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mercredi 30 avril 2014

Invasion romaine prévue

Du 1er au 04 mai 2014, les Romains reviendront en force à Vaison qui confirmera ainsi son nom de Romaine.
Un spectacle haut en couleur et qui vaut le détour.
Personnellement, l'année dernière, j'ai adoré.
L'amabilité et la disponibilité des acteurs ainsi que la précision des reconstitutions d'objets et des mises en scène ont forcé mon admiration.
Pour les photos de 2013, retournez aux dates   du 30 mars  et 1er avril 2013 du blog.

lundi 28 avril 2014

Flan d'asperges au safran

Flan d'asperges au safran

Ingrédients :
16 grosses asperges blanches
3 dl de crème fraîche entière
3 œufs
1 pincée de sel
5 graines de poivre sauvage de Madagascar [ voatsiperifery (parfum rare mais très puissant)]
15 pistils de safran de l'Or Rouge des 3 Rivières

Préparation :

La veille, faire infuser le safran dans la crème fraîche et garder au frigo
OU
Préparer la crème pour le flan avec tous les ingrédients et garder
la préparation 24 heures au frigo avant cuisson

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Éplucher les asperges et les faire cuire 10 minutes à l'eau bouillante (l'idéal : les cuire têtes vers le haut dans une casserole à asperges)
Sortir les asperges et couper les têtes à 5 cm
Bien éponger les tiges et les têtes
Réserver les têtes
Mixer les tiges coupées en morceaux + 2 œufs entiers + 1 jaune d'oeuf + la crème safranée + le sel et les grains de poivre
Beurrer un plat à gratin
Y placer les têtes d'asperges (recoupées en 4 dans la longueur et en 2 dans la largeur) pour tapisser le fond du plat
Verser la préparation sur les têtes d'asperges
Préchauffer le four à 180 ° (thermostat 6)
Cuire au bain marie de 35 à 45 minutes
Vérifier la cuisson à l'aide d'une fine aiguille (elle doit être presque sèche lorsqu'elle ressort)

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On peut faire cuire dans des ramequins individuels.

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Ici, le plat est prévu pour 8 personnes
avec les proportions données dans la recette





Petites remarques : Les asperges rendent beaucoup d'eau
                                 Prévoir de bien les égoutter après cuisson
                                 sinon, vous aurez un fond d'eau sous le flan. 
                                 
                                 Le poivre sauvage de Madagascar est très puissant : 
                                 proportionner en fonction du goût. Trop de poivre annule                                    le goût du safran.                                              
                                  


Un papillon magnifique : le sphinx-gazé

Trouvé mort et desséché dans ma voiture.
Le sphinx-gazé est largement répandu en Europe quoique localisé. 
L'imago* vole de mai à août en perdand une partie de ses écailles lors du premier vol.
L'imago affectionne les chemins, les clairières et les bordures de prairies. Il se confond facilement avec un gros bourdon.
Les oeufs sont pondus individuellement sur la face inférieure des feuilles de chèvrefeuille. Les chenilles préfèrent des  emplacements humides et faiblement ensoleillés, dans une situation de sous-bois. La chenille se nourrit de chèvrefeuilles, mais il arrive de la trouver sur de la symphorine blanche. 
Une partie des chrysalides hibernent.
Papillons de Méditerranée 
Gilles Laplanche et Alex Corge
Coll. "Nature au Sud"
Edisud











 Pour le Club des 5 A
* l'imago est l'insecte adulte arrivé à son dernier stade et capable de se reproduire

Fête de l'asperge à Mormoiron.



Ce dimanche, c'était à Mormoiron qu'il fallait se trouver pour passer sa journée dans une ambiance festive et apprécier des retrouvailles  attendues d'une année à l'autre avec les asperges des producteurs régionaux.

C'est là aussi que les touristes découvrirent (nous, nous les apprécions depuis plusieurs années) des produits de première qualité : ceux de l'Or Rouge des 3 Rivières (safran et produits dérivés), ceux de Ruchofruit (miel et produits dérivés), ceux du célèbre confiseur Clavel de Carpentras, ceux encore de L'Ambré du Soleil (délicieux apéritif) et tant d'autres qu'il serait difficile de les citer tous.
http://www.or3r.fr














Malgré de gros nuages (style chantilly montée, montée, montée) qui garnissaient le ciel et chapeautaient le Ventoux, le soleil brilla toute la journée pour le plus grand bonheur des vendeurs et des chalands.
Les enfants, déchaînés par tant d'amusements et tentations gourmandes, bondissaient d'un carrousel à l'ancienne aux berlingots, sucettes, meringues ou crème glacée à la cannelle (une délicieuse nouveauté),  tels des boules de flipper.  





