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vendredi 31 janvier 2014
jeudi 30 janvier 2014
Première neige et brouillard
Cette fois, ça y est ! La neige est bien arrivée sur les montagnes de Mérindol-les-Oliviers.
Même si elle est discrète à cause du brouillard, elle est là.
hiver : 30 janvier 2014 |
Et, pour la photo suivante, si vous ajustez vos lunettes, vous pouvez crier :"Mais ça, c'était avant !" Bon, vous criez ce que vous voulez mais, à votre place, j'éviterais, même si le ridicule ne tue pas.
printemps 2013 |
Comme quoi, le temps n'est pas toujours radieux en Provence. Cependant, n'allez pas vous imaginer qu'il s'agisse d'une légende urbaine lorsque l'on parle du ciel bleu.
La preuve ! Même lieu, autre saison.
automne 2012 |
Souvenirs d'enfance (18) Le gros chas
Le
gros chas
Quand
je venais passer mes vacances chez mes grands-parents, à Quaregnon,
Mimi (ma grand-mère) m'envoyait parfois faire l'un ou l'autre achat
anodin. Ainsi, elle m'apprenait à me débrouiller petit à petit
dans la vie quotidienne. Avec ma sœur et moi, elle faisait preuve
d' un bon sens et d' une affection sans limite. Au fur et à mesure
des événements, elle nous instillait ses connaissances de la vie
pour nous en faire profiter au maximum comme ses propres parents
avaient probablement fait avec elle durant sa jeunesse.
Malgré cela, je restais peu au
fait de la réalité ou de la valeur d'une marchandise ou même de l'argent. Quand je
recevais une pipe en terre cuite pour faire des bulles de savon noir
ou un palet de marelle qui me servirait sur la terre battue de notre
cour, c'était des cadeaux merveilleux. Face à ces cadeaux,
j'éprouvais le même plaisir que lorsque l'on m'achetait une
nouvelle paire de chaussures ou un vêtement. Dans le domaine
financier et dans bien d'autres, j'étais d'une naïveté
incommensurable.
Un
début d'après-midi, Mimi m'envoya lui acheter une aiguille à
broder. Avec un gros chas
me précisa-t-elle. Une aiguille avec un gros chas,
la formulation ne pouvait être plus précise En tout cas pour elle.
Pour moi, par contre, c'était loin d'être clair car ce que j'avais
compris de l'achat à faire c'était une aiguille avec un gros
«chat».
Ma jeunesse ne m'avait pas encore permis d'acquérir toutes les
finesses de la langue française et je ne compris pas pourquoi
l'aiguille devait être accompagnée d'un félin. Comme souvent, je
ne posai aucune question pour en savoir plus, je tendis la main dans
laquelle ma grand-mère déposa les centimes nécessaires à l'achat
et je partis, très heureuse de m'acquitter d'une tâche de «grand».
Je
traversai la place ensoleillée sur laquelle se dressait la maison
familiale et, arrivée sur le trottoir opposé, je commençai à
ralentir le pas. Je n'aimais pas le magasin dans lequel je devais
me rendre. Étroit, sombre, sa porte en chêne difficile à ouvrir,
tout cela me faisait peur. Ensuite, cette idée de gros chat
m'inquiétait
et je me demandais comment je ferais pour retraverser la place sans
lâcher l'animal. Il était bien évident que la mercière n'allait
pas emballer la bête. J'avais beau n'avoir que cinq ans, cela
tombait sous le sens que l'on n'emballait pas un chat.
Et
puis, aussi, comment faire comprendre à la vieille demoiselle que ma
grand-mère m'envoyait acheter une aiguille et
un
gros chat.
L'humour n'était pas au rendez-vous, c'était absurde et j'en avais
conscience.
C'est
ainsi que, tout en réfléchissant à la manière de formuler ma
requête, j'arrivai devant la petite mercerie.
Le
«cliquet» de la poignée en cuivre me parut plus difficile à
abaisser qu'à l'ordinaire et la porte plus récalcitrante. Tout me
résistait, et mes petits muscles de sauterelle ne m'aidaient pas.
Marcher jusque là avait été une chose, entrer en était une autre
Enfin,
la porte s'ouvrit, la fraîcheur du magasin me happa et je me
retrouvai dans une semi-obscurité, la tête à hauteur du comptoir
en bois lustré par les ans. Je levai les yeux, la vieille mercière
était là et attendait. D'une traite, sans salutation préalable,
je lançai : «Ma grand-mère voudrait une aiguille avec un gros
chat».
J'étais déjà à bout de souffle à cause de l'émotion.
Mon
regard, aussitôt la commande exprimée, partit à la recherche du
fameux chat mais, dans un magasin aussi sombre, allez trouver cet
animal ! Dans quel coin se cachait-il ? Vers le fond, entre deux
boîtes de coton à broder ? Sous le comptoir ? Vraiment, je ne le
voyais pas.
