...Mais
mon iris n'est pas le seul à avoir ouvert sa garde-robe printanière
pour en sortir les velours, les taffetas ou les soies mauves du grand
bal à venir.
Dans
les bois, au bord du Toulourenc, tussilages et primevères chantent à
qui mieux mieux pour réveiller les autres fleurs : « Il fait
doux, le vent est tiède, rejoignez-nous pour une première valse
parmi les feuilles mortes».
Les
hellébores font entendre leurs gentilles sonnailles qu'ils balancent
de-ci de-là, au gré de ce vent coquin porteur de fausses nouvelles. « La froidure s'en est allée, les oiseaux chantent, la vie
est belle ! Regardez le Ventoux ! Vous voyez ? Il a enlevé sa chapka neigeuse ! » susurre ce traître sans scrupule.
La nature en
goguette laisse éclater une première joie.
Ma
foi, tout ce petit monde est bien téméraire de se mettre ainsi à
découvert.
Qui sait ce que demain lui réserve... ?
Qui sait ce que demain lui réserve... ?
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