Les amateurs de tracteurs anciens ou "hight tech" ne furent pas déçus. Les démonstrations tonitruantes des engins agricoles ne purent que les satisfaire.
Bonne journée et même excellente journée, en vérité, qui eut la bénédiction du ciel comme celle de tous les participants. 
 

 



WAAAOOOW ! note finale : le nougat !
Et j'ai résisté !!! 


Deux regards
En route vers Mormoiron
 en venant de Bédoin

Un Ventoux bien chapeauté
Prise de vue : entre Mormoiron et Bédoin

samedi 26 avril 2014

Souvenirs d'enfance (25 - deuxième partie) Les trois gifles

La seconde gifle se situa à peu près à la même époque.
Ce jour-là, la femme de ménage était venue travailler avec son petit garçon, n'ayant personne pour le garder. Aucun problème pour ma mère qui vit en cet enfant un petit compagnon de jeux de mon âge.
Je jouais dans le jardin depuis le matin, tout occupée à préparer, sous la gloriette de roses rouges, un étal de légumes à l'aide d'herbes, de feuilles de tilleul et de grandes feuilles de rhubarbe sauvage. La marchandise n'attendait plus que le chaland, en l'occurrence ma sœur, pour que le jeu puisse continuer. Mes sous, petites feuilles de groseillier et jolis cailloux, se trouvaient dans le tiroir de notre table de jeu et débordaient tant je m'étais accordée de grandes richesses. De toute façon, ma sœur serait toujours plus riche que moi, elle qui avait fait moisson d'une multitude de débris de verre provenant d'un pare-brise abandonné en bord de route. Tout ce qui brille n'est pas or mais dans notre cas, ces éclats de verre valaient fortune.
Et c'est à ce moment que retentit l'appel de ma mère :
   - Viens jouer avec Luc!
Quel était ce Luc dont ma mère parlait? Je ne connaissais personne de ce nom-là et n'avais pas envie de quitter mes préparatifs. Bon, un second puis un troisième appel me firent sortir à contre cœur de derrière la gloriette.
Luc se tenait près de ma mère, nullement intimidé, et ayant déjà, du regard, pris possession de mon petit vélo rouge qui traînait dans l'allée.  
Je m'avançai et lui proposai de venir jouer avec moi à la marchande de légumes. Ce que je vis alors passer dans ses yeux ce fut tout le mépris d'un garçonnet élevé à la campagne pour les filles de son âge. Il n'était pas question de perdre son temps à jouer avec l'une d'elles quand un engin à deux roues vous tendait ses poignées . Déjà, mille projets de circuits dans le jardin avaient germé dans son cerveau et, profitant du départ de ma mère, il m'ignora complètement pour se diriger vers mon vélo.  
Quant à ça, il n'en était pas question. Je courus plus vite que lui, enfourchai l'engin et, pédalant comme une dératée, partis dans la mauvaise direction, vers la cuisine. Les cris d'orfraie que ce petit lâche se mit à pousser alertèrent les deux mères qui surgirent dans un ensemble impressionnant de coordination.
   - Elle ne veut pas me donner son véloooo!
   - C'est le mienininin!
   - Mais tu ne jouais pas avec ce vélo, intervint ma mère.
   - Je veux jouer avec maintenananant.
   - Non, tu le prêtes, Luc est ton invité.
Et malgré mes récriminations, ma mère tint bon, m'obligea à céder le vélo puis retourna à ses occupations.
Folle de rage, je n'adressai plus la parole au voleur de bicyclette, m'adossai au mur de la remise à bois et l'observai, souhaitant sa mort et pire si c'était possible.
Le pire arriva. Trop sûr de lui, Luc ne vit pas une pierre sur son trajet, fit un vol plané mémorable, atterrit sur les genoux qui furent bien entamés par une multitude de petits cailloux pointus. Je buvais du petit lait. Pas pour longtemps.
Alertées une fois encore par une série de décibels aigus, les deux génitrices firent irruption dans le jardin et, dès leur apparition, l'infâme m'accusa de l'avoir poussé. J'étais loin d'être un ange mais, en vérité, ce Luc du diable avait l'esprit tordu (un petit salopiaud, aurait dit mon père). Sans demander d'explications, énervée à l'extrême, persuadée d'un acte malveillant de sa fille, ma mère, prompte comme l'éclair, m'empoigna, me donna un soufflet bien claquant et m'envoya en punition dans la maison où je restai blottie dans un coin sombre du couloir, marmonnant entre deux sanglots que ce n'était pas ma faute si ce crétin ne savait pas rouler.

