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mercredi 2 novembre 2022

Vers l'Italie...

 

 

 16 octobre 2022

 

 

.... par la vallée du Jabron et le col della Maddalena

Début de journée...👌

 

6 heures du matin, l'heure des braves qui partent à la conquête  d'un pays transalpin. 

Le soleil n'est pas encore levé mais cela ne pourrait tarder et tant que je circule sur les routes connues, tout baigne. 



Lorsque le seigneur du ciel lance quelques premières lueurs, on peut entendre deux petits soupirs.... de soulagement chez moi, de béatitude chez  Max qui s'est installé à l'arrière tout somnolent pour profiter de ce qu'il croit encore être un départ de randonnée.... Le pauvre !  Quand, à 20 heures 30, nous serons totalement égarés au centre de Peschiera del Garda, il aura compris que sa vie de chien avec moi n'est pas toujours un long fleuve tranquille.  

 






 

Que de beautés dans ces vallées qui s'éveillent doucement, émergent des brumes nocturnes et laissent leurs sommets capter les premières lumières du jour ! 


En altitude, l'automne est plus précoce et, dans les montagnes,  les couleurs chatoient d'un versant à l'autre. La nature déverse tous ses ors, ses pourpres et ses bronzes des sommets vers les combes ou les ravins.



















 

Et là, Max et moi mettons enfin  pieds et pattes en Italie





 C'est alors que les premières difficultés commencent et que je dois admettre que mes quelques notions d'italien se sont enfuies avec ma jeunesse : 
Sur le versant de la montagne,un magnifique troupeau de moutons pâture.  
Je m'arrête, m'approche et constate que ces moutons ont des oreilles très longues, pendant jusqu'aux épaules ! Un tel dispositif pour ouïr la venue du loup m'étant totalement inconnu, lorsque j'aperçois le vieux berger, vêtements sombres et peau tannée par le soleil, je viens vers lui : "Bonjour ! de quelle race s'agit-il ?"  Il me regarde étonné puis, avec un magnifique sourire édenté, se lance dans une longue explication dans la langue de Dante... non, plutôt dans un dialecte montagnard auquel je ne pige que dalle. Bon sang ! J'ai oublié que je venais de passer la frontière.
Je change de tactique et prolongeant mes oreilles avec mes mains je demande :"Che cosè ?"   Advienne que pourra . J'ose espérer que ses oreilles ne sont pas aussi grandes que celles de ses moutons et qu'il ne va pas se sentir insulté. 
Non, le vieux berger cherche à trouver une réponse et me dit : " non è per il latte"   puis il continue en réunissant les doigts de la main gauche et les porte à la bouche. 
Ah ! des moutons pour méchoui pensé-je.
A mon   tour, j'utilise le langage le plus facile, celui des mains, et je passe mon pouce droit de gauche à droite le long de ma gorge. Ce signe-là est compris dans n'importe quelle langue. 
Effectivement, le berger se met à rire et s'écrie : "Si ! Si ! "  
Voilà, nous sommes heureux tous les deux bien que je ne sache toujours pas de quelle race* il s'agit et je reprends la route. 
 













 

* Recherche sur internet : il s'agit de moutons de Saas  https://wemakeit.com/projects/seltene-schafrasse-erhalten?locale=fr

 

 Étonnant, non ?
www.prospecierara.ch/fr/animaux/portraits-de-races/schafportraets/mouton-de-saas.html


 


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