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vendredi 3 octobre 2014

Brantes - Eleveurs en Ventoux - 28 septembre 2014

Ce dimanche, c'était la fête à Brantes

Dans cette vallée nichée au pied du Ventoux, tel un fin fil de soie bleue, le Toulourenc accroche ses perles d'une eau rare.
De Veaux à Montbrun-les-Bains, longeant Saint-Léger-du-Ventoux, Brantes, Savoillans ou Reilhanette, il nous mène d'un enchantement à un autre sans jamais nous laisser perdre une once de bonheur.
Dimanche, c'était à Brantes que la fête était organisée et quelle fête !
Dès notre arrivée, l'accueil fut chaleureux : dans le pré, le bonheur ! La chorale du Groseau de Malaucène, bien encadrée par les brebis de Maud. Dans les arbres, une symphonie très différente mais tout aussi belle, celle des oiseaux.
 Et que dire de cette immense et lumineuse coiffe bleue aux broderies de sapins, de pins et de cyprès qui nous accompagna toute la journée ?
Qui avait une petite faim ? Qui ? Qui ? Qui ? Mais tout un chacun bien entendu et il ne fallait surtout pas passer à côté de cette délicieuse soupe de petit épeautre offerte à qui tendait la main....

... ou à côté de ces gâteaux vendus par l'Association des Parents


Quant au marché des producteurs, c'était là qu'il fallait aller pour trouver saucissons, fromages, légumes du jardin, escargots, safran, miel ou agneau de Saint-Christol. Tout était trop bon ! De la qualité, celle que l'on appelle première, et rien d'autre !
D'une ruelle, surgit une joyeuse farandole qui, telle une anguille serpentine s'insinua au milieu de la foule pour faire des adeptes de tous âges. Marie-Madeleine, accordéoniste et chanteuse de talent entraînait les enfants derrière elle non pour les emmener loin du village comme à Hamelin mais, en toute simplicité, pour apporter un plus musical à une ambiance déjà très festive.








Une voix puissante se coula alors d'une calade à l'autre, s'accrocha aux vieux escaliers du village, repartit en vrille dans les vignes vierges, gagna les jardins et les terrasses d'où elle rebondit vers les cimes des arbres. Là, les oiseaux en eurent le bec cloué. Qui pouvait donc rivaliser avec eux et dans leur domaine encore ? Laure, accompagnée de son amie la contrebassiste Maryse, venait de prouver que sa voix n'avait rien à envier à la leur.
Lorsque ces charmes musicaux furent rompus, en flânant d'une calade à l'autre, on put découvrir la petite restauration des Aventurières du Goût ou s'attabler à la Poterne pour grignoter une salade composée, face au tout puissant Ventoux qui, lui, continua longtemps à résonner des accords de la contrebasse.

Pour moi, lorsque Brantes fait la fête, les meilleurs moments sont toujours ceux passés à la librairie (Les Éditions du Toulourenc). Dans un décor plein de poésie, entre soleil et ombres tièdes, les rayonnages ne se garnissent pas que de livres. Ici, une fleur séchée, là, un ancien miroir, plus loin, une dizaine de pots de confiture des fruits de la forêt. Il suffit ensuite de monter quelques marches pour se trouver à admirer des collages d'une grande douceur ou autre exposition temporaire.
Ce lieu a un charme envoutant qui vous retient ou vous appelle à chaque retour au village. 









 












Que dire encore ?
Tout simplemenr que c'est à Brantes que l'on rencontre des producteurs heureux...
... des retraités encore plus heureux...
... et une école dans laquelle les enfants apprennent que les tomates ne poussent pas qu'au supermarché !

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