Sur les conseils d'une connaissance, je suis partie à la recherche d'orchidées "rares" . Situées près d'une plantation d'oliviers avait précisé cette personne...
Rares ! Elle avait bien insisté sur ce fait. Alors, bien entendu, le soleil étant revenu après quelques jours de pluie, j'ai foncé.
Mais le terme "rare" pouvait parfaitement s'appliquer aux orchidées mais, en réalité, pas aux oliveraies si nombreuses dans cette région.
Rien à dire quant à la première plantation d'oliviers. Magnifique ! Avec cette énergie de vie qui , après la mort de l'arbre principal, permet à des rejets de s'élever vers le ciel tout en entourant de leur jeunesse l'ancêtre décédé (1956 probablement).
Las ! Dans cette oliveraie, rien.
Je continuai donc mon chemin.
En longeant un petit élevage de lamas, je pus interroger le propriétaire. Non, des orchidées, il n'en avait pas connaissance. "Connaissez-vous leur couleur ? Sont-elles jaunes ? Parce que des fleurs jaunes, oui, il y en a beaucoup".
-- Non, je ne connais ni le nom ni la couleur. Je sais juste qu'elles sont rares et près d'oliviers...
-- Des oliviers ? Regardez, il y en a là-bas et encore là et puis là aussi. Allez-y, avec un peu de chance...
Je repris la route.
Sur le talus, face à l'élevage, quatre feuilles attirèrent mon attention. C'était bien des feuilles d'orchidées mais lesquelles ? Sans les fleurs, il faut vraiment être connaisseur pour les reconnaître. Il faudra que je revienne pour celles-ci.
Pas d'orchidées ? Bon j'allais les remplacer par les abeilles qui, ici, semblaient voler en grand nombre.
Les abeilles, il ne faut pas les rater. Durant combien d'années pourrons-nous encore les admirer ? Et clic-clic à gauche et clic-clic à droite. A la troisième photo, c'était déjà devenu une drogue. L'insecte suivant semblait toujours être mieux placé, mieux ensoleillé que le précédent.
Heureusement qu'une petite voix intérieure susurra :"Arrête, n'épuise pas la batterie... pour les fleurs... si tu les trouves !"
Ainsi, d'abeille en cétoine , de pâquerette en gesse à fleurs rouges, de papillon en papillon , j'arrivai près d'une ferme importante.
Chance ! Un ouvrier surgit de la réserve et je pus poser mes questions. Toujours les mêmes, bien entendu.
Les réponses furent semblables aussi. Non, l'homme ne connaissait pas les orchidées. A quoi ressemblaient ces fleurs ? Y en avait-il par ici ?
On dit que l'humour belge est absurde mais ici, l'humour français battit tous les records : bien que ne connaissant rien à la gente orchidée, l'interlocuteur m'indiqua avec précision quel chemin je devais suivre pour les trouver...
Ma foi, pourquoi pas ?
Je partis donc, faute d'orchis ou d'ophrys, à la découverte d'une région aux paysages bien agréables .
Regard vers Pierrelongue |
Gesse à fleurs rouges |
Une cétoine |
Au loin, l'étonnante église de Pierrelongue |
Quant à la faune, ce fut un régal : trois chevreuils, quelques lézards, une grande couleuvre d'environ un mètre, moult insectes. Le tout illuminé par un joyeux soleil de printemps.
Lézard des murailles (! protégé) |
Par malheur, en milieu d'après-midi, le soleil céda la place aux nuages venus du sud. Il fut grand temps de redescendre des collines pour rejoindre, dans la vallée, notre prosaïque petite vie et le sac à dos contenant boisson et nourriture, le tout oublié dans la voiture, emportée que je fus, quatre heures plus tôt, par la fougue d'une nouvelle aventure.
Belge je suis !
Belge je suis !
Si j'étais propriétaire, je pense que je la ferais restaurer. Elle est superbe ! |
Cet olivier me fit penser aux Trois Maries arrivant dans le delta du Rhône |
Ombres, faille et lumière |
Quant à ceci, ce ne sera pas mon meilleur souvenir ! ! ! |
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