basse comme si
l'effort à faire la dépassait. Comment n'avais-je pu voir plus tôt
qu'elle s'arrêtait de temps à autre, le regard perdu vers des
horizons que je n'apercevais pas encore.
Finies
les grandes échappées sauvages dans les vignes ou dans les taillis.
Terminés les entraînements à la course pour savoir qui de nous
deux arriverait premier ou première au poulailler du Mas des
Carlines. Adieu aux montées échevelées parmi les genévriers pour
suivre des odeurs alléchantes de gibier. Bien sûr, tout cela je
pourrai toujours le faire mais où sera l'amusement si je dois le
faire seul ? Je compris enfin le bonheur qui avait été le nôtre
jusqu'à aujourd'hui et qui semblait s'éloigner dans une brume de
souvenirs, à petits pas, à tout petits pas comme ceux de ma copine.
La mort venait d'avancer l'un de ses pions.
La mort venait d'avancer l'un de ses pions.
La
mort ? A croire que c'est devenu un sujet de conversation privilégié
lorsqu'elle téléphone à mon autre très chère copine, sa sœur.
Et
patati et patata et inévitablement : « Oh ! Tu sais qui
est mort ? »
Et
c'est reparti...
Parfois même, un petit rire mal contenu accompagne l'information. Incroyable, non ?
Elles
feraient bien de ne pas trop se réjouir quand elles abordent ce
sujet. Vu leur grand âge actuel, je ne voudrais pas jouer les
Cassandre, mais elles doivent admettre qu'elles sont probablement
dans leur dernière ligne droite, celle dans laquelle tout coureur
chevronné tente une dernière accélération.
Mais quelle course espèrent-elles gagner maintenant ? L'idée ne leur vient-elle pas qu'elles sont en tête de gondole ?
Mon conseil personnel ? Décélérez,
mesdames, décélérez si vous ne voulez pas que l'on dise bientôt
en vous regardant : « La petite vieille dort, la petite vieille
dort, la petite vieille dort... »
La Belle Brune dort (première partie)
Je
n'entends plus que cela depuis des semaines. C'est lancinant cette
façon que ma maîtresse a de toujours répéter les mêmes choses.
Parfois, elle me fait penser à un disque rayé.
Très bien, ma copine dort beaucoup. Ce n'est pas difficile à
constater. Il suffit d'entrer dans le salon pour le savoir : souffle
régulier, yeux fermés, pattes décontractées, elle sommeille. Et,
cerise sur le gâteau pour notre dormeuse, devenue sourde depuis
quelques mois, aucune nuisance sonore ne la dérange plus.
Dernièrement,
inquiète, Anne a décidé d'aller chez le véto avec notre Belle
Brune.
Elle
a aidé sa chienne chérie à s'installer à l'arrière de la voiture
mais pour moi, ce fut : « Allez, Némo, grimpe ! » Aucune
considération pour le mâle de la maison ! Je vous jure.... Dieu
merci, grâce à ma souplesse légendaire, en deux bonds, je fus
installé sur le siège passager.
Et
la ritournelle de la voiture a commencé : « Assieds-toi, Némo
! Mais assieds-toi donc, bon sang ! Tu vas encore tomber ! »
Bon, vous connaissez, je ne vais pas m'étendre indéfiniment sur sa
façon de conduire. Je ne m'appelle pas « Disque Rayé »,
moi !
Arrivés
chez le véto, nous voilà tous autour de la Belle Brune qui, soit
dit en passant, jouait sa diva sur la table d'auscultation.
Vous
connaissez ce genre de table ? C'est celle qui monte et qui descend
comme un ascenseur. J'aimerais bien que l'on m'y laisse m'asseoir un
jour prochain. Cela a l'air diantrement amusant. Mais quand j'ai
voulu m'y installer, à côté de ma copine, Anne m'a dit : « Non,
pas toi, Némo, tu n'es pas malade, tu restes à terre. Ce n'est pas
la kermesse, ici ! » Ce qui a semblé bien amuser notre véto
préférée.
Bla
bla bla... Bla bla bla... Bla bla bla … la conversation avait
commencé depuis quelques minutes lorsque j'ai vu la tête de ma
maîtresse s'allonger de plus en plus et son regard se remplir
d'inquiétude. « Houlà ! me suis-je dit, il se passe
quelque chose de louche, ici. » Et, au lieu de fureter du côté
des tiroirs à médocs restés entrouverts, je me suis assis et ai
tendu l'oreille.
« Cœur
qui lâche... Train arrière mal irrigué… Fatigue musculaire...
Incontinence... Réduire les promenades... Laisser dormir... petit
AVC récent...»
Certains
termes m'échappaient mais, dans l'ensemble, je compris que rien de
bon n'allait ressortir du diagnostique.
Pour
atténuer la triste réalité de son diagnostique, notre trèèèès
chèèère vétérinaire a proposé un petit massage des muscles et
quelques étirements des articulations de la Belle Brune. Bien
entendu, cette dernière n'a pas dit non. Qui refuserait des soins
aussi agréables que ceux prodigués par des mains douces et
expertes ? Pas moi, dois-je le dire ?
A suivre...