Les nettoyages terminés, Luc repartit avec sa mère et ne revint plus jamais. Il ne me manqua pas et je finis par l'oublier. Par contre ce que je n'oubliai pas ce fut cette gifle et toute l'injustice qui l'avait entourée.
 
Photo : Marcel Lefrancq
www.lefrancq.be


Le grand lézard vert

Rendez-vous avec Bill* Le Vert
Du coin de l'oeil, j'aperçois une tache vert émeraude dans les feuilles mortes.
Je tourne la tête, il est là, il m'observe sans faire le moindre mouvement.
Douououcement ! Ne pas faire de gestes brusques ! Sans l'effrayer, je dois arriver à glisser la main gauche dans la poche de mon jean pour en extraire l'appareil photo.  
Dououououcement ! Utiliser maintenant les deux mains pour ouvrir l'appareil, régler la distance et déclencher.
Bill Le Vert   m'observe  toujours.
Je ne sais qui de nous deux respire le plus lentement. Il existe quelques instants, dans ces situations, durant lesquels le photographe est en apnée alors que le coeur du lézard bat la chamade**.
L'oeil noir continue à me fixer. Je  multiplie le nombre de clichés. Avec un peu de chance, il  y en aura bien deux ou trois qui seront réussis.
Je glisse un pied dans l'herbe pour approcher du sujet. Bill Le vert ne bronche pas. Je glisse le deuxième pied sans déclencher de réaction. Au troisième pas... pouf ! en une fraction de seconde  le petit reptile disparaît dans les feuilles mortes. La seule preuve de sa présence ? Un bruit de feuilles sèches remuées par une fuite désordonnée.
Salut, Bill ! Et merci pour ta patience.











J'entends d'ici les critiques : "Mais il est toujours dans la même position ce lézard !"
Ben oui, quoi. Il est assez difficile de photographier un lézard de face, de profil gauche puis droit sans bouger et quasi sans respirer. Un lézard, ce n'est pas un homme d'état, il n'aime pas se faire tirer le portrait ! Faire face à la foule pour mieux la bluffer et lui affirmer "qu'y a pas de lézard", ce n'est pas sa tasse de thé à notre Bill.

* Vous vous souvenez de Bill dans "Alice au pays des merveilles" ?
**Pour le club des 5 A:
www.l'internaute.com

Châteauneuf de Bordette : son ancien cimetière

L'église Saint-Michel  (été 2013)
Le clocher très caractéristique   (hiver 2012/2013)
Janvier 2014

En contrebas de l'église Saint-Michel, se trouve un ancien cimetière qui vous séduit dès que vous en poussez la grille.
Garnies de mousses desséchées, quelques tombes se penchent sous le poids des ans; deux couronnes perlées, témoignent encore de la patience d'antan; ici et là se dressent des ferronneries rongées par la rouille ou des cœurs émaillés dont les noms ont disparu sous les assauts du soleil provençal. Enfin, toutes les décorations que peuvent poser des familles qui ont, en cette terre, laissé qui un amour florissant qui un conjoint avec lequel on avait espéré terminer un parcours jalonné de durs labeurs.
C'est un lieu de mélancolie, petit certes, que l'on visite avec le respect dû à des vies qui sont venues y trouver un repos mérité.
Plus d'une vieille tombe a perdu ses limites et s'est couchée dans les bras de sa voisine. C'est donc avec attention que l'on pose le pied sur un gravier blanc qui prend plaisir à fausser toutes les limites.... comme un rappel de l'égalité de tous dans la mort.