Pages

mercredi 30 mars 2022

En parlant de l'Ophrys litigieux

 

 

 

Taulignan, le 26 mars 2022
 
 
 
Avec Laurent et Christophe que je remercie de tout mon cœur pour cette traversée du pays des merveilles
 
Quelques-uns parmi des centaines ...
 
Une véritable épiphanie !
 
 
 
Naissance  et premier cri *

 
 
Cet ophrys exaltata subsp.marzuola** aussi nommé occidentalis ou litigieux ou araneola a une capacité incroyable à changer de formes, de couleurs ou de hauteurs de tige de quoi rendre fou le néophyte, amateur d'orchidées. 
 
 
Réponse d'un ami spécialiste quant au nom à attribuer ...
"Oui c’est bien un problème  de nomenclature selon les orchidophiles... litigiosa = araneola Et exaltata subsp. Marzuola = occidentalis ( voir = arachnitiformis) On aura peut être une réponse un jour la sfo a commandé des études génétiques sur tous les ophrys …. Mais ça va prendre du temps En attendant quel que soit le nom on peut quand même les admirer sans retenue 😂"
 
Mais pour les yeux, cet ophrys est l'organisateur d'une fête qui peut durer des heures et des heures durant une randonnée sur son territoire.
Aujourd'hui, la recherche de ces fleurs se fit dans les garrigues de Taulignan où elles se sont épanouies par centaines pour ne pas dire par milliers...
Et chaque fleur était différente de la suivante même si la différence ne se situait parfois que dans un détail. 


 



















 

 

 

 




 

 

 

 

 * de joie ou d'horreur devant le monde qui l'attend ? Et nous ne parlons pas ici des délicats chevreuils et des lièvres de mars (Alice ne doit pas être loin) qui se régalent d'orchidées au petit déjeuner...

 

 ** Par abréviation du latin subspecies (« sous-espèce »).

 

 

 

 

Orchis géants

 

 

 

Dieu qui sort d'une orchidée en terre

Entre les pétales d'argile naît souriante la fleur humaine. 

Octavio Paz

 







































dimanche 27 mars 2022

Muriel Barbery : L'élégance du hérisson

 

03 avril 2022

Incroyable mais vrai ! voici ce que je viens de retrouver en cherchant un autre article !!! https://annemoreau.blogspot.com/2020/08/lelegance-du-herisson-muriel-barbery.html 

Quand je dis que je perds la mémoire ! 


 

Les pertes de mémoire ont quand même un avantage... si on peut dire : lorsque je lis un livre pour la seconde fois, ayant oublié l'avoir déjà lu, je découvre... 

Cette semaine, la découverte qu'on appellera relecture ne m'emballe pas ou plus.

 

 

 

La logorrhée scripturale de cette écrivaine me laisse froide; à la limite, elle m'énerve, raison pour laquelle, je l'avoue, j'ai sauté quelques-uns des chapitres consacrés aux cogitations absurdes de Paloma, 13 ans. 

 

Un exemple parmi de nombreux autres :  l'explication d'une tristesse adulte dans un développement que j'ai lu, relu et même plus pour tenter d'en synthétiser la substantifique moelle ... mais j'ai un doute ! Il me semble m'être égarée dans les allées de l'enfer et m'y être engluée...

 "Quelle est cette guerre que nous menons, dans l'évidence de notre défaite ? Matin après matin, harassé déjà de toutes les batailles qui viennent, nous reconduisons l'effroi du quotidien, ce couloir sans fin qui, aux heures dernières, vaudra destin d'avoir été si longuement arpenté. Oui, mon ange, voici le quotidien : maussade, vide et submergé de peine. Les allées de l'enfer n'y sont point étrangères; on y verse un jour d'être resté là trop longtemps. D'un couloir aux allées : alors la chute se fait, sans heurt ni surprise. Chaque jour, nous renouons avec la tristesse du couloir et, pas après pas, exécutons le chemin de notre morne damnation."

 

Mais l'humour qui foisonne dans ces pages, celui-là, je l'apprécie pleinement.

En parlant d'un morceau de poulpe :

"Qu'allons-nous chercher l'éternité dans l'éther d'essences invisibles ? Cette petite chose blanchâtre en est une miette bien tangible."  

Maquillage : 

"J'ai badigeonné mes lèvres d'1 couche de rouge à lèvre"Carmin profond" acheté il y a 20 ans pour le mariage d'une cousine. La longévité de ces choses ineptes, quand des vies valeureuses périssent chaque jour ne laissera jamais de me confondre." 

Psychanalyse : 

"Maman a annoncé hier soir au dîner comme si c'était un motif de faire couler le champagne à flots que cela faisait dix ans pile qu'elle avait commencé son "ânâlyse". Tout le monde sera d'accord pour dire que c'est mer-veil-leux ! Je ne vois que la psychanalyse pour concurrencer le christianisme dans l'amour des souffrances qui durent. Ce que ma mère ne dit pas, c'est que ça fait dix ans aussi qu'elle prend des antidépresseurs." 

  

 

Alors ce passage, je l'ai vraiment   aimé !

  

"La Civilisation, c'est la violence maîtrisée, la victoire toujours inachevée sur l'agressivité du primate. Car primates nous fûmes, primates nous restons, quelque camélia sur mousse* dont nous apprenions à jouir. C'est là toute la fonction de l'éducation. Qu'est-ce qu'éduquer ? C'est proposer inlassablement des camélias sur mousse comme dérivatifs à la pulsion de l'espèce, parce qu'elle ne cesse jamais et menace continuellement le fragile équilibre de la survie." (*dans un film japonais de Ozu, le camélia symbolise le raffinement et la simplicité de cette fleur d'une  grande beauté opposés à la violence du monde)

 

 

Quant à cet extrait, j'ai bu du petit lait en le lisant . Tellement bien observé concernant le chien et sa maîtresse snobinarde !