Au
bout de quelques secondes, la marchande revint, tenant une aiguille
entre deux doigts. Elle l'emballa dans un fin papier de soie et me
la tendit. J'avançai la main, déposai la monnaie sur le comptoir,
pris le minuscule paquet puis, j'attendis la suite de la commande.
Ne
comprenant pas mon attitude, la vieille demoiselle attendit aussi
quelques secondes après quoi elle me demanda : «Désires-tu autre
chose ?» J'hésitai puis, ne voulant pas désobéir à mon aïeule,
je répétai : «Ma grand-mère a dit : une aiguille avec un gros
chat».
La
mercière, un peu interloquée par cette nouvelle demande, me regarda
gentiment et d'une voix douce me répondit : «Mais c'est une
aiguille avec un gros chas
que
je t'ai donnée».
Une
nouvelle fois, je restai plusieurs secondes sans bouger, contemplant
le petit paquet soyeux. Impossible qu'elle ait pu y cacher un chat
!
La
commerçante, face à tant de perplexité, comprit enfin le quiproquo
et, en riant, m'expliqua : «Un chas,
c'est le trou de l'aiguille dans lequel tu passes le fil. Cette
aiguille-ci a un gros trou».
Je
ne compris pas vraiment l'explication puisque je venais d'entendre
qu'un chat
c'était le trou d'une aiguille mais enfin, bon, je n'allais pas
tenir tête à cette adulte et encore moins m'incruster dans son
magasin pendant des heures. Ma grand-mère prendrait son parti d'une
demi-commande ou elle reviendrait elle-même pour réclamer le reste.
Je serrai la main sur mon petit achat, dis merci et sortis, heureuse
de retrouver le grand soleil.
De
retour chez mes grands-parents, je cherchai en vain ma Mimi chérie
mais elle s'était absentée. Je déposai le paquet sur la table de
la cuisine puis filai rejoindre des amis dans le «Brûle» où nous
jouâmes jusqu'à l'heure du souper. Quand mon aïeule nous appela
pour le repas du soir, j'avais oublié et le chas
de l'aiguille et le chat
introuvable
de la mercerie. Quelques parties de chat perché avaient balayé les
deux autres mais n'avaient pas amélioré mes connaissances
linguistiques.
mardi 28 janvier 2014
Poichichade au safran
Poichichade
au safran
(En Provence, la poichichade est une purée de pois chiche que l'on utilise régulièrement en apéritif sur des petits toasts grillés)
Je
l'utilise aussi comme une confiture sur une tranche de pain
Ingrédients
:
(Pour
3 verres à moutarde bien remplis)
100 gr de pois chiche secs
1
tout petit cœur de céleri blanc (les 3 ou 4 petites feuilles du coeur)
1
gousse d'ail
1
échalote
3
à 4 c à s d'huile d'olive
¼
de citron confit (uniquement le zeste)
1
petite branche de feuilles de menthe
1
louche d'un reste de bouillon de volaille
sel
/ poivre
quelques
pistils de safran
Safran de L'Or Rouge des 3 Rivières contacts@or3r.fr |
Préparation :
La veille, faire tremper les pois chiche dans un saladier (eau chaude). Renouveler l'eau deux ou trois fois.
faire
revenir l'échalote dans un peu d'huile d'olive
ajouter
les pois chiche
couvrir
d'eau
émincer
finement votre céleri, l'ail et le zeste de votre citron confit
ajouter
aux pois chiche
saler
et poivrer
laisser
cuire à petit feu ½ h ou ¾ h jusqu'à ce que les pois chiche
s'écrasent facilement entre les doigts
placer
la préparation dans un mixer, ajouter le reste d'huile et la louche
de bouillon (verser juste ce qu'il faut pour obtenir une pâte qui se
maintient bien, la poichichade ne doit pas être trop molle)
ajouter
les feuilles de menthe
mixer
si
nécessaire, rectifier l'assaisonnement et remixer
laisser
refroidir avant de tartiner
Avant de présenter les toasts, saupoudrez-les de safran écrasé dans le creux de votre main
lundi 27 janvier 2014
Quelques fruits d'hiver (Pour le Club des Cinq A)
les BAIES du lierre grimpant |
l'olive est une DRUPE (fruit charnu à noyau) |
le fruit du genévrier cade est un CÔNE aussi appelé galbule car les écailles sont soudées |
le fruit du fusain d'Europe est une CAPSULE rose dont les graines sont orange |
l'AKENE du chêne est un fruit sec |
les BAIES charnues de la garance voyageuse |
dimanche 26 janvier 2014
Un film à voir : Au bord du monde
"Au bord du monde", un film de Claus DREXEL
Dans ce documentaire, Claus DREXEL donne la parole aux sans-abris de Paris
"Paris, la nuit. C'est ici que vivent Jeni,Wenceslas, Christine, Pascal et les autres. Sans-abris, ils hantent trottoirs, ponts et couloirs de métro, au bord d'un monde où la société ne protège plus. Ils nous font face, ils nous parlent."
vendredi 24 janvier 2014
Incroyable mais vrai
Oui, incroyable !
