mardi 22 février 2022

Se perdre dans le Barry, quelle merveilleuse aventure !

 

 

Le village troglodytique

 


 

 400 mètres de dénivelé et 16 km pour les petites jambes courageuses.  

C'est l'aventure que nous a proposée, hier, Martine, valeureuse guide devant l'éternel ! Un grand merci à elle ! Ce fut extra, comme dans la chanson.

 

Et voilà, dès le départ, l'appareil photo se prend pour le Manitoba, fait disparaître les couleurs et même ! même !...  refuse de déclencher une nouvelle fois.

Je sens que le combat va être rude pour restaurer mon autorité car, reconnaissons-le, celui des deux qui connaît le mieux l'utilisation de chaque petit bouton, c'est bien lui, pas moi... Sur lequel ai-je appuyé par inadvertance, le hasard seul le sait.

 Donc, pour garder le souvenir du village troglodytique du Barry, nous partons sur une première série en noir et blanc.










Ensuite, miracle ! la couleur me revient, pleine de tendresse et d'affection dans les tons trop foncés. Mais bon, déjà qu'elle n'était pas partie tourner un remake du film "Une aussi longue absence" on ne va pas trop rouscailler.

Pour combien de temps est-elle revenue ? Je n'ose poser la question. La meilleure attitude à adopter est de sembler indifférente aux aléas des existences mécaniques et de continuer son petit bonhomme de chemin en sifflotant. 

 












 

 

 

 

Alors, ici, grâce à Martine, une explication concernant l'ingéniosité de nos ancêtres : dans les deux creux, on déposait le ou les pot(s) avec la nourriture à cuire. Sous les trous, on venait déposer les braises tirées de la cheminée se trouvant à droite. 

Hop ! le tour était joué et on pouvait passer à table .









 
 

 




 

Les traces des anciens passages des transports de pierres

 