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dimanche 10 novembre 2019

Rando d'automne - 09 novembre 2019


De Sablet à Séguret en passant par La Dindoulette et retour à La Font di Fades en longeant les Monts de Chevallong (ou Cheval long).

Il ne fallait surtout pas rater une journée si joliment ensoleillée pour retourner sur le lieu de mes premières amours (en fait de randonnées). 

Point de départ : La Font di Fades





Une première découverte : le fragon  [faux houx ou Petit-houx (Ruscus aculeatus)] et ses fruits d'un ton rouge de Noël annoncent qu'à petits pas, nous sommes en route vers les fêtes de fin d'année.
Bon, nous n'en sommes pas encore là !



Comme d'habitude, une sente de traverse menant au Trignon, au fond d'un val encaissé, me susurre : "Viens par ici, la dernière fois, tu as trouvé des pieds de mouton dans ma descente..."  Que faire sinon bifurquer, tiraillée par l'espoir de trouver, une fois encore, ces délicieux champignons ? Et la descente commence... 

 







 ... me menant de découverte en découverte...

une russule 




Au sol, de petits tas rouges grignotés par les amateurs de douceurs vitaminées, me font lever les yeux. L'étonnement est au rendez-vous. Un arbousier (arbre aux fraises),   installé parmi les chênes et les résineux, offre ses fruits granuleux sans aucune avarice. J'en goûterais bien, moi aussi,  quelques uns mais .... "les raisins sont trop verts".






 ... Finalement je retrouve  le Trignon qui, à mon avis, après toutes les pluies qui ont noyé la région ces derniers jours, aurait dû offrir aux regards une plus grande exubérance liquide. Ondine n'est pas au rendez-vous.


Oh ! malheur! après la descente, une remontée à flan de colline. Depuis le temps... je devrais avoir l'habitude; mais non, j'ai toujours l'impression que le retour va se faire sur les ailes d'un oiseau...
Enfin, la nature m'encourage : "Allez ! prends de la peine ! pour chaque goutte de sueur perdue je t'offre un nouveau souvenir ". 













Quand je parle de découvertes, il suffit parfois d'une lumière embellissant un fruit, une feuille, une herbe ou un espace entre deux arbres...

inconnu au bataillon

Monsieur  Bolet

particulièrement belle, cette touffe de fragons


Et c'est ici que l'on découvre qu'un promeneur ou un chasseur a dû changer de chaussettes au grand dam des biches, chevreuils, cerfs, hérissons, couleuvres... vivant dans cette région.
Adieu les parfums agréables de l'humus et du champignon frais ...remplacés par l'odeur putride des arpions fatigués.




Ensuite, la rando continue vers des points précis et bien connus...


Une vue sur le plateau de Saint-Amand et, y menant, sur cette route qui me rappelle l'Italie, me ravit lors de chacun de mes passages...



Un bassin artificiel, toujours bien alimenté en eau, dans lequel, en été, d'énormes têtards attendent le coup de baguette magique qui les transformera en grenouilles ou crapauds.... dans l'attente des baisers qui en feront les princes et princesses de ces forêts provençales.   




En passant, je me demande si les enfants d'aujourd'hui s'amusent encore à taquiner leurs camarades avec ces gratte-culs...

Personnellement, je crois avoir gardé un bout d'enfance bien caché dans mon cerveau. J'adore m'amuser lorsque je suis dans la nature ! En fait, je n'y suis jamais seule tant je rencontre de personnes ou d'animaux cachés ici ou là...

"Bonjour, vous !"




Waooowww ! il y a un chien dans l'arbre !








Voici l'arrivée au lieu-dit "La Dindoulette".
Brusquement, l'idée de rejoindre Prébayon me quitte pour faire place à celle de bifurquer vers Séguret. En fait, ce circuit vers le village, je ne l'ai fait qu'une fois, il y a dix ans et ..... je n'en garde pas un très bon souvenir : long, long, long ! Cependant, ma mémoire étant parfois défaillante, peut-être faudrait-il le refaire pour infirmer ou confirmer.
Hop ! Décision prise, direction Séguret.
 


Commençons d'abord par un petit selfie d'ombre.



Oh ! Oh ! encore l'un de ces gros bobos qui jalonnent les chemins en ce moment. Amanite ? Pas amanite ? J'apprendrai dans la soirée qu'il s'agit de l'amanite ovoïde.












Aïe !  Ici, il va falloir jouer de subtilité, avoir le pied léger pour ne pas déraper, posséder un certain sens de l'équilibre pour ne pas prendre un bain de boue non désiré...
Max m'encourage. Combien ce chien est précieux dans les passages difficiles !

"Vas-y, Anne, j'y suis arrivé ! TU PEUX LE FAIRE ! ! !  Saute !"


Sur le chemin de Séguret





j'ai la vague impression d'être passée ici il y a peu de temps ...! (Alain ?)







Séguret : vue "sous les remparts"
Séguret : vue "sous les remparts"














Eh hop ! retour vers Sablet et La Font di Fades





Au loin, Rasteau



Sablet et la plaine du Rhône

Nous sommes rendus. Fatigués mais heureux. Ce n'est pas Max qui me contredira, lui qui dormira durant tout le trajet du retour...



(J'ai mis 5 heures pour cette rando mais, si l'on enlève la descente vers le Trignon, tous les arrêts photos et quelques moments de rêveries face à des souvenirs, je pense que c'est faisable en trois heures et demie.
Mais que serait une rando si les rêveries au soleil n'en faisaient pas partie ?)

 


Sur le chemin du retour, un dernier arrêt au pied d'un chêne non loin duquel j'ai vécu deux ans et  que je vénère depuis mon arrivée en Provence.
J'espère que jamais personne n'y touchera ...







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