Anne MOREAU: Fin d'après-midi à l'étang de Sablet

Vendredi 10 février 2023

Un excellent accueil pour les yeux : deux couples de cormorans* se laissent bercer par les vaguelettes de l’étang

Malheureusement, un peu trop éloignés pour avoir des photos bien nettes.

Rien de grave tant que le soleil brille et que le mistral reste éloigné.

La suite est intéressante : les rosettes des Ophrys de la passion (...ou des Ophrys litigieux ?) sont bien sortis et très nombreux mais, à ce stade, difficile de déterminer les plantes correctement.

Les Orchis géants sont peu nombreux - en fait, je n'en ai vu que trois - et loin de l''étang, sur un chemin secondaire.

Peu nombreux mais diantrement bien dodu, de véritables bébés joufflus.

Et enfin, mes chouchous, les Sérapias lingua sont déjà sortis de leur sommeil hivernal. Les fines feuilles sont bien là, se chevauchent et semblent jouer à "touche-moi si tu peux" .

Pour eux, grande nouvelle : la famille semble s'être étendue, la surface colonisée est devenue plus importante et quelques jeunes poussent ont pris de la distance par rapport à la première implantation.

Un constat : les castors sont toujours là mais, ayant déjà enlevé aux pêcheurs tous les arbres-parasols si utiles durant l'été et n'ayant plus de troncs à attaquer au bord de l'étang, ils se nourrissent maintenant dans les fourrés plus éloignés ou sur les bords de l'Ouvèze...

Je sais, ce sont toujours les mêmes observations, tristes pour certains, accueillies sans grogne par d'autres. Car, après tout, chacun doit pouvoir manger en fonction de son régime spécifique et que ceux qui préfèrent le goût du poisson achètent un joli parasol coloré.

Max et moi prenons ensuite le chemin qui longe le petit canal d'irrigation qui contourne les bosquets, fourrés et autres sauvageries du coin... Mais là, grosse désillusion ! Un tracteur est passé pour, semble-t-il, nettoyer le chemin. C'est un désastre car sur ce chemin poussait tout un habitat d' Aristoloches, plantes hôtes du superbe papillon Proserpine**. Maintenant, c'est Waterloo morne plaine ... mais tout est bien propre, Madame !