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mercredi 26 février 2014

Retour de la neige

Sous le regard du Ventoux, la safraneraie en février

Au centre, en arrière-plan, l'entrée des gorges du Toulourenc

Neiges en altitude


Je ne connais pas le nom de cette montagne
En tout cas, cette après-midi, elle était très belle.

Vignes, oliviers, pins et cyprès,
toute la verte Provence  hivernale ...

dimanche 23 février 2014

Concours photos : "Les arbres vénérables"

Beau sujet que celui proposé par l'Office du Tourisme de Buis-les-Baronnies.
Intéressant sujet, mettant à l'honneur  les plus beaux arbres de notre région et ils sont nombreux.
Je me suis donc mise au travail, tout émoustillée par l'idée de  participer à cette manifestation qui touche de si près à l'une de mes activités favorites.
J'ai arpenté les oliveraies, les routes, les chemins, m'arrêtant parfois avec un rien "trop" de brusquerie à la grande colère des conducteurs qui me suivaient et tout cela, pour découvrir le plus beau, le plus grand, le plus vieux spécimen de l'espèce arboricole qui ferait ma gloire. 
Mon oeil était devenu bionique. Je ne voyais plus que les arbres le long des routes ou dans les cultures. 
Des arbres isolés au milieu des vignes, des arbres groupés à l'entrée des domaines, des arbres résistant à tous les vents, des arbres à moitié morts au bord des rivières, plus aucun n'échappait à mes regards.
J'ai fouillé mes archives photographiques, sélectionné, ajouté, retiré, amélioré, peaufiné chaque cliché, jamais satisfaite du résultat du jour.
Bon, un mois de plaisir tous les jours renouvelé.
Arriva le moment où il fallut effectuer un choix définitif, l'instant où je décidai des six photos sélectionnées, la seconde où, après les avoir insérées dans un courriel, j'ai cliqué sur "envoyer" pour faire partir vers le labo choisi pour le développement.
Ensuite, à la grâce de Dieu. 
Mais dans ce cas-ci, plutôt à la grâce du diable.
Le concours était prévu pour ce samedi 22 février.
Mes "bébés" numériques quittèrent le labo le 18. Ensuite, quels chemins des écoliers prirent-ils ? Là, j'en suis certaine, le Noir à queue fourchue est bien le seul à connaître la réponse.
Mardi, ... mercredi, ... jeudi, ... vendredi, ... pas de nouvelle, ni bonne ni mauvaise.
Samedi matin, je dus reconnaître que j'avais perdu une bataille et que mes photos ne feraient pas partie de l'exposition organisée à Buis.
Samedi, 13 heure 30, elles étaient là, bien emballées, bien protégées du moindre coup malveillant, tendrement déposées dans ma boîte aux lettres par notre aimable factrice  ....

Je me suis quand même rendue sous les arcades de la ville pour admirer, l'oeil glauque, les oeuvres des autres concurrents.
Et je dois dire qu'il y en avait de bien belles et les prix distribués mérités.

Bon, une bataille perdue mais pas la guerre.
"L'année prochaine, même date, même heure" . Non, cela, ce n'est pas le titre d'un concours photo, simplement celui d'un film.

Alors, aujourd'hui, j'ai décidé de faire mon expo perso.  Et je l'intitule "Promenade parmi les arbres" car, ici, il n'y a pas que "les vénérables"














  


  

jeudi 20 février 2014

Pour la petite Thaïsse : Printemps précoce









Cerisiers et amandiers ont commencé leur ronde lumineuse au grand dam d'une saison encore bien endormie. 


"Trop tôt, trop tôt"  murmura le printemps en sortant son nez de sous les feuilles mortes.




"Tais-toi donc, le grincheux" répondirent les boutons et les fleurs en riant
"Les abeilles et les bourdons sont-ils déjà venus voler parmi vous ?"   demanda le printemps.


