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mercredi 6 novembre 2013

Le cavalier et la mort

Le cavalier et la Mort

Cette histoire, je l'ai entendue en regardant un feuilleton télévisé. Elle m'a impressionnée et j'en ai cherché des traces sur internet pour en connaître l'origine mais n'ai rien trouvé.
Impossible donc d'affirmer qu'elle fait partie des légendes arabes ou syriennes ou palestiniennes ou autres ...
Je vais la relater brièvement pour faire comprendre le dessin qu'elle m'a inspiré.

  

Après avoir voyagé durant de longues années, un cavalier se présenta aux portes de Damas. Il était de santé défaillante, fatigué, épuisé même, mais, par dessus tout, assoiffé.
L'homme entra dans la ville, arpenta quelques rues et, dans un quartier éloigné, finit par trouver une taverne discrète. Juste ce qu'il désirait : une clientèle clairsemée et calme, une salle fraîche, peu éclairée, proposant de nombreuses places où se reposer. Notre cavalier s'avança, s'installa et s'apprêtait à passer commande lorsque, balayant la salle du regard, il aperçut la Mort attablée non loin de lui. Saisi d'un frisson de terreur, le voyageur se dressa et, malgré la soif qui le tenaillait et la fatigue qui le faisait défaillir, il quitta le lieu immédiatement.
Dans la rue, l'homme retrouva son cheval, l'enfourcha prestement et sortit de la ville au galop. Dès qu'il se fut éloigné et que les murailles de Damas s'estompèrent, il remit sa monture au trot et la dirigea vers le désert de Samarie. Là, se trouvait un puits connu de la plupart des voyageurs de l'époque et notre cavalier toujours assoiffé mais désireux avant tout de s'éloigner le plus vite possible de cette ville où la Mort avait installé ses pénates, en prit la direction.
Il galopa de nombreuses heures pour atteindre l'eau tant espérée et lorsqu'il s'en approcha, une silhouette commença à prendre forme à peu de distance du puits. L'homme ralentit sa monture, la mit au pas, cligna des yeux pour mieux discerner le personnage encore un peu flou et, accablé d'horreur, pour la seconde fois, il reconnut la Mort.
A bout de forces, comprenant qu'il ne pourrait aller plus avant, le cavalier descendit de son cheval, décida de faire face et s'approcha de la camarde. Il lui demanda :
   -  Que fais-tu ici ? Il y a plusieurs heures, je t'ai vue dans une taverne à Damas. Je suis fort étonné de te rencontrer une fois de plus.
   -  A Damas, lui répondit la Mort, c'est moi qui ai été très étonnée de te voir car je savais que notre rendez-vous devait avoir lieu ici, près de ce puits.



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