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mardi 31 mars 2015

Vous avez dit FERIA ? Probablement pas pour tout le monde !

Tristes, tristes dates que celles des 3, 4, 5 et 6 avril 2015 pour tous les taureaux de la région d'Arles. 
  • Corridas : Au cœur de ce « spectacle » : la torture à mort d'un animal... La corrida c'est le spectacle de l'intense douleur d'un taureau, et de son agonie dans l’arène, mais aussi celui de la terreur des chevaux, qui sont souvent blessés et parfois même éventrés... Le taureau n'est pas un "fauve" mais un animal domestique et herbivore ! Dans l'arène, il essait de se défendre face aux coups et blessures qu'il reçoit, et tente désespéremment de sauver sa vie... Mais il est finalement achevé dans un bain de sang à coups d'épée répétés, puis avec un coup de poignard final dans la nuque pour lui sectionner la moelle épinière, sous les clameurs sordides de la foule ravie ! (Et l'entrée est gratuite pour les enfants de moins de 10 ans !). Puis on efface le sang sur le sable, et on fait entrer la victime suivante... Ils seront 6 à être torturés et assassinés pour le spectacle ! Mais ça n'est pas tout !! La corrida, c'est aussi tous les sévices subis par le taureau AVANT les 15 à 20 minutes de torture dans l'arène : L'afeitado en particulier, pratique réclamée par tous les toreros pour affaiblir le taureau avant le spectacle, et qui consiste à scier à vif les cornes du taureau (en termes de souffrances, et à cause des nerfs présents dans la corne, c'est comme si on nous sciait une dent à vif) avant de les poncer et/ou de les reconstituer avec de la résine pour que ça ne se voit pas. Pour le désorienter encore davantage, d'autres "préparations" sont parfois pratiquées aussi, comme lui mettre de la vaseline dans les yeux, ou des aiguilles cassées dans les testicules pour l'empêcher de s'asseoir ou de s'affaler, ou du coton enfoncé très loin dans les narines pour l'empêcher de respirer, ou encore laisser tomber une trentaine de fois des sacs de sable de 100 kgs sur les reins, après l'avoir immobilisé... et d'autres pratiques encore, tout aussi odieuses et révoltantes... Pour en savoir plus, visitez le site du CRAC



Il est bien dommage que l'habit "de lumière" n'éclaire pas le cerveau des organisateurs et des crétins qui vont se délecter à la vue de la souffrance et du sang d'un être vivant condamné à mort sans espoir de pouvoir se défendre.

Je paierai volontiers 99 euros ma place dans une tribune, le jour où le torero sera à quatre pattes dans l'arène face à un taureau qui tiendra l'épée. Et j'applaudirai lorsque l'on coupera les testicules et les oreilles de ce noble animal qu'est l'homme, partisan de la tauromachie. 
Olé !

De Saint-Léger du Ventoux au Col de Fontaube


De Saint-Léger du Ventoux au Col de Fontaube


Les dents qui dansent le branle du rat de temps à autre, les yeux qui, parfois, font voir le paysage dans un brouillard impressionniste, les oreilles qui transforment de plus en plus souvent le bruit grinçant d'un moteur en sérénade séraphique et un cœur accusé de lâcheté mais les mollets toujours vaillants : ce matin-là, la septuagénaire est   partie à l'assaut d'une nouvelle montagne à découvrir.
Non, mais là, franchement, j'exagère parce que j'ai mal dormi. En tout cas, tous les randonneurs ne présentent pas un tel état de décrépitude des sens   alors que le reste du corps est encore bien huilé et bien entraîné.


Je recommence.
Frais comme des gardons à peine sortis de l'eau, nous étions prêts à vaincre les sentes, rocailles, failles ou autres dénivelés avec Gilles notre meneur de revue habituel.






Le rendez-vous avait été pris avec un printemps encore tout jeunet mais prêt à nous en faire voir de toutes les couleurs dès nos premiers pas. Nous aurions eu mauvaise grâce à refuser de tels cadeaux. Il n'est pas donné à tout le monde, dès le matin, de pouvoir caresser du regard des touffes de primevères, de petits bouquets de violettes ou les minuscules feux d'artifice jaunes des cornouillers.

Fleurs de cornouiller
Fleurs d'hellébore fétide


Hépatiques
Ficaires

Primevères


Comme toujours, ce fut dans la bonne humeur que nous avons caracolé sur la face nord du Ventoux puis sur l'adret où Brantes a si profondément enfoncé ses racines.