- Non, mais où est le problème, le bougon ? 
- Oh, c'est tout simple ! Vous ne serez pas pollinisées    grommela le printemps. 
Sur ces paroles de mauvais augure, il enfonça profondément son bonnet d'herbes sèches sur ses sourcils et ses oreilles et repartit s'étendre entre les pins et les yeuses d'où il s'en prit au  soleil auquel il reprocha ses rayons trop chaleureux pour la saison.
- Bah ! Moi, ce que j'aime, c'est chatouiller les branches et leurs bourgeons dès que le mistral écarte les nuages. Que veux-tu, je suis taquin, c'est ma nature lui répondit l'astre
- Ta nature, ta nature...  et LA nature ? Tu y penses ou tu t'en moques ? Et voilà, en plus tu as gâché mon sommeil. Belle réussite, vraiment ! 
Il tourna le dos au soleil, essaya, mais en vain, de reprendre son rêve là où il l'avait laissé. 
Dans les arbres, les mésanges et les merles inventaient de nouvelles   barcarolles alors que les tourterelles s'entraînaient à des goualantes ininterrompues.
Le printemps se remit debout et, cette fois-ci, hurla : "Vos becs, les oiseaux, pensez à ceux qui dorment encore et qui, d'ici peu, devront repartir au travail".
Ce   fut  un grand frémissement de révolte qui, passant d'un arbre à l'autre, se propagea d'est en ouest.
"Hou ! Hou !" hululèrent les chouettes, "piè !piè ! piè !" répondirent les friquets, "cra ! cra ! cra !" lancèrent les geais nasillards. "Lève-toi ! Lève-toi ! Lève-toi !" lança le vent tiède du sud. Les rivières multiplièrent leurs cabrioles par dessus les rochers et le Ventoux s'ébroua  pour faire disparaître sa dernière cape neigeuse.
- Advienne que pourra ! soupira le printemps. Quand la folie des hommes déteint sur leur environnement, qu'y puis-je ? 
Il s'assit entre les touffes de thym et de romarin, dos appuyé au tronc d'un vieux tilleul et attendit de voir les résultats de ce réveil tellement précoce.






    

dimanche 16 février 2014

Un petit déjeuner tout safran


Petit déjeuner tout safran

Crêpes au safran, sirop de safran et thé safrané
Au paradis dès le matin ! ! ! !

Recette des crêpes au safran     http://www.or3r.fr

Ingrédients :

3 œufs
6 c à s de farine bien pleines ou 15 c à s normalement remplies
du lait
1 pincée de sel
45 stigmates de safran réduit en poudre
du beurre

Je prépare toujours ma pâte à crêpe à vue. C'est la raison pour laquelle je ne peux indiquer la quantité de lait. Je le verse jusqu'au moment où je sens que la consistance de la pâte est bonne !
Ni trop liquide, ni trop épaisse !!! La consistance d'une crème anglaise

Préparation :

placer la farine dans un plat et y faire une fontaine
casser les 3 œufs dans le creux de la farine
commencer à mélanger doucement sans prendre toute la farine d'un coup
ajouter le lait safrané puis le reste du lait petit à petit en tournant sans arrêt et finir d'incorporer la farine
bien battre au fouet pour éviter les grumeaux
ajouter la pincée de sel 
bien mélanger
Servir avec le sirop de safran ou du sirop d'érable ou une confiture safranée ou …. ou … ou ...

Important :

La veille , prendre 1 verre de lait tiédi, y faire infuser le safran et garder au frigo

S'il vous reste des crêpes, farcissez-les avec de fines tranches de saumon fumé (pas de saumon d'élevage ni surtout le norvégien !!!)
Un filet de béchamel au gruyère ou au comté
Vous passez au grill quelques minutes
Parsemez un rien d'aneth et servez avec une petite tranche de citron bio
OU

Vous les servez tout simplement avec une crème fraîche épaisse

Sirop de safran         http://www.or3r.fr

samedi 15 février 2014

Pour mes amis et amies croyants...

Malgré mon agnosticisme déclaré, ces amis chaleureux et tolérants mais peu nombreux ne m'ont jamais jetée à la grande poubelle des indésirables troublions qui ont croisé leurs saintes routes...


