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samedi 5 octobre 2019

La vague ....



https://www.facebook.com/ilovebretagne/videos/659938824519063/UzpfSTEwMDAwMjk0NTM5ODUwMzoyMzE4NDI5MzY4MjY1MjIw/


Cette vidéo me rappelle une mésaventure qui m'est survenue en Bretagne où je passais des vacances cette année-là. Mais c'était il y a très, très longtemps ! Quant à la vague, il n'y a évidemment aucune comparaison possible ! 😄 😉 


Donc, ce matin-là, chaud, radieux, annonciateur de petits bonheurs, mes fils, leurs amis et moi étions tous partis nous baigner dans une petite crique merveilleusement isolée du camping. 
Après avoir soigneusement étalé mon essuie sur le sable, j'enfilai mon petit bikini rose vif (oui, je m'en souviens, il était rose vif) et je m'apprêtais, non comme Vénus sortant des ondes mais comme Anne y entrant, à affronter les rouleaux qui venaient s'effondrer l'un après l'autre en bord de plage. 




Manque de réflexion : certaine de la solidité des trois nœuds qui maintenaient et le slip et le soutien-gorge, il ne me vint pas une minute à l'esprit que la force de la mer était telle qu'elle ne ferait qu'une bouchée de mon superbe deux-pièces rose. Non !  mon idée (funeste) était d'atteindre un gros rouleau en formation et d'y plonger tête la première pour en ressortir un ou deux mètres plus loin. Le jeu me paraissait génial.





Ceux qui me connaissent savent qu'une prévision à court terme n'a jamais été mon fort...
Les chevilles luttant contre le  ressac  qui venait mordre le sable, j'avançai donc dans l'onde fraîche, fière de mon bronzage et du fameux bikini rose que j'allais étrenner.


Soudain, je le vis arriver ce rouleau ! En formation, il allait être superbe. Déjà tout en hauteur, d'un vert émeraude à rendre jalouses les plus belles pierres précieuses, bordé d'un liseré d'écume, c'était là que j'allais fendre les eaux dans la gloire d'un plongeon réussi...
Le plongeon, je le fis... ouaip ! pour me retrouver cul par-dessus tête, dans un mouvement giratoire incontrôlé et ....... horreur absolue ! désolidarisée de mon bikini qui, à ce premier coup de boutoir maritime, était descendu pour se réfugier à hauteur des chevilles. Alors que je me redressais, lui, suivait  le va-et-vient de l'onde calmée. 


C'est avec difficulté que je m'étais redressée mais, à la vue de ma nudité, c'est avec une célérité rare qu'une nouvelle fois je m’aplatis dans l'eau pour ré-enfiler le traître deux-pièces.

Un second puis un troisième rouleaux plus faibles me culbutèrent encore et encore. Une main accrochée au tissu de la taille, l'autre à hauteur de la poitrine, je serais morte plutôt que de lâcher prise. Je préférai boire la tasse...
Vite, un coup d’œil vers la plage pour vérifier si des rires moqueurs se faisaient entendre ici ou là. Non, personne n'avait rien vu de l'incident, tout n'était pas perdu, l'honneur était sauf. 
Je revins sur "le sable chaud qui sentait bon" , enfilai alors un maillot une pièce et remisai le bikini au fond de mon sac de plage. Aux oubliettes ce lâcheur pervers, incapable d'assurer mes arrières (comme mes avants d'ailleurs). 




La leçon avait servi ! Dorénavant je saurais qu'il ne fallait jamais se fier à la courbe harmonieuse d'un rouleau breton ni à la solidité d'un bikini même s'il était du plus beau rose.
Ce deux-pièces, je ne l'ai plus jamais porté. Je l'ai cependant gardé de longues années dans un tiroir et, chaque fois que j'ouvrais ce dernier, c'était l'image de la crique bretonne qui se reformait à l'instant dans mon esprit. 


Je parle d'une petite aventure survenue il y a plus de quarante ans et pourtant, si je ferme les yeux, je peux vous parler du vert de la mer, de la blancheur de l'écume, de l'odeur puissante de varech qui y flottait et de la chaleur du sable...

Photos : scans des photos prises ce jour-là


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