Face à Brantes la magnifique ligne  du Ventoux

Vue sur La Frache et Les Bernard
Régulièrement, les explications historiques des sites, des noms des lieux traversés, des noms de famille nous furent offertes. Dans ce domaine , Jean-Louis n'eut aucun rival et chaque arrêt nous permit de boire à la source de ses connaissances personnelles : ici, le hameau abandonné de la Barbette, son récit d'assassinat et sa légende de trésor caché; là, l'analyse d'anciennes tombes sur lesquelles sont gravés des prénoms mystérieux et disparus depuis nombre de générations;



Le hameau abandonné de la Barbette

plus loin encore, la découverte d' un ancien nid d'aigles.


Emplacement de l'ancien nid d'aigles

Où sont donc partis ces grands voiliers, maîtres du ciel et des nuages ? Comme nous aurions aimé les voir planer par-dessus nos têtes, nous envoler par la pensée, les accompagner de plus en plus haut dans l'azur qui coiffe si joliment la vallée du Toulourenc !

Bon, j'ai rêvé, mais les pieds foulant la mousse, les racines ou les caillasses, c'était parfait aussi.



Et que dire de la magnifique interprétation de Gisèle qui, dans une descente des plus ardues, avec gestes d'envol s'il vous plaît, nous fit souvenir de « l'Aigle Noir » de Barbara ?


Si nous n'avons pu voir d'aigles au moins avons-nous vu Gisèle et ce fut une animation très réussie.
Merci à tous donc pour cette rando printanière.

Brantes, le village incontournable de la vallée du Toulourenc

Brantes

La traversée de Brantes est un plaisir renouvelé et qui ne lasse pas.
Même pour ceux qui y viennent plusieurs fois par an, il y a toujours une découverte à y faire.


L'Arrosoir de Brantes : usé d'avoir
 été photographié !




Quelques souvenirs

Le chêne qui regarde passer les randonneurs.



Un rêve que les anciens aimaient à réaliser :
dormir au pied du Ventoux





La visite des cimetières, cela tue
même les meilleures

Midi, l'heure "bénie" du casse-croûte
"Hé! Les cocos ! N'oubliez pas le fidèle
compagnon de l'homme"














Sur la route du retour

Fin de journée dans l'émotion : au printemps, ces vergers
d'abricotiers sont de pures merveilles 




vendredi 27 mars 2015

Confiture de méréville aux clémentines tardives et au safran


Gigérine ou gigéride ou citre ou méréville ou … -suivant le village dans lequel vous vous trouvez en Provence, cette courge à confiture change de nom.
Personnellement j'aime bien l'appellation « méréville » qui, en provençal, signifie « merveille ».
Et il est bien vrai que cette courge, lorsqu'elle est transformée en confiture, est une pure merveille.
La méréville, vous ne la rencontrerez qu'en Provence, alors, si vous venez y passer vos vacances d' automne ou d' hiver, vous aurez la chance de la trouver sur les marchés des petits producteurs.
Vous cherchez un cadeau à remonter dans le Nord ? Voilà une belle occasion de faire découvrir une confiture assez exceptionnelle.
Maintenant, rien ne vous interdit d'installer une belle courge sur le siège arrière de votre voiture pour lui faire effectuer une traversée de la France du sud au nord : la méréville se conserve très longtemps comme de nombreuses autres grosses courges. Celle que je cuisine ce matin de mars, je l'avais achetée début janvier.

Oups ! J'ai failli oublier de vous dire : n'essayez pas de manger la méréville crue, c'est immangeable. Il faut absolument la cuire.


Confiture de méréville aux clémentines tardives et au safran

Avec 1 courge, j'ai obtenu 2 kg 750 de chair épluchée et épépinée

Ingrédient : (pour 1 kg de chair de courge)

1 méréville
6 clémentines tardives bio
700 gr de sucre cristallisé
le jus d'un citron
15 pistils de safran (or3r.fr)

Préparation :


La veille, presser 2 des clémentines et y faire infuser le safran (si vous cuisez en une seule fois; si vous cuisez en 2 fois, ce sera l'avant-veille).
Garder au frigo.

Couper la méréville en tranches ou en quartiers, éplucher et épépiner. (Lors de l'épluchage, ne pas aller trop près de la peau. Plus on s'en approche, plus les morceaux deviennent durs et demandent une cuisson longue)
Tranche par tranche, couper la chair de la courge en cubes (+- 1 cm)
Placer les cubes dans la bassine à confiture ou dans une grande casserole.
Ajouter le sucre et bien mélanger.
Couper les clémentines restantes en 2 et en extraire le jus.
Ajouter ce jus aux cubes de méréville.
Prendre la peau de 3 des clémentines, enlever la partie blanche pour ne garder que la fine écorce.
Découper cette écorce en  lanières minces à ajouter à la préparation.
Laisser reposer 24 heures.

