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lundi 17 août 2015

Mémoires d'instit - Et à part ça ... (2)



Et à part ça, ça va ? (2ème partie)


J'aimerais, ici, rendre hommage à Célestin Freinet qui fut l'un des très grands pédagogues du XXème siècle et dont, malheureusement, on utilise si peu les méthodes exceptionnelles dans nos classes.
Lorsque j'ai fait mes études à l'École Normale, il nous est arrivé d'interroger notre professeur de pédagogie : pourquoi passait-on sous silence ce pédagogue ou, tout au moins, pourquoi en parlait-on si peu (ce qui était le cas dans notre classe) ?
La réponse fut stupéfiante : parce qu'il était communiste ! ! !
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/8309



En décembre, grâce à la pédagogie Freinet, si bien  adaptée à la situation présente, Florian put lire correctement.
J'avais proposé une série d'images au garçonnet. Chaque jour, il pouvait y choisir celle qui lui plaisait le plus.

A partir de ce choix, il élabora une petite histoire qui alla en s'étoffant au fil du temps.
Bien sûr, il y eut une carotte au bout de la perche : la promesse, s'il arrivait à lire son propre récit, que je le lui ferais imprimer et relier. Ce serait SON livre.
Deux détails amusants et très révélateurs : Florian choisit son propre nom de famille pour l'attribuer au loup, héros du récit. Et ce loup, confronté à de multiples difficultés, réussit toujours à les surmonter !
Voici donc l'histoire que Florian inventa jour après jour et dont nous nous servîmes pour reconnaître, sérier et fixer les sons complexes de la langue française.





Les images utilisées pour ce travail furent des images offertes dans la revue pour enfants « Les Belles Histoires ».
Les Belles Histoires est un magazine édité depuis 1972 par le groupe français Bayard Presse. Lancé sous le titre Les Belles histoires de Pomme d'Api comme un magazine d'histoires du généraliste Pomme d'Api, la revue a changé de formule et de format plusieurs fois depuis sa création et s'appelle tout simplement, depuis 1999, Les Belles histoires. Le magazine vise le public des 4-7 ans.
Ce magazine regroupe :

2 commentaires:

  1. L'école normale de l'état à Mons comptait de nombreux partisans de Freinet et j'ai pu bénéficier de l'enseignement de cette pédagogie. Certains ont même pu se rendre à Vence pour visiter son école.

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    1. Chanceux, va ! ! ! Moi, j'ai fait ma quatrième expérimentale à l'Ecole Normale provinciale de Mons ! Je pense que, à l'époque, l'Ecole Normale de l'Etat n'était pas mixte (ce qui me fait dire cela c'est parce que, après une ou deux semaines de cours, les filles qui s'étaient inscrites chez vous ont dû revenir chez nous ou alors c'est parce que la 4ème expérimentale ne fut pas créée à l'ENE). Et je peux vous dire qu'à l'ENP, nous en avons vu des vertes et des pas mures. Surtout parce que, en 4ème expérimentale, nous ne suivions pas le cursus traditionnel ! Une anecdote : Un jour, la visite de l'Ecole Decroly à BXL avait été programmée pour les normaliennes de dernière année et pour nous. Arrivées devant le bus, la directrice ordonna à notre rang de se placer après celui des norm. trad. Bon, nous passâmes derrière. Lorsque toutes les filles de la 3ème traditionnelle furent embarquées, la directrice donna l'ordre au chauffeur de fermer les portes du bus. Révoltées, nous demandâmes des explications.Il nous fut dit qu'il n'y avait pas assez de places pour nous et que nous devions retourner en classe. Nos profs de français et de péda tentèrent d'intervenir mais ce fut chose vaine et le bus démarra sans nous. Toute notre année à l'ENP se déroula dans cette atmosphère ! J'ajoute que dans mon métier, je n'ai pas souvent rencontré d'enseignants qui pratiquaient les méthodes Freinet. J'en ai connu, oui, et c'était les meilleurs.

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