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samedi 11 avril 2020

Histoire d'une photo





Cette photo mérite, je pense,  le récit de sa création et de sa sauvegarde.

Lorsque j'ai pris cette photo, elle était sous-exposée. En réalité, sous-sous exposée. 
Mais la composition ne me déplaisait pas.
Ni une, ni deux, je l'envoyai sur Photoshop.
Là, sélection des iris et éclaircissement.
Quelconque.
J'inversai la sélection et poussai l’éclaircissement au maximum.
Incroyable, les montagnes lointaines s'étaient enneigées, le ciel avait pris des teintes intéressantes, un gris moyen avait remplacé les tons verdâtres de l'arrière plan... mais alors .... le contours des fleurs apparaissait trop foncé. Rien n'est parfait.
Comme l'ensemble commençait à me plaire, je pris ma patience à deux mains et, au fil des heures, en utilisant l'outil tampon de duplication, millimètre après millimètre, j'enlevai cette bordure noire.
La photo devenait l'enfant née d'un accouchement laborieux et je commençais vraiment à la chérir. 
Je continuai les corrections à ma fantaisie. Plus rien à voir avec la photo de départ.
Remise de couleurs sur certaines parties, utilisation de la vibrance, de la balance des couleurs, des courbes etc...etc... ceux qui utilisent Photoshop comprendront que je mis trois jours (par à-coups)  pour créer une  photo différente sans trop savoir où j'allais arriver.
Le troisième jour, j'enregistrai puis ouvris le travail sur la carte mémoire pour me faire une idée de l'effet obtenu sur la totalité de l'écran.
C'est là que se joua le drame de mon Vendredi Saint personnel !
Je voulus agrandir certains détails pour vérifier si les corrections passaient inaperçues.
Fatigue ? Manque d'attention ? Vieillissement des gestes ? ... Au lieu de cliquer sur la loupe, je cliquai sur la poubelle...
Seul, le tressautement de la photo me fit comprendre que je venais de l'effacer bien qu'elle fût toujours présente sur l'écran.
Je faillis pousser le hurlement de la louve désespérée.
La photo étant toujours visible, je n'osais plus toucher à l'ordinateur de peur de la voir disparaître. Je m'en remplissais les yeux pour la mémoriser. 
Tout en sachant n'obtenir qu'un résultat minable, je saisis l'appareil photo pour capter cette image, résultat d'un long travail de patience. Je pris dix photos plutôt qu'une, en largeur, en hauteur, de près, de loin...espérant que l'une d'entre elles serait un souvenir à moitié potable. 
Après quoi, n'ayant plus rien à perdre, je fis un clic droit sur la photo et vis apparaître la série habituelle des interventions possibles parmi lesquelles "Rechercher des images similaires dans Bing".
Ne me demandez pas ce qu'est Bing, ne l'ayant jamais utilisé,  je n'en sais absolument rien. 
A tout hasard, je cliquai sur ce fameux Bing et  mes yeux ahuris virent apparaître la photo que je venais d'effacer. 
BINGO ! ! ! je fis un copier/coller vers ma carte mémoire et, vérification faite, la photo s'y replaça et se retrouva ainsi sauvegardée.
Mais, comme dit plus haut, rien n'est parfait : l'enfant chérie m'était revenue un rien plus floue. Qu'importe ! Qui aime bien pardonne beaucoup. Ce défaut (qui n'en est pas toujours un)  ne me fera que l'en aimer plus.



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