Hiver 2012 au bord de l'Aiguemarse


Cette photo n'a pas remis en cause mes convictions mais, parmi mes amies, certaines ont crié au miracle. Cela n'a fait de tort à personne et je fus heureuse de leur avoir procuré cette immense émotion.
Vous avouerez quand même que c'était hallucinant !
Heureusement, ce jour-là, j'étais seule à marcher sur une rivière ...    gelée, je n'ai donc dû relever personne ni calmer aucune transe. 
On peut, de toute manière et sans se tromper, qualifier cette vierge de glace d' "Apparition" : en effet, dès le dégel, elle a disparu.
Et, comme souvent dans ces situations, une seule personne l'a vue : MOI . Mais, suis-je crédible ? Et mon appareil l'est-il ?
Cette année, dommage ! Il ne gèle pas. J'aurais pu   trouver l'Apparition d'Allah ! Vous imaginez ? J'aurais eu mes petites entrées partout. 
Et l'année prochaine Bouddha. Et ensuite le Grand Manitou. Ou inversement.
Non mais là, je rêve : le Grand Manitou ! Celui qui vous aide à marcher sur la Terre Sacrée, le protecteur de la nature, des plantes, des animaux, des fleuves et des océans ... Celui pour lequel, à ma connaissance, il n'y a jamais eu de guerres ! Oui je rêve. Mais n'est-il pas souvent dit que l'on peut toujours ? Quoi ? Rêver .

Braaah ! C'est plus fort que moi, dès que je m'ennuie, je raconte n'importe quoi !

vendredi 14 février 2014

Souvenirs d'enfance (19) : Quarante-deux

Quarante-deux


Un double remords  venait de m'assaillir.
Le premier ? Oh ! c'était très simple : j'avais envoyé mes tables de multiplication aux orties depuis belle lurette. Le droit d'aller jouer, je me l'étais accordé sans demander l'avis de personne, comme d'habitude. La seule autorisation que j'avais dû obtenir était celle de traverser la route qui séparait notre demeure du Camp de Casteau : cette route Paris-Bruxelles était la hantise de ma mère et c'était toujours sous sa surveillance que la traversée périlleuse se faisait. Dès que j'avais atteint le trottoir d'en face, ma mère, rassurée, me tournait le dos et réintégrait sa cuisine pour vaquer à ses occupations ménagères.
Le second remords  était provoqué par le fait d'entrer dans la vie de cette famille que mon père m'avait interdit de fréquenter. Cela m'avait été expliqué, dit et redit : pas question d'aller jouer chez Nicole ! Le géniteur de cette fillette était gendarme et une altercation légère l'avait opposé à mon père lors d'un trajet en tram. Leurs relations étaient donc tendues et, aux yeux de mon père, cet homme, d'après l'expression favorite de Franz, était un "crétin des Alpes". Voilà pourquoi je n'avais pas le droit d'entrer chez eux. On n'entre pas chez les crétins des Alpes. Point final.
Mais, enfant trop solitaire, pour une fois que je m'étais trouvé une amie de mon âge, bien qu'avec mauvaise conscience, je transgressais parfois l'interdit.

