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samedi 2 janvier 2021

Après "Cartel", "La frontière"

 

 

 

 

 



 

 

 

 

Où il est dit que de petits extraits valent mieux qu'un long discours... 

 

"Si vous demandez à un Américain lambda quelle est la guerre la plus longue menée par son pays, il répondra probablement le Vietnam, avant de se reprendre aussitôt pour citer l'Afghanistan, mais la bonne réponse est : la guerre contre la drogue." 

 

" Keller voyage à bord de l'Acela, le train qui relie Washington à New York en trois heures, du cœur du pouvoir gouvernemental au cœur du pouvoir financier, même si parfois il est difficile de savoir qui dirige qui.

Comme il est difficile de savoir ce qu'on peut faire au sujet du Mexique depuis Washington, alors que la véritable cause du problème de la drogue se trouve peut-être à Wall Sreet. Tu montes la garde sur le Rio Grande, se dit-il, et tu essayes de repousser le flot d'héroïne avec un balai, pendant que des milliardaires délocalisent des boulots à l'étranger, ferment des usines et des villes, tuent les espoirs et les rêves, répandent la douleur.

Et ils viennent te dire : arrêtez l'épidémie d'héroïne.

Quelle est la différence entre un directeur de fonds spéculatif et le chef d'un cartel ?

La Wharton Business School. "

 

"Il contemple la frontière et se demande ce qui se passe au Mexique. Le chaos et la violence se poursuivent.... Des hommes brutaux et stupides sont au pouvoir des deux côtés de la ligne de séparation.

Mais il n'y a pas de mur, se dit Keller en souriant.

Et il n'y en aura jamais. Une frontière est une chose qui nous sépare, mais qui nous unit également; il ne peut pas y avoir de véritable mur, de même qu'à l'intérieur de l'âme humaine aucun mur ne sépare les meilleurs penchants des pires..."

Les 3 passages sont tirés de : "La frontière"

 

 


 

08 janvier 2021

Voilà, après deux semaines de lecture quasi ininterrompue,  je suis arrivée à la fin du livre; fin assez décevante je dois l'avouer : les gentils sont sauvés et les méchants meurent ou sont poursuivis par la justice.... Cela est tellement loin des réalités que nous vivons au jour le jour quand on suis les informations internationales ! Il est donc difficile d'applaudir au dernier chapitre. Bon ! ce n'est que le dernier chapitre...

 

 

https://www.lemonde.fr/critique-litteraire/article/2019/10/30/don-winslow-sur-son-terrain_6017459_5473203.html 

 

 

 

"Winslow reformule la question en ces termes : Pourquoi une des nations les plus riches au monde est-elle celle qui consomme le plus de drogues ? Les opioïdes sont toujours une réponse à une souffrance, rappelle-t-il. D’où cette question subsidiaire : mais quelle est donc cette souffrance ? Et là, Winslow cesse de regarder le symptôme mais appuie là où ça fait mal, c'est-à-dire aux racines de la maladie. 

En refermant ce livre palpitant, tout est clair : les Etats-Unis peuvent-ils gagner la guerre contre la drogue ? Non. D’autant que l’administration Trump ferme les yeux, précise Winslow, sur les milliards de dollars issus du trafic de drogue et investis dans les entreprises pharmaceutiques qui produisent des quantités inimaginables d’opiacés. 

Les psychopathes des cartels et des gangs, que vous voyez dans les films et les séries et dont on parle aux infos, servent en réalité à masquer les vrais responsables que l’on trouve dans les conseils d’administration des grands labos pharmarceutiques. Mais aujourd’hui ces barons en costume-cravate (cravate rouge précise Winslow), au lieu d’écoper de peines de prison, perçoivent des bonus annuels. Le candidat qui décidera de s’attaquer à eux sera le vrai héros d’une nation accro."

Extrait de : https://www.franceinter.fr/emissions/ecris-moi-l-amerique/ecris-moi-l-amerique-13-fevrier-2020

 

https://www.lemonde.fr/international/article/2020/12/07/mexique-l-empire-des-cartels_6062495_3210.html

 

 

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