lundi 15 septembre 2014

La combe de Curnier

8 heures 3O, le Ventoux pointe un minuscule bout de tête ensoleillée. Il nous attend.

Randonnée aux jas de  Landerot  et de Pié Gros en passant par la combe de Curnier.

Carte : Office de Tourisme de Bédoin

Pour cette randonnée, nous avons quitté le flanc nord du Ventoux et sommes partis vers le sud pour rejoindre Bédoin, petit village situé sur le piémont du Géant provençal.
De là, à la grâce de Gilles qui, une fois encore nous a servi de guide.
Le ciel était bleu, le soleil brillait, les oiseaux chantaient, que demander de plus pour une randonnée réussie ? Pas de jambes cassées ni d'entorses ? O.K. Il n'y en a pas eu. Des sites magnifiques à découvrir ? Ils furent au rendez-vous. Des ombres rafraîchissantes entre deux grands passages sous le cagnard ? Nous les avons trouvés. Un peu moins de montées raides ?..... Ah ! là ! Vous n'aimez pas les montées raides ? Alors, allez vous promener dans la plaine ou sur les berges du Rhône. Quand on « crapahute » sur le Ventoux, il est normal de devoir s'accrocher.
Je ris, je ris, mais je fus parmi ceux qui faillirent rendre un dernier souffle entre deux chênes verts ou deux genévriers.... car il existe, sur cette montagne, quelques longues, longues, longues, longues montées sournoises, tueuses d'espoir, durant lesquelles, à chaque tournant, vous vous dites : « Cette fois-ci, on y est... ». Et puis, non, un nouveau serpentin de pierres blanches apparaît ! 
Heureusement, il y avait le moteur du groupe qui, de loin (car lui, il était déjà loin), nous criait : "On arrive, allez ! un dernier effort !" Et naïfs parmi les naïfs, nous le croyions !
Mais « Qui aime bien, châtie bien » et notre Ventoux nous aime vraiment pour nous offrir, à discrétion, ses combes, ses gorges étroites, ses pierriers lumineux, ses sentes odorantes ou ses jas anciens.
Trêve de bavardage, une photo vaut mieux qu'un long discours, passons aux choses plus sérieuses.










Tout au long de la marche, avant d'entrer dans le canyon même, de somptueuses barres rocheuses surplombent le paysage....
... avec, aux endroits les plus tendres de la roche, des formations de beaumes

 



Étonnante falaise, fracassée par le gel et les intempéries , qui, régulièrement, laisse partir ses éclats pour venir empierrer les sentes des environs.





Avant l'entrée du canyon


A force de bien chercher...
... on finit par trouver
un fossile d' oursin
 














Au sortir du canyon, ... 


... un ciel radieux attend les randonneurs
A l'ouest, dans une brume de chaleur,
les Dentelles de Montmirail

Si nous avions été les chèvres de MonsieurSeguin, 
nous aurions bien ri en découvrant là-bas, 
si petit, le village de Bédoin, posé entre les branches 
comme un oeuf dans son nid.
Après une dernière sente, apparaît enfin
 la tour d'observation du Mont Ventoux...
mais 
ce n'était pas le but de notre rando.
Pour l'atteindre, il aurait encore fallu franchir
  9OO mètres de dénivelé ! ! !   


   




Après tant d'efforts soutenus, nous avons pu "rompre l'os et sucer la substantifique moelle" à l'ombre d'un chêne. Petit repas léger, visite plus sérieuse du premier jas et repos sur l'herbe tendre renvoyèrent les âmes vers la sérénité du randonneur heureux.









Petit clin d'oeil aux participants : c'est bien ici que poussait LE FAMEUX PLANT DE TOMATES
qui restera célèbre dans les annales de mes randonnées !!!


Qui, mieux que Fabre, pouvait nous parler d'un jas ?
Jean-henri Fabre   Souvenirs entomologiques




Et nous voilà repartis, le coeur léger, le pied ayant repris vigueur, vers le jas de Pié Gros


















Arrivée au jas de Pié Gros

 







L'aiguier de Pié Gros
L'une des caractéristiques de cet aiguier est le
positionnement des pierres sur le toit.
Placées en délit, elles devraient interdire la marche
sur cette partie fragile de la construction.
Ensuite, ce fut la descente



 


Quelques souvenirs récoltés au hasard de la marche
Posés  contre un rocher, dans une courbe du canyon,
des cadeaux enfantins qui réjouissent les coeurs
Ah ! La traîtrise du figuier mâle !
Vous croyez avoir trouvé un trésor, le régal de la journée !
Que nenni ! Le fruit est dur et sec.
 Seule, sa couleur purpurine rare peut en faire
 un objet d'admiration.   
Et revoici le soliflore recherché
par tous les amateurs de nature.
Ici, un magnifique plant de bouillon blanc
qui, de la couleur, n'en a que le nom.
Le chardon bleu à tête ronde
si joliment appelé par les scientifiques
échinops ritro
Un  étonnant plant de chardon des ânes
garnit l'entrée du jas de Landerot.
Souvenir du passage de ces compagnons de route ?
Comme d'énormes cierges  entourant
les murs en ruine du jas de Pié Gros,
des bouillons blancs en fin de course.
Mais leur maturité avancée
n'enlève rien à leur dignité.
Ils semblent dire : "Nous sommes ici
les maîtres, passez votre chemin".



3 commentaires:

  1. Cette balade a du être très intéressante et riche en découvertes.

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour cette randonnée riche en découvertes et illustree par de belles photos et un commentaire didactique et agréable.
    Qu'est un aiguier ? Un jas ? Bravo pour taon enthousiasme et ton endurance 👏 ... Ne m'a parles plus d'arthrose...tu ne sais pas ce que c'est !!!
    Je ne suis plus capable de marcher, conduire... L'avenir s'annonce difficile...aussi, j'apprécie les voyages proposés par les ami(e)s grâce à la technologie :)! Bonne route, Anne de Vaison 😘

    RépondreSupprimer