- Bonjour, madame, Nicole peut-elle venir jouer avec moi?
- Bonjour, Anne, tu dois attendre, Nicole n'a pas terminé d'étudier ses tables de multiplication. Entre dans la cuisine, elle y est avec son papa.
Malgré le risque d'être aperçue (la maison de Nicole se situait presque en face de la nôtre) , j'avançai d'un pas, de deux et je finis par entrer et par traverser le couloir pour atteindre la cuisine.
Et ce fut là que le premier remords refit surface avec plus d'intensité. Bien sûr, je savais qu'un minimum d'étude était nécessaire pour réussir à l'école mais puisque personne ne me surveillait dans ce domaine, pourquoi me serais-je infligé  un supplice qui me paraissait aussi inutile que barbare ? Je n'étudiais donc jamais rien alors que mon amie, elle, étudiait.
Arrivée dans la cuisine, la cruauté des études me dessilla une nouvelle fois les yeux et écarta tous regrets : je me trouvai confrontée avec un système éducatif, plus strict, plus exigeant mais surtout d'une violence qui m'était complètement inconnue.
Nicole était là, assise sur une chaise au milieu de la pièce, juste sous la corolle opaline du lustre blanc. Son père tournait autour d'elle en proie à une colère haineuse. Les questions fusaient, les réponses restaient inexistantes.
  - Six fois sept ? Neuf fois six ? Sept fois huit ?
  - …
La voix montait d'un ton à chaque question.
  - Six fois sept ?
J'en eus brusquement des sueurs. Pour Nicole, pour le six fois sept bafoué depuis de trop longues minutes, pour le stress qui régnait dans cette pièce, pour la mère que je regardai du coin de l'œil et qui, manifestement, n'osait pas venir au secours de sa fille. Mais surtout, égoïste que j'étais, pour les jeux que nous ne pourrions pas organiser dans les genêts si Nicole ne trouvait pas rapidement les réponses demandées.
  - Six fois sept ? reprit le père.
Mon Dieu, comme cet homme était buté! Ne voyait-il pas que sa fille ne connaissait pas la réponse ? S'il la lui donnait, on n'en parlerait plus ! J'aurais aimé le voir disparaître brusquement. Pouf ! Un petit nuage de fumée et puis plus rien. Mais cette chance n'arrivait que dans les contes de fée. Ici, nous nagions dans une réalité autrement plus lugubre.
Du petit gosier coincé surgit enfin une réponse quasi inaudible :
  - Quarante-deux ?
  - Oui, oui, quarante deux. Il t'en aura fallu du temps ! Et sept fois six ?
A mon avis, ce méchant homme s'acharnait d'une manière malsaine. Et, comme il fallait s'y attendre, nouveau blocage chez mon amie et nouvelle attente.
Moi qui ne connaissais pas grand chose aux mathématiques, j'en vins à penser que si le six fois sept faisait quarante-deux, le sept fois six devait aussi avoisiner les quarante-deux. J'aurais aimé souffler cette découverte à Nicole mais le monstre policier m'avait déjà fusillée plusieurs fois du regard : mon arrivée imprévue avait perturbé son âme de «guestapiste».
Sa main se leva pour gifler mais un certain contrôle lui revint. Je pense qu'il n'aurait pas aimé   que je pusse aller raconter ce que j'avais vu. Le bras droit retomba avant de rejoindre son coéquipier gauche pour se croiser sur le torse bombé. Si chaque bras arrivait à retenir l'autre, la gifle ne serait pas pour cet après-midi-là.
Changeant de tactique, l'homme se tourna vers moi avec brusquerie :
  - Et toi, tu le sais sept fois six ?
Forte de la découverte que je venais de faire, je répondis :
  - Oui, quarante-deux.
Le père se tourna vers Nicole, éructant de rage :
  - Tu vois, elle, elle le sait que sept fois six font quarante-deux et pourtant, elle est plus jeune que toi !
Houlalà ! ! ! J'avais huit ans et Nicole en avait neuf. La différence n'était pas très grande. Pauvre crétin (oui, mon père avait raison), s'il avait connu la faible étendue de mes acquis scolaires, il aurait évité de me donner en exemple à sa fille.
Maintenant, au bord de la crise d'apoplexie, le visage cramoisi, les yeux saillants, la lèvre frémissante qu'allait-t-il encore inventer pour terroriser un peu plus sa famille ?
Ce fut le moment que choisit Nicole pour éclater en sanglots. En quelques seconde, elle se transforma en un torrent de larmes, incapable de supporter l'injustice qui lui était faite. Elle, bonne élève, bien sûr qu'elle les connaissait ses réponses aux multiplications mais pouvait-elle répondre alors qu'une telle pression psychologique broyait son cerveau ? Cela, l'homo sapiens qui lui servait de père ne le comprendrait jamais.
Devant le désespoir de sa fille, la mère osa enfin intervenir au risque de détourner le courroux du père sur elle.
- Laisse-la aller jouer, cela lui fera du bien. Vous reverrez les multiplications après le souper.
Miracle ! Le père céda et nous filâmes à toutes jambes, mon amie et moi, nous camoufler dans les genêts du Camp de Casteau.




Là, au moins, pas de questions stupides, pas de stress, pas de monstre moustachu en dehors de ceux que nous voudrions bien inventer.
Le souffle de la brise eut vite fait de sécher les larmes de Nicole et nous pûmes enfin profiter d'une fin d'après-midi dans la nature. Empruntant les galeries tracées entre les massifs de genêts par les animaux sauvages, nous partîmes récupérer des crottes de lapins que nous utiliserions en guise de cachoux. Récolte terminée, avec une pelle perdue la semaine précédente et retrouvée à l'instant, nous creusâmes dans le sable frais un mignon petit salon. Les fauteuils incurvés que nous ajustâmes à nos jeunes fesses par des frétillements répétés du derrière atteignirent au confort parfait. Nous fîmes ensuite semblant de prendre le thé tout en nous offrant mutuellement nos faux cachoux en guise de "delikatessen".
Avec quelle rapidité nous avions éloigné de notre mémoire toute table de multiplication trop incongrue dans notre royaume ! Et comme il était loin le gendarme fou !

