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vendredi 15 avril 2022

Les impôts ... une vaste organisation qui mène à l'asile

 

 

 


 

 

 

On va dire que je râle sans arrêt, c'est peut-être (et même probablement) vrai mais je viens de vivre une situation tellement invraisemblable qu'il y a de quoi !  

L'année dernière, ayant reçu un mail me disant que je pouvais déclarer mes impôts en ligne, sans réfléchir, j'ai répondu que j'étais d'accord. 

L'appétit vient en mangeant dit-on, chez moi, la réflexion vient après une longue attente de maturation. 

N'est pas Einstein qui veut. 

Donc après plusieurs mois de cogitations intermittentes, j'en conclus que ma réponse avait été stupide et qu'il fallait inverser ce  oui puisque, en fait, c'est la Belgique qui effectue directement et à la source toutes les retenues sur ma retraite. 

Mais chaque année, je suis quand même obligée de déclarer à la France, par écrit et preuve à l'appui,   que le retrait financier a déjà été effectué de l'autre côté de la frontière. 

 

Ce matin, je pris donc mon courage à deux mains et me présentai au Centre des Finances Publiques de Nyons. Tous les mois d'avril ou mai, je monte   à Nyons avec mon petit formulaire belge au Centre en question et je demande à voir la préposée qui m'aide en photocopiant mon papier, le joint à mon dossier et termine en me disant gentiment : "Tout est en ordre, ne vous inquiétez pas !"

Au revoir et merci de et à chacune de nous deux. (cette phrase peut paraître bizarre mais  je suis encore sous le coup de ma visite)

C'est simple, efficace et ne prend que quelques minutes. Après quoi, je peux aller boire une tasse de thé et manger un petit muffin chez les Anglais du centre ville. 

 

Les temps changent, ma brave dame ! Les temps changent !

 

Ce matin, à l'accueil,  forte des mes expériences précédentes, je demande donc à rencontrer la personne qui s'occupe des étrangers et de leurs impôts.

Je n'ai pourtant énoncé aucune incongruité, je n'ai pas oublié de dire bonjour, j'ai évité de postillonner sur la vitre de séparation, j'ai collé un grand sourire sous mon masque pour qu'il se reflète dans mes yeux, vraiment LE gros effort face à l'administration. 

Rien n'y fit !

-- Mais c'est terminé cela ! venir sans rendez-vous et croire que tout se fait le même jour ! Vous ne semblez pas au courant ! 

-- Qu'est-ce qui a changé ? Je n'ai que ce papier à déposer... 

-- Non, non, non, vous devez d'abord passer par Montélimar .

-- Argh...! Montélimar ? Vous me dites que je dois aller jusqu'à Montélimar pour faire enregistrer ce document ? N'est-il pas possible de l'envoyer par la poste alors ?  

-- Je ne vous dis pas qu'il faut aller jusque là mais c'est eux qui doivent vous donner un rendez-vous !

-- Parce que vous, vous ne pouvez pas me le donner ? 

-- Non, c'est eux qui décident  de l'heure et du jour. De toute façon, c'est toujours un mercredi. Ils vous téléphoneront et verront si votre cas peut être traité à Nyons. Mais je vous le dis et redis, soyez convaincante ! 

-- Donnez-moi leur numéro de téléphone pour que je puisse les contacter alors. 

-- Non, le rendez-vous, c'est moi qui vous le donne. 

Sur ce, elle va chercher un dossier duquel elle retire deux feuillets et les consulte. 

-- Il y a des places libres mercredi prochain. Vous voulez 9 heures 30, 10 heures, 10 heures 30, 11 heures ... 

-- Mettez-moi à 11 heures, ce sera parfait (Seigneur, ce que je dois sembler paresseuse !)

-- Bien, mercredi prochain à 11 heures ... Mais soyez là pour répondre au téléphone car ils ne vous appelleront pas une deuxième fois. 

-- Mais comment vais-je faire pour leur expliquer par téléphone tout ce qui est noté sur cette fiche fiscale ?  Je devrai alors aller à Montélimar ?

-- Non, le rendez-vous aura lieu ici à Nyons mais moi, je ne peux pas vous le donner.... C'est eux qui décident si votre cas a besoin d'un rendez-vous.... 

 

Je le redis : "Aaaarrrgggghhh !

 

Continuer ? Non merci, vous êtes tous trop aimables.... 
 

 

 Winston Churchill disait : "La Russie est un rébus enveloppé de mystère au sein d'une énigme; mais peut-être y a-t-il une clé..."

Il me semble que l'on peut dire la même chose de chaque administration à laquelle nous sommes confrontés.  


 

 


 

 

 

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