Au petit matin, Montbrun-les-Bains, lieu du rendez-vous |
Randonnée
au « Saut du Moine »
Je
m'avancerais beaucoup en affirmant qu'ils sont arrivés de toute la
France, les randonneurs !
Mais
certains avaient parcouru quelques centaines de kilomètres pour se
joindre au groupe. C'est dire la renommée de notre guide du jour
Gilles Pascal et l'intérêt du programme qu'il offrait!
De
Marseille, Valréas, Mirabel aux Baronnies, Aurel, Montbrun-les-Bains
et j'en passe, ils sont venus, ils étaient là ! Ouh la là ! Cela
fait un peu penser à la chanson mortuaire de Charles Aznavour alors
qu'en réalité, cette randonnée fut une explosion de bonne humeur,
de cordialité et d'ensoleillement.
C'est
donc devant la mairie de Montbrun-les-Bains que se fit le premier
rassemblement et la répartition des participants dans quelques
voitures.
Direction
suivante : les Alpes de Haute Provence et Simiane-la-Rotonde par une
route en lacets qui nous permit, dans un premier temps, de garder un
œil sur un Ventoux encore bien enneigé dans sa luminosité
matinale.
D'un
vallon à un ravin, d'un bois de chênes à des cultures de lavandes,
la route escalada monts et collines pour, au final, nous amener à
Simiane-la-rotonde, entre montagne de Lure et massif du Lubéron, sur
ces hautes terres où l'espace est tel qu'il donne envie de
s'envoler.
Lacets
serrés, sacs à dos bien arrimés sur les épaules et, pour les plus
prudents,
lunettes solaires et casquettes sahariennes, nous voilà
partis pour deux grandes découvertes : l'Abbaye de Valsaintes et
le « Saut du Moine ».
Marcher
sur ces chemins calcaires m'est toujours un plaisir réel grâce à
cette impression de luminosité dorée donnée par un ciel qui patine
chaque pierre de ton crème.
A
droite comme à gauche, dans les premiers kilomètres, les arbres en
pleine floraison balisaient le chemin et l'on n'aurait pu dire qui,
des rameaux fleuris ou des oiseaux, étaient les plus enivrants.
Accrochez-vous
! Ce fut ensuite une descente vers les gorges de Vaumale par une
sente de montagne qui zigzaguait entre les lavandes sauvages, les
farigoulettes et les genévriers porteurs de ces petites baies bleu
foncé si agréables en bouche lors des randonnées parmi les
garrigues.
C'est très bien les descentes mais, lorsqu'elles vous mènent dans des vallons étroits, la remontée de l'autre versant est inévitable, soyez-en assurés. Et c'est par une remontée aussi pentue que le fut la descente que nous arrivâmes à l'Abbaye de Valsaintes, à ses anciennes restanques et son parc floral.
Ensuite,
nous repartîmes par monts et par vaux jusqu'au lieu-dit « Le
Saut du Moine ». De la route que nous suivions, le regard
plongea vers une gorge magnifique au fond de laquelle, depuis des
siècles, un ruisseau, le Calavon, a creusé sa route vers une
cascade impressionnante d'où il chute pour suivre la déclivité
bien plus bas encore.
Entrée de la ferme de Valsaintes |
Passant
par la ferme de Valsaintes et son allée de platanes, un dernier
sentier bordé de hautes bruyères nous mena au but : les vasques,
marmites du diable et hautes falaises calcaires du « Saut du
Moine ».
Ah
! L'effort ne fut pas inutile. Une merveille ! C'est une merveille
que ce paysage de roches lissées par l'eau et le temps, que cette
eau transparente qui serpente d'un goulet à un évasement, que ces
chutes d'eau terminées en écume floconneuse.
Et
c'est là que l'envie vous prend de vous asseoir sur une plaque de
calcaire tiède et de ne plus bouger, de rester à contempler les
rayons du soleil se multipliant en mille éclats jusqu'aux sous-bois
proches.
Mais
… il fallut bien se lever et repartir, nous n'avions fait que la
moitié de la randonnée ! ! !
Petite salade de souvenirs ramenés dans la besace
Fleurs de cornouiller se mirant dans le ruisseau |
Visiteuse de l'Abbaye de Valsaintes |
Et encore une visiteuse |
Mariage inhabituel de l'amandier et du gui |
Vieil amandier en pleine floraison au gîte de Chaloux |
Un petit bouquet de bonheur ? Merci, du bonheur, nous en avons eu toute la journée ! |
Près des serres de Valsaintes, un ancien pigeonnier restauré |
Les anciennes restanques |
Un puits en pierres sèches |
Là, je m'avance peut-être, mais il me semble qu'il s'agit de grès ronds qui ressortent du sol |
"Tombera, tombera pas ?" Éternelle question que se pose l'observateur qui attend son tour pour passer. |
Le bonheur est dans le pré au gîte de Chaloux |
Et toujours présent, leVentoux sommeillant cette fois au soleil du soir |
Magnifiques images !
RépondreSupprimerMerci Anne pour ce très beau reportage, superbe randonnée.
SupprimerOn ne se lasse pas de plonger encore et encore dans ces belles combes et dans cette belle ambiance ! merci pour ces savoureux
Supprimercommentaires pleins de poésie.
Merci à vous tous pour vos commentaires
SupprimerMerci Anne ! Superbes photos, récit précis et non dénué d'humour pour autant, et bel hommage à notre humble guide ! Du soleil plein les yeux, des souvenirs plein la tête, des rencontres qui font chaud au coeur !
RépondreSupprimermerci, Martine.
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