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samedi 30 mai 2015

La néottie nid d'oiseau


Voilà trois ans que je sillonne cette région à la recherche des orchis.
Coup de chance, c'est ma seconde découverte de l'orchis néottie nid d'oiseau, cette fois dans les safres* de Mérindol-les-Oliviers.

Excellente journée.

22 mai 2015



Précédemment, j'avais eu l'occasion de le photographier dans la forêt domaniale de Brantes (flanc nord du Ventoux).


30 avril 2014

30 avril 2014

30 avril 2014

Origines du nom :
les racines de cet orchis s'entremêlent en forme de nid 
http://www.florealpes.com/fiche_neottie.php 








Ne pas confondre   l'orchis néottie nid d'oiseau avec les orobanches qui sont étonnamment ressemblantes si l'on passe sans trop analyser les plantes.














*SAFRE (s. m.)[sa-fr']

Nom, en Provence, d'une argile limoneuse durcie et agglutinée, qu'on retrouve en amas isolés dans tous les terrains occupés à diverses époques par le cours de la Durance ; cette matière, qu'on extrait en gros fragments, fournit, en se délitant à l'air, une terre fertile.
http://dictionnaire.sensagent.com/safres/fr-fr/

jeudi 28 mai 2015

Un film à voir : "La terre éphémère"


"Une fable sans fioritures aux

résonances bibliques, avec

notamment la création d’un monde

puis sa perturbation et sa




http://www.critikat.com/actualite-cine/critique/la-terre-ephemere.html

lundi 18 mai 2015

Danielle Moreau : une peinture




"Autoportrait au poisson prenant son envol"  -2015-
Peinture à l'huile de 80 / 120 cm
Actuellement, la toile peut être vue jusqu'au 7 juin au "Salon du Bon Vouloir" à Mons (Belgique)



vendredi 15 mai 2015

Souvenirs d'enfance (37) - Premières vacances en Savoie (3ème partie)

Dans le foin

   Lorsque les herbes fauchées avaient été soigneusement soulevées, retournées, aérées, arrivées au point parfait du séchage, lorsque, la veille, les andains avaient été formés, le temps se faisait pressant. Il fallait profiter des journées ensoleillées pour rentrer les foins avant qu'une pluie désastreuse ne vienne détruire tant de travail.


   Râteau sur l'épaule, chaque adulte de la famille montait alors dans les prés couverts maintenant d'une herbe rase et dure qui piquait les chevilles et les mollets.
   Mes parents, heureux de pouvoir rendre service se joignaient au groupe des râteleurs et nous, les enfants, suivions la joie au cœur. Les bons moments étaient à venir et nous imaginions déjà toutes les cabrioles que nous pourrions faire dans ce foin odorant lorsqu'il serait rassemblé en meules puis rentré dans la grange.
   Andain après andain, le fourrage était râtelé pour former ces petites meules dans lesquelles les plus jeunes d'entre nous avaient le droit de se jeter après une course qui, suivant la pente de la montagne, nous faisait prendre de la vitesse avant de nous écrouler sur ces « coussins » herbeux si odorants.
   Il ne fallait quand même pas trop exagérer ni démolir les tas formés. La voix grondeuse de l'un ou l'autre adulte nous ramenait vite à la raison.
   Vers la fin du travail, un adulte redescendait au village d'où il ramenait la mule et la charrette, seul transport possible dans les sentes étroites et caillouteuses de la montagne.
   Le plus âgé des enfants était alors chargé de faire avancer l'attelage tout doucement entre les andains tandis que les adultes saisissaient le foin rassemblé à bras le corps et le déposaient sur la charrette jusqu'à atteindre une hauteur telle qu'une bottée de plus aurait détruit l'équilibre si soigneusement établi. Les hommes passaient alors de grosses cordes par dessus le fourrage, les croisaient, les serraient au plus fort le long des ridelles à l'aide de fuseaux en bois.
   Le grand moment arrivait lorsque André, Hélène, Danielle et moi étions hissés soit sur le dos de la mule soit sur la récolte de foin pour redescendre au village dans les cris et les rires.

   Au plus vite, le fourrage était rentré dans la grange et l'attelage repartait dans la montagne pour y chercher de nouvelles provisions de foin.
   Charretée après charretée, les prés se voyaient dépouillés de leurs grandes chevelures herbeuses et commençaient à préparer le regain d'automne.


mardi 12 mai 2015

De Montbrun-les-Bains à Buis-les Baronnies par les gorges du Toulourenc et le col d'Aulan


Des murs qui forment un à-pic impressionnant.
Des rochers vertigineux auxquels s'accrochent nombre de fleurs. 
Des façades qui rosissent de plaisir.
Soyons-en certains, nous sommes bien à Montbrun-les-Bains.





Venir dans cette région au début du printemps offre la chance exceptionnelle de longer des prairies  constellées de fleurs rares : les tulipes sauvages.




