mardi 2 juin 2020

Au gré des sorties





Au départ de la chapelle Saint-Michel, un petit sentier mène le promeneur dans la forêt de Châteauneuf-de-Bordette. 
Cet espace boisé n'est pas immense en superficie mais immense en découvertes proposées par la nature, certes oui !







Voilà bien des années, ici, les châtaigniers étaient les rois incontestables de ces lieux. Depuis combien de temps sont-ils là ? Je me suis laissé dire quatre cents ans ou plus. Cela reste à vérifier. Malheureusement, petit à petit, les résineux grignotent leur espace et s'implantent un peu partout.
































De prairies en marnes, de marnes en forêt, pour les découvertes, il ne faut pas hésiter à zigzaguer.

 







La digitale à petites fleurs














Ici, la platanthère verte s'étonne d'être squattée par une araignée qui a osé lui voler sa couleur...




...là, les ophrys mouches continuent à danser leur gigue de lutins endiablés alors que l'orchis homme-pendu agonise dans l'ombre d'un sentier abandonné.




























Des retrouvailles inoubliables ! Il y a plusieurs années que je la cherche dans cette forêt. Aujourd'hui, elle est là, toujours à la même place. 
Elle me tend les bras et je la prends contre mon cœur en lui susurrant des mots d'amour. En échange, elle m'offre son parfum fou. Enivrant, envoutant, fragrance du paradis s'il en fut ... 
Ma plus belle histoire d'amour floral, c'est elle 💖




























































Si une brusque trouée lumineuse attire le regard, alors, ni une ni deux, je bifurque pour une nouvelle découverte. C'est une grande prairie, lieu d'ébats de chevreuils ou de sangliers. Les traces de leurs passages sont nombreuses : herbes couchées, sentes folles reliant  deux espaces forestiers. Et, cerise sur le gâteau, des haies de genêts d'où émanent des senteurs sublimes de miel. Surgit alors l'immense envie de me coucher dans l'herbe et de ne plus bouger sous le soleil de mi-journée. C'est là que viennent me titiller des pensées terre à terre : "Les tiques, les tiques ! Achtung ! ! ! "  Une triste réalité qui me rattrape en plein bonheur. Rien n'est ...........parfait !






Les fleurs de la campanule










 Alors que je me laisse ensorceler par un énorme monstre descendu de son arbre, attentive aux abois colériques d'un chevreuil amoureux ou dérangé dans son quotidien, des bruits de branches cassées, de halètements, de souffle rauque se font entendre dans les fourrés. Du regard, rapidement, je cherche le tronc qui pourra  me mettre à l'abri de la bête qui arrive. Quelques minces troncs de pins feront-ils l'affaire si je dois y hisser ma petite surcharge pondérale  ? Ma foi, il suffira  peut-être de tourner autour de ces maigrichons....
L'animal surgit alors, langues pendante, regard fou : ce n'est qu'un chien égaré dans la forêt...  Voilà peut-être la cause de la colère du  chevreuil dans le vallon. 
Piououou ! la peur s'est invitée  au rendez-vous pour pimenter la balade !















A la sortie de la forêt, un regard vers le village des Pilles





Dans la forêt, il y a aussi ces rencontres farfelues qui vous laissent toujours un excellent souvenir

-- Tu sais ce que mon père a osé me dire ce matin ? 
 -- Quoi donc ?  
-- Que le vert de mon costume n'allait pas avec la couleur de mes yeux !








Houlà ! même ici serais-je poursuivie par Coconana, le vicieux virus, sous un camouflage original ? Dans une vie, il faut vraiment avoir l’œil sans arrêt aux aguets.
La raiponce













Le chèvrefeuille si odorant !

































L'aphyllanthe de Montpellier






La nuit va bientôt arriver, la boucle buissonnière est bouclée, il est temps de penser à quitter la forêt...






Certains amis sont souvent étonnés lorsqu'ils découvrent que la fleur se trouvant à leurs pieds est une orchidées.
De nombreuses orchidées sauvages sont effectivement petites par rapport aux coquelicots, roses, iris et autres fleurs bien plus connues.
Pour se faire une idée, voici un ophrys encerclé par mon anneau : 









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