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mercredi 13 décembre 2023

"Mon homme" Mistinguett

 

 

 

 

Mistinguett photographiée par Paul Tournachon Nadar vers 1900


 

 

« Sur cette terre, ma seule joie, mon seul bonheur
C'est mon homme
J'ai donné tout ce que j'ai, mon amour et tout mon cœur
À mon homme... »


Ce matin, je viens d'entendre cette chanson et pouf ! miracle de la mémoire ! me voilà replongée fin des années 40 ou peut-être tout début des années 50 où, sans bien les comprendre, ma sœur et moi chantions ces paroles à tue-tête dans la maison, dans notre jardin ou dans les bois, aidées parfois par notre mère qui nous accompagnait sans honte aucune.... car, franchement, dans la vaste étendue de la chanson française, des paroles plus phallocrates que celles-là sont relativement peu courantes... 

 

J'adore ces souvenirs qui, à la suite d'un mot, explosent brusquement sans crier gare* traînant derrière eux une longue écharpe  d'images de jeunesse naïve et de mélancolie "heureuse". 

 Était-ce Patachou l'interprète ou Juliette Gréco, deux chanteuses qui avaient toujours portes ouvertes chez nous ? 

Là, la mémoire me fait la nique et se sauve en riant. 

 

 

 

 Juliette Gréco 

https://www.youtube.com/watch?v=diJnE3IIqdQ

 

 

Mistinguett 

https://www.youtube.com/watch?v=1Q7e82xVpKo 

 

 

 

 

 

 

 *Un passionné des locomotives pourrait peut-être croire que cette expression nous vient du voyageur en train qui, voyant depuis la fenêtre de son compartiment la gare se profiler à l'horizon, se mettait à crier "gare !", comme les navigateurs d'autrefois criaient "terre !" lorsqu'ils apercevaient enfin la côte, au risque de déranger les autres voyageurs qui, eux, se préparaient à descendre sans crier gare. Mais il n'en est rien !
'Gare' est une interjection qui date du XIIe siècle, autre forme de "guar" qui voulait dire "prends garde".
Il ne faut en effet pas oublier que lorsqu'on intime l'ordre à quelqu'un de prendre garde (ou de "se garer"), c'est pour lui conseiller de laisser passer quelqu'un ou quelque chose, de se mettre sur le côté, de se mettre à l'abri, de prendre garde à une éventualité fâcheuse.
Autrement dit, celui qui crie "gare !" intime aux présents de faire attention à ce qu'il pourrait se produire et d'éviter d'avoir à en subir les éventuelles conséquences.
Et celui qui surgit sans crier gare le fait sans prévenir, par surprise.
Si la forme actuelle de l'expression date du début du XIXe siècle, la forme "sans dire gare" existait auparavant depuis le début du XVIe. 

https://www.expressio.fr/expressions/sans-crier-gare

 

 

 

 

 

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