 



Et maintenant, c'est la splendeur des gorges du Toulourenc qui va  laisser le randonneur sans voix .
Des gorges qui chantent la beauté, la rudesse du pays; chacun peut y découvrir des stratifications impressionnantes, preuves que la terre n'a pas toujours été d'un calme inoffensif dans cette région.
En contrebas, le murmure de l'eau accompagne les chants d'oiseaux et vient glisser sa douceur sous l'altière sévérité de la roche.   




Après l'austérité ombrée des gorges, une apparition tout ensoleillée : le château d'Aulan



D'une découverte à l'autre, c'est bientôt l'arrivée au col D'Aulan où l'accueil se fait entre les bras des orchis pourpres qui farandolent en bord de route...

Un habitat impressionnant d'orchis pourpres

... accompagnés de leurs confrères, tous plus beaux les uns que les autres.
l'orchis brûlé - 09/05/2015



platanthère à deux feuilles - 

09/05/2015

idem

Rester ou continuer son chemin ?
Un réel dilemme pour les amoureux de la nature.
Personne ne va ergoter sur le temps qui passe : se coucher dans l'herbe fraîche entre deux orchis, fermer les yeux, se laisser bercer par le refrain d'un vent léger et voilà un bonheur assuré que nul ne pourra voler.
  
La danse des orchis continuera encore longtemps, durant la descente vers Buis-les-Baronnies.


mardi 5 mai 2015

Les cétoines : des insectes utiles

La cétoine hirsute
La cétoine dorée

Les cétoines, insectes utiles !

(Trouvé sur Google)


 Les cétoines sont représentées par plus de 20 espèces en France dont très peu d'entres elles fréquentent les jardins. Elles sont essentiellement forestières et leur rôle de recycleur saproxylique à l'état larvaire les rends indispensables au bon fonctionnement des écosystèmes forestiers. Dans les jardins, quelques espèces s'accommodent très bien de nos composts et stocks d'éclats de bois fragmentés et contribuent à leur recyclage efficace et rapide.
Cependant, sous leur état adulte qui ne dure que quelques mois (contre plusieurs années de vie larvaire à triturer la cellulose), ces insectes ont généralement un régime alimentaire butineur et se nourrissent des exsudats de sève, des fruits sucrés et des fleurs dont ils prélèvent le nectar et pour lesquelles ils jouent un rôle dans la pollinisation compte tenu de leur pilosité importante. Peu importe alors dans la nature si les pétales des fleurs cèdent sous leur poids dans la mesure où la pollinisation s'effectue correctement... Voir à ce titre l'interminable galerie des photos de cétoines sur fleurs dans l'enquête SPIPOLL
http: //www.spipoll.org/galeries.


Le contexte de la production floral est plus particulier et ne va effectivement pas dans le sens de la nature. Le vol des lourdes cétoines y est malvenu et ces dernières peuvent y être considérées comme nuisibles dans ce cas particulier.
Pour détourner les cétoines des larges fleurs des rosiers sans s'obliger à couvrir les plantations de serres ou de filets, il convient de les leurrer olfactivement en leur proposant, un peu à l'écart, une réserve alimentaire plus appétente constituée de fruits mûrs dont la décomposition va les attirer fortement. Attention cependant à ne pas rendre ce piège mortel et à permettre aux convives repus de repartir sains et saufs pour donner vie à leur utile descendance.

http://www.jardiner-autrement.fr/partageons-nos-bonnes-pratiques/reponses-aux-questions/details-fiche/222-les-cetoines-insectes-non-ravageurs-


lundi 4 mai 2015

Souvenirs d'enfance (37) - Premières vacances en Savoie (2ème partie)

Le pain et la tomme

    Quatre heures sonnaient à l'église d'Albiez.
    Ivres des odeurs d'herbes fauchées, fatigués d'avoir sauté par-dessus les andains, lassés d'avoir tenté l'escalade du dos de l'âne, bien souvent refoulés par les faucheurs pour lesquels nous étions plus indésirables que des guêpes, André et moi redescendions au village.