Le lendemain, effectuer une première cuisson d'une heure à feu moyen en mélangeant régulièrement.
Laisser reposer 24 heures.
Recommencer la cuisson jusqu'à ce que vos morceaux de méréville soient tous devenus translucides.
5 minutes avant la fin de la cuisson, ajouter votre jus de clémentines safrané sans enlever les pistils et remuer pour bien répartir dans toute la confiture. 


Ébouillanter les pots à confiture avant de les remplir.
Fermer les couvercles et retourner les pots.



Patience, vous avez dit patience ?

Épépiner une méréville au petit couteau peut parfois prendre une bonne heure.
Voici un conseil qui me fut donné par une marchande provençale sur un petit marché : épépiner à la fourchette. Il est vrai que c'est plus rapide. D'un autre côté, vous abîmez un peu plus la chair de la courge. Mais bon, elle est quand même destinée à être 
cuite !




Mon astuce :
Lorsque le safran entre dans mes confitures,
c'est tout le soleil de provence
que j' y fais entrer ! 

lundi 23 mars 2015

Ah ! ces crevettes grises de la Mer du Nord !

Croquettes de crevettes grises de la Mer du Nord au safran
 
Pour cette recette, l'idéal, évidemment, serait d'utiliser des crevettes fraîches que l'on décortique soi-même mais ….. la vie actuelle le permet-elle encore ?
So …

Ingrédients :
200 gr de crevettes grises décortiquées (chez le poissonnier ou en barquette)
10 pistils de safran de l'Or Rouge des 3 Rivières (or3r.fr)
1 verre à moutarde de chapelure
2 blancs d'œufs
sel / poivre

Pour la béchamel :
1 grosse c à s de beurre
1 grosse c à s de farine
1 jaune d'œuf
du lait
sel / poivre
(Pour la béchamel, chacun la prépare à sa façon mais elle doit être épaisse)
Mais voici un excellent conseil de Philippe Miguel que je ne manquerai pas de suivre lors de ma prochaine préparation de croquettes de crevettes 
        
Philippe Miguel Un petit conseil et truc de chef :

achetez les crevettes entières et décortiquez les , je sais
 ,
 c'est du travail      mais le résultat en vaut la peine . Avec   

les carapaces , faites un court bouillon et   filtrez-le ensuite . 

S'en servir à la      place du lait pour faire la base des 

croquettes : Pour 1 litre de bouillon , faites un roux avec 90 

gr  de beurre et autant      de farine . En fait , ça remplace 

la béchamel et croyez moi c'est autrement bon .

Merci à Philippe Miguel pour ce conseil donné si gentiment.


Préparation : à effectuer en 2 fois comme pour les frites

La veille, faire infuser votre safran dans un fond de lait ou dans un peu de court bouillon. Garder au frigo.

1) Préparer la béchamel en la gardant très épaisse
En fin de cuisson, y ajouter l'infusion de safran
Lorsque la béchamel est prête, y incorporer les crevettes en les répartissant bien.
Placer la préparation dans un récipient de forme rectangulaire pour obtenir une couche d'environ 3 cm d'épaisseur
Placer au frigo et laisser durcir la préparation
Lorsque la béchamel est devenue bien froide et ferme, y découper des rectangles de 7/8 cm sur 4/5 cm (soit vous garderez vos croquettes rectangulaires soit vous leur donnerez une forme cylindrique)
Préparer 2 assiettes à soupe. Dans l'une, placer la chapelure, dans l'autre, placer les blancs d'œufs
Une à une, rouler les croquettes dans les blancs d'œufs puis dans la chapelure et réserver sans trop appuyer les croquettes les unes contre les autres
Faire chauffer la friture et y plonger les croquettes jusqu'à ce qu'elles commencent à roussir.
Les sortir et les égoutter sur du papier absorbant.

2) Avant de passer à table :
  - repasser les croquettes une seconde fois dans la friture
  - ou les passer au four afin de les réchauffer et terminer 2 minutes sous le grill (c'est la solution que je choisis pour éviter 2 passages dans l'huile).

A servir avec une petite salade/ vinaigrette et une tomate coupée en quarts. Si j'ai bonne mémoire, à Ostende, ils servent cette préparation (sans safran) avec du pain beurré et une bonne bière d'abbaye.

Petite suggestion : j'ai constaté que le lendemain de la préparation, le goût du safran est plus puissant donc : à préparer la veille pour effectuer la seconde cuisson après 24 heures, c'est meilleur.



Variante : vu le prix des crevettes grises, on peut préparer les croquettes en remplaçant une partie des crevettes par un reste de pâtes, des coquillettes par exemple (2/3 crevettes pour 1/3 pâtes). C'est très bon aussi. Un peu moins puissant en goût de crustacés.