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vendredi 1 février 2019

Barbara Kingsolver : "Les yeux dans les arbres"



Ce roman publié en 1998 est un petit chef-d’œuvre. En a-t-on parlé lors de sa sortie ? Je n'en ai aucune idée. Mais bon, je ne me tiens pas toujours au courant de ce qui sort en librairie. 
Trouvé dans une "boîte aux livres" comme il en existe maintenant dans les villes et villages, le résumé de la quatrième de couverture m'a attirée tout de suite. Je pense que ce fut un bon choix. Excellent même !
Dès le premier chapitre, je fus entraînée dans un tourbillon de sensations, de descriptions, d'images créées par la qualité du style. Survint une envie irrépressible de connaître la suite, alimentée aussi par l'humour destructeur de l'écrivaine.
Une partition jouée à cinq mains, celles des femmes de la famille qui, tour à tour, donnent leurs visions des événements qui les mèneront vers une catastrophe inévitable sur fond d'indépendance du Congo, belge à l'époque. 
Cette catastrophe, en grande partie provoquée par un père fanatique, pasteur baptiste américain, ne peut, à aucun moment, laisser le lecteur indifférent. 
Une énorme charge contre l'obscurantisme religieux de certaines églises. 
Personnellement, je n'ai pas trouvé que le texte allait au-delà de ce qu'il était permis d'attendre d'une critique raisonnable. Et il y a des passages d'une telle beauté ! Si je n'en avais qu'un à retenir c'est le chapitre dans lequel la mère exprime sa souffrance face à la mort de sa cadette, simplement en parlant de l'amour qu'elle lui a porté après sa naissance. Bouleversant. Un autre passage inoubliable c'est celui qui décrit l'avancée des fourmis à travers le village alors que toute la population fuit. Je suis restée ahurie en lisant cette description et suis allée vérifier sur internet si cette situation pouvait réellement exister.
Une chose est certaine, ce livre restera à côté de mes préférés dans ma bibliothèque.


https://www.babelio.com/livres/Kingsolver-Les-yeux-dans-les-arbres/22053
AireLibre
  02 mars 2008


Attention : grand choc de lecture. Ce roman est le plus difficile de ses textes à aborder, mais pour moi il est également le plus dense, le plus profond, le plus intense. Il s'agit d'un roman polyphonique : on y entend tour à tour la voix des différentes protagonistes ; mais d'un genre particulièrement original : ce sont les voix des femmes de la même famille, la mère et ses quatre filles.
Toutes les cinq sont entraînées par la volonté du père, pasteur évangéliste, au cœur du Congo des années 60 pour apporter la foi chrétienne au cœur de la jungle. Rien ne les avait préparé à la vie qu'ils allaient mener là-bas. Aux difficultés quotidiennes s'ajoutent la tension politique grandissante d'un pays en crise. Chacune devra trouver sa voie dans le chaos qui s'annonce.
Barbara Kingsolver a réussi un roman grandiose, époustouflant dans ses descriptions de cette Afrique subsaharienne, passionnant dans les tourbillons de la guerre civile, parfois drôle ou poignant, comme toujours. Ici encore, on est touché par l'authenticité de ses personnages. Voici exactement le genre de livre dont on sort nourri.
http://librairepassion.blog.ouestjob.com/index.php/post/2008/02/11/Barbara-Kingsolver

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