Le soir, encore horrifiée par la brutalité du père de Nicole, je racontai à ma mère, comment, chez les voisins d'en face, une révision mathématique m'avait paru un tel supplice.
Mon père eut écho de l'affaire et, conforté dans son opinion, m'interdit d'une manière ferme et définitive la fréquentation de cette famille.
Le retour au statut de jeune cowgirl solitaire fut aussi rapide que fut courte mon amitié pour Nicole.
Par contre, que sept fois six et six fois sept faisaient tous deux quarante-deux, cette base mathématique fut cimentée à tout jamais dans ma mémoire ainsi que les éructations d'un gendarme en délire.


Quant au reste des tables, je mis encore une douzaine d'années pour les connaître d'une manière nette et précise.

dimanche 9 février 2014

Lana





Lana

Douce, tu pouvais être si douce sous tes allures d'irréductible tueuse.
Ton prénom signifiait « éclat de soleil » mais pour nous, tu étais plutôt comme un flocon de neige posé sur la pelouse de notre vie.
Éclat de soleil ? Oui, tu l'aimais ce soleil de Provence brillant et chaud et, à chaque occasion, tu t'allongeais pour laisser ses rayons te caresser.
Les yeux mi-clos, tu humais l'air, à la recherche des senteurs environnantes qui t'emmenaient vers des rêves de courses interdites, à la poursuite d'un gibier alléchant.
Dans tes regards, tout l'amour que tu avais à partager et les battements de ton fouet puissant nous confirmaient assez combien était grand cet amour.
Éclat de soleil, éclat d'amour, brillance de neige, c'est ce que tu fus durant les huit années de ta courte vie.
Lana, notre prêtresse immaculée, il aura suffit d'un tout petit moustique pour mettre fin à ton passage parmi nous.

jeudi 6 février 2014

L'Ouvèze entre Roaix et Séguret (2 et fin)

  Où certains vont découvrir le caractère
 râleur de la septantenaire.
Les autres ne seront pas surpris.


. . . MAIS … …

Si, après avoir garé votre voiture dans le bas du chemin qui mène à la rivière, vous démarrez votre promenade vers l'aval, pas de problème. Vous découvrirez tout ce dont j'ai parlé.
Par contre, si, fureteur dans l'âme, vous partez vers l'amont, c'est à dire dans la direction de Vaison-la-Romaine, alors vous verrez s'effondrer toutes vos illusions quant à la beauté des lieux : l'ETRE HUMAIN est passé avant vous et a marqué les lieux de son empreinte néfaste, polluante et stupide.

Et voilà ce que cela donne !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!




























Et pourtant.....  il ne faut pas jeter l'opprobre sur les administrations communales : chaque ville (Vaison, Buis, Nyons...) a organisé sa déchetterie  bien plus facilement accessible  que les rives de l'Ouvèze. 
Peut-être eut-il été judicieux de ne pas placer un panneau d'interdiction à l'entrée de la promenade. J'ai souvent constaté que les interdictions, en France, sont comme des aiguillons qui poussent le citoyen à se dresser, en état d'opposition immédiate, face aux donneurs d'ordres. "Ah ! Tu veux m'interdire ? Attends ! Tu vas voir si j'obéis ! Et hop ! Un peu de ciment à gauche ! Et vlan ! A droite, une vieille gazinière qui traînait dans la remise ! Oups ! On avait oublié les tuiles cassées, les portes-fenêtres désuètes, les plâtras et les gravas de nos dernières rénovations. "
Et c'est certainement l'âme sereine que les pollueurs, plus crétins les uns que les autres, s'en retournent chez eux en sifflotant. 
Parmi eux, qui se soucie de la destruction de l'environnement, de la dégradation des sols ou de l'empoisonnement de l'Ouvèze ? Destruction, dégradation, empoisonnement ? Des mots qui ne font pas partie de leur vocabulaire restreint de Néandertaliens.
Que les Néandertaliens m'excusent, je viens de les insulter : ils étaient peut-être plus intelligents que certains de nos concitoyens actuels !
Remarquez que dans quelques siècles, si notre planète existe encore, si nous n'avons pas tous été noyés par la montée des eaux, des archéologues s'émerveilleront de retrouver les traces de notre civilisation (?) sur les bords de cette merveilleuse petite rivière nommée Ouvèze. Nos couches de déchets seront venues se superposer à celles laissées par les Romains.

Mais ce cours d'eau, ne devrions-nous pas plutôt l'appeler l'Où-Vais-Je ?