"Le savoureux de l'affaire tient dans le fait qu'il s'obstine à être un chien quand sa maîtresse voudrait en faire un gentleman. Lorsqu'il sort dans la cour, au bout, tout au bout de sa laisse de cuir fauve, il regarde avec convoitise les flaques d'eau boueuse qui paressent là. Sa maîtresse tire-t-elle d'un coup sec sur son joug qu'il abaisse l'arrière-train jusqu'à terre et, sans plus de cérémonie, se lèche les attributs. Athéna, la ridicule whippet des Meurisse, lui fait tirer la langue comme à un satyre lubrique et ahaner par avance, la tête farcie de fantasmes. Ce qui est spécialement drôle chez les cockers, c'est lorsqu'ils sont d'humeur badine, la manière chaloupée dont ils progressent; on dirait que, chevillés sous leurs pattes, des petits ressorts les projettent vers le haut -- mais en douceur, sans cahot. Cela agite aussi les pattes et les oreilles comme le roulis le  bateau, et le cocker, petit navire aimable chevauchant la terre ferme, apporte en ces lieux urbains une touche maritime dont je suis friande. 

Neptune, enfin, est un  gros goinfre prêt à tout pour un vestige de navet ou un croûton de pain rassis. Lorsque sa maîtresse passe devant le local à poubelles, il tire comme un fou en direction dudit, langue pendante et queue déchaînée. Pour Diane Badoise, c'est le désespoir. A cette âme distnguée, il semble que son chien aurait dû être comme les jeunes filles de la bonne société de Savannah, dans le sud confédéré d'avant la guerre, qui ne pouvait trouver mari que si elles feignaient de n'avoir point d'appétit.

Au lieu de cela, Neptune fait son yankee affamé." 

 

Bon, je ne vais pas retranscrire tout le livre par peur d'en oublier les bons morceaux !  Parce qu'il y en a de bons et même d'excellents !"

Au train où vont les choses, dans quelques mois, je l'aurai oublié et je pourrai le relire tout en me disant : "Ah, ce passage me remet en mémoire certains éléments !" 

 

 

  https://www.liberation.fr/livres/2007/07/05/faut-il-ecraser-le-herisson_97601/ 

 

 

 

 

 

jeudi 24 mars 2022

Guerres

 

 

 

Le retour des lycanthropes

 


Dans un monde où tant d'horreurs

Anéantissent hommes et bêtes,

Les oiseaux ne chantent plus,

Les fleurs se fanent avant de naître.


Et toi, mon cœur, tu peines à battre,

Pris dans ce tourbillon de haine

Où tortures et bains de sang

Remplacent amour et liberté.

 

 


 



 

mercredi 23 mars 2022

Le Fragon petit houx

 

 

 

 Qui ne connaît cette plante superbe aperçue durant les promenades ou randonnées ? Souvent, on peut la rencontrer dans les bois et les sous-bois dans des zones  sèches ou même plus humides. 

Les petites épines situées à la pointe de chaque cladode peuvent la rendre assez rébarbative

Aussi,  qui la connaît en détail ?

Ses particularités sont étonnantes pourtant, à commencer par la floraison et la fructification sans oublier ces parties vertes que l'on confond avec des feuilles.

 

Intéressant  !

 https://monde-vegetal.fr/fragon-petit-houx-ruscus-aculeatus/



 





Les fruits






Les fleurs








Les feuilles  ... OUPS ! non ! les cladodes ...







 

mardi 22 mars 2022

20 mars, c'était la fête à Reilhanette

 

 

20 mars 2022






 

Gratiféria...

Hier, plusieurs personnes m'ont posé la question : "qu'est-ce que c'est une gratiféria ?"

Je dois dire que cette question m'a étonnée. Naïve, j'étais persuadée que tout le monde connaissait cette fête qui s'installe plusieurs fois par an dans certains villages de la Drôme, du Vaucluse ou ... d'ailleurs peut-être. 

Une gratiféria c'est un marché gratuit.

Un espace est offert par les édiles du village choisi où chaque participant peut venir déposer des objets dont il n'a plus l'utilité  (vêtements, chaussures, jeux, matériel bébé, plantes...)   En bon état bien entendu.

Chaque visiteur, s'il y trouve son bonheur, peut emporter ce qui lui convient. 

Les échanges se font dans la bonne humeur, les blagues fusent, des amitiés peuvent se nouer... et, cerises sur le gâteau, un repas partagé et un orchestre de jazz apportent le nec plus ultra à cette fête.

C'est cela une GRATIFERIA, quelques instants de bonheur partagés avec des personnes qui ne vivent pas pour s'en mettre plein les poches au détriment des plus démunis... 

 

 






 

Quand arrive l'heure réservée aux enfants, l'imagination est mise au pouvoir. Qui trouvera, parmi les objets offerts sur les différentes tables, le vêtement, l'objet, le détail qui transformera le ou la jeune participant(e) en superbe prince ou en sorcière bienveillante ? 
 






L'heure des récompenses ... Waooowww ! qui va gagner ?
 
 
Les musiciens de jazz du groupe Gallo Pinto mettent l'ambiance et, quand la musique est bonne, la danse ne peut que suivre.
"Quand la musique est bonne
Quand la musique donne
Quand la musique sonne sonne sonne
Quand elle ne triche pas" 
 
 
 
 






 
 
 
 
 
"Allez, les vieux gars ! la fête est terminée. On rentre chez soi. Je sais ! Le jazz vous a fait retrouver votre jeunesse... mais bon ... ménagez votre palpitant... "
   
" Moi, aujourd'hui,  j'ai eu mon moment de bonheur ! "