L'un de mes iris a décidé de rejoindre le mouvement anar "ni Dieu ni maître".
Je viens de découvrir avec "eh ! froid !" qu'en quelques jours, il a poussé et préparé une première fleur.
Bonjour les dégâts lorsque le vrai gel et la neige vont arriver, ce qui ne pourrait tarder vu l'enneigement actuel du Ventoux.
Peut-être qu'une petite écharpe et un bonnet fourré seraient les bienvenus ?
Cette fleur aurait intérêt à garder un oeil ouvert et dirigé vers le Géant provençal
côté nord-est du Ventoux cet après-midi |
Par contre, ce qui suit est tout à fait normal : les hellébores fétides fleurissent bien en janvier et c'est un plaisir, lors des promenades, de rencontrer ces premières floraisons qui mettent des touches de couleurs tendres parmi les feuilles mortes et les branches arrachées par le mistral.
(forêt domaniale de Puyméras)
jeudi 23 janvier 2014
Potage de chou blanc, poivrons rouges et safran
Ingrédients
:
½ petit chou blanc ou le coeur du chou
1 grosse échalote
1 éclat d'ail
1 dl de crème fraîche entière
30 stigmates de safran
2 c à s de beurre
sel et poivre
eau
Préparation :
au
minimum 4 heures à l'avance, écraser votre safran avec le pouce
dans le creux de la main et le faire infuser dans la crème fraîche
après avoir bien mélangé
Réserver
au frigo
- éplucher
et émincer tous les légumes
- dans
une casserole, faire fondre le beurre, y placer l'échalote émincée
et la faire revenir quelques minutes
- ajouter
le chou, les poivrons et l'ail émincés- saler et poivrer
- couvrir d'eau et laisser cuire ¾ d'heure à feu doux
- mixer pour obtenir une crème
servir
et décorer le potage avec la crème fraîche safranée
oumélanger la crème fraîche safranée au potage et ensuite servir
L'Or Rouge des 3 Rivières vous offre un safran de première qualité contacts@or3r.fr http://www.or3r.fr |
mercredi 22 janvier 2014
mardi 21 janvier 2014
Le clin d'oeil de Tarascon
Quand la Tarasque de la collégiale Sainte-Marthe s'amuse à capturer la lune à l'aide de la croix ... le monde quitte le domaine religieux pour entrer dans la féérie et le rêve
Où que vous alliez à Tarascon, la Bête a un oeil posé sur vous
Et, honnêtement, on ne se précipiterait pas pour l'épouser ...
bas relief 1er étage de l'hôtel de ville |
Sainte Marthe et la Tarasque Façade de l'hôtel de ville |
lundi 20 janvier 2014
Deux films, un chef-d'oeuvre : Heimat - chroniques d'un rêve - l'exode
Les meilleurs articles trouvés :
www;allocine.fr/membrez20020520232543483815316/movie/223751
http://www.benzinmag.net/2013/10/25/heimat-1...
Les 3 illustrations sont extraites de la revue "Association Française des Cinémas Art et Essai" du 15 au 21 janvier 2014
www;allocine.fr/membrez20020520232543483815316/movie/223751
http://www.benzinmag.net/2013/10/25/heimat-1...
Si vous lisez ces deux critiques, vous comprendrez les raisons pour lesquelles vous devez absolument voir ces films
J'ajouterai juste : des prises de vues à vous couper le souffle, chacune pourrait faire une photo grandiose. Quatre heures de film et, à aucun moment, vous ne désirez lâcher prise.
Les 3 illustrations sont extraites de la revue "Association Française des Cinémas Art et Essai" du 15 au 21 janvier 2014
Reparlons des abeilles
dbloud.free.fr/abeilles.pdf
D'une présentation simple et précise, cet article ne peut qu'alerter une fois de plus.
Oui, les abeilles disparaissent et les produits chimiques ne sont pas les seuls responsables bien qu'ils le soient en grande partie.
Mais nous, les consommateurs, ne sommes-nous pas aussi responsables ? Faisons-nous assez connaître notre révolte devant cette extermination massive qui sert à alimenter, avant tout, la fortune des industriels producteurs des produits incriminés ?
Relayons-nous suffisamment les informations qui nous parviennent et faisons-nous circuler les pétitions avec assez d'ardeur ?
L'idéal serait de grandes marches anti-pesticides tueurs d'abeilles dans tous les pays du monde. J'imagine une marche partant de Marseille et remontant, à travers la France, jusqu'à Paris, chacun faisant son nombre de kilomètres dans sa région. Cela pourrait faire réfléchir nos dirigeants obtus et peut-être faire tomber leurs oeillères en forme de billets de banque.