    Arrivés  près de la maison familiale, nous ralentissions, le temps de calmer nos respirations. Nous musions alors parmi les cailloux du sentier, cherchant des yeux la coccinelle ou le carabe, ultime découverte, avant de venir quémander de quoi calmer notre faim de jeunes fous sans harnais.
    Gardien fidèle du logis lorsque toute la famille se trouvait dans les champs, le pépé terminait sa sieste au soleil,  le chapeau   rabattu sur les yeux.
    Mon compagnon se plantait devant son grand-père et disait : « Pépé, j'ai faim ».
    Pour moi, c'était bouche cousue. Durant les quelques minutes qui allaient suivre, j'espérais faire partie de la famille pour le partage de la collation.
    Le pépé repoussait son chapeau, nous lançait un regard scrutateur, cherchait les inévitables failles que traîne toujours derrière lui tout enfant en goguette. Refoulant le soupir dû aux rhumatismes, il se levait, raide, les membres encore engourdis par la sieste et, franchissant le seuil de la maison, entrait dans l'ombre fraîche de la salle commune. Nous le suivions.
    Sur la lourde table d'un bois patiné par le temps, deux trésors : le pain et le morceau de tomme auxquels la caresse d'un rai de soleil offrait la beauté du saint Graal.
    De sa poche, Pépé sortait son Opinel, ouvrait la lame et, une main rugueuse tenant le pain appuyé contre son ventre, taillait de l'autre main deux coins identiques. Après quoi, il entamait  la tomme pour y prélever deux morceaux tout aussi égaux.
    Les deux affamés que nous étions attendaient en silence la fin du partage. Pépé prenait son temps et il était hors de question d'oser le bousculer par des demandes réitérées.
    Le patriarche se tournait alors vers nous, une fois de plus, fouillait nos âmes enfantines de son regard perçant puis, satisfait de ce qu'il voyait, nous tendait à chacun un coin de pain et un coin de tomme. « Voilà pour vous, nous disait-il, et à présent, sauvez-vous ».

    Un trésor dans chaque main, mordant une fois dans l'un et une fois dans l'autre, comme deux cabris échappés, nous repartions à l'attaque de la vie parmi les renoncules, les grandes gentianes jaunes ou les vératres blancs.



dimanche 3 mai 2015

Souvenirs d'enfance (37 ) - Premières vacances en Savoie (1)

Nettoyage à grande eau


   A l'occasion de notre premier séjour en Savoie, mes parents avaient loué une maison dans le joli village du Mollard près d'Albiez-le-Vieux.
   Je pense que nous fûmes le second groupe de touristes à venir passer des vacances dans ce village où l'on nous accueillit avec beaucoup de sympathie (Les premiers étant les scouts qui avaient refilé l'adresse à mon père).
   Les autochtones allaient pouvoir analyser la vie des Belges, ce qui leur réserva bien des surprises, il faut l'avouer.
   Dès notre arrivée, les propriétaires de la maison vinrent ouvrir les portes et les volets du logis loué et firent entrer notre famille afin de montrer l'emplacement des différentes pièces, de la vaisselle, du linge de maison … En fait, tout était très simple : une cuisine-salle de séjour au rez-de-chaussée et une grande chambre à coucher au premier étage. Pour passer de l'une à l'autre, un escalier extérieur avec un balcon courant tout le long de la façade.

   Il faut se souvenir que nous étions dans la seconde moitié des années 40 et que les commodités n'étaient pas ce qu'elles sont actuellement. Il y avait de l'électricité mais l'eau se trouvait à la fontaine proche. Pas de médecin encore moins de pharmacien; chacun, dans le village avait son lopin de terre pour la culture des légumes; le pain était cuit au feu de bois dans le four communal. Je n'en garde aucun souvenir mais je suppose que pour la viande, ma mère s'adressait à nos propriétaires.

    Qu'à cela ne tienne, l'environnement était tellement beau !    Vers le sud, les Aiguilles d'Arves, à l'est le Mont Emy, à l'ouest, le glacier de l'Étendard : nous nous trouvions au centre d'un cirque de montagnes superbes. Personne n'allait chicaner sur les détails de la vie quotidienne. Personne ? Ma mère peut-être ! Car... qui allait devoir tout prendre à bras le corps ? Comme d'habitude, elle, bien entendu.
  C'est ainsi qu'après une nuit d'un repos mérité, dès l'aurore, elle quitta notre chambre, bien décidée à nettoyer à fond la salle de séjour qui, la veille, lui avait semblé un rien poussiéreuse. Surtout le sol !
   Elle prépara le balai, la serpillère et, après avoir empoigné le seau, elle se rendit à la fontaine d'où elle rapporta l'eau nécessaire au nettoyage. Et hop ! L'onde claire fut envoyée sur le sol. 
    Le premier seau d'eau fut suivi d'un second. Et ma mère frotta, frotta, frotta. Puis elle racla, racla, racla. Plus elle s'acharnait, plus le revêtement gris devenait boueux ... Jamais elle n'avait imaginé qu'une telle couche de poussière eût pu s'accumuler dans un logement.
    Dieu merci ! Avant le troisième seau d'eau, la propriétaire arriva pour offrir un pain qu'elle venait de cuire. Horrifiée, elle s'écria :
   -  Mais que faites-vous ?
   -  Je nettoie, répondit ma mère.
   -  Vous nettoyez à l'eau un sol en terre battue ? Mais vous n'y arriverez jamais ma pauvre dame !
  Et c'est là que nous vîmes le premier effondrement maternel.

   Après avoir ouvert toutes les portes et les fenêtres pour créer des appels d'air, de longues promenades dans la montagne furent programmées afin de donner à l'eau le temps de s'évaporer et à la boue celui de durcir. 
"Bon ! Il suffit d'attendre et de laisser sécher !"