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mercredi 19 novembre 2014

Souvenir d'un dessert russe : le kissiel

Petit hommage à ma grand-mère
KISSIEL de clémentine au safran

(4 personnes)

Ingrédients :

5 clémentines (+- 150 gr de jus)
12 stigmates de safran (à broyer) (or3r.fr)
100 gr de sucre (150 gr si vous préférez moins acide)
2 c à s de fécule de p de t (L'utilisation de la fécule de pomme de terre, contrairement à la maïzena, permet d'obtenir une gelée tout à fait transparente)
200 gr d'eau
1 jus de citron (facultatif)

Préparation :

Au minimum, 4 heures à l'avance, presser les clémentines, peser le jus et y ajouter le safran broyé.
Garder au frigo.

Placer l'eau et le sucre dans un poêlon et porter à ébullition puis baisser la température
Ajouter le jus safrané (et le jus de citron)
Diluer la fécule dans un peu d'eau et l'ajouter au mélange précédent
Continuer la cuisson tout doucement en mélangeant sans arrêt (+- 5 minutes)
Lorsque la préparation arrive à bonne consistance, verser dans des coupelles transparentes
Laisser refroidir avant de servir

Ce kissiel peut être servi avec un yaourt, sur un fromage de chèvre, avec une crème pâtissière ou une crème épaisse (en Russie, on utilise la crème aigre), avec des syrniki … ou dégusté seul.


Un souvenir

Lorsque nous étions jeunes, notre grand-mère nous préparait un dessert à base de jus de fruit.
Il s'agissait de kissiel, recette qu'elle avait amenée de Russie. Pour ce dessert, elle utilisait du jus d'orange ou, quand c'était la saison, du jus de cornouille ou du jus de groseille.
Le jus de cornouille, c'était mon préféré car non seulement le goût était délicieux, très raffiné, mais aussi parce que Alexandra nous proposait de grimper dans le cornouiller du jardin pour y récolter ses petits fruits carmin. 
Pour ma sœur, de 5 ans plus âgée, ce n'était pas un problème de grimper dans cet arbre. Pour moi, par contre, j'avais besoin de l'aide de ma grand-mère pour atteindre les premières branches de l'arbre et c'est toujours en riant qu'elle me poussait aux fesses jusqu'à ce que j'ai pu effectuer le rétablissement nécessaire à mon maintien dans les branches.
Avec assez bien d'inconscience, elle nous dirigeait d'une branche à l'autre, nous indiquant les endroits les mieux fournis en fruits.
Cependant, jusqu'à la fin de la cueillette, elle restait sous le cornouiller, persuadée qu'elle pourrait toujours récupérer l'un des deux gros fruits cueilleurs si jamais, arrivé à une maturité avancée, il se détachait inopportunément.

Pour moi, la dégustation d'un kissiel (quel que soit le fruit choisi) sera éternellement liée à l'escalade du cornouiller de notre jardin et à la récolte de ses fruits.
Crédit photo :  Marcel Lefrancq
www.lefrancq.be
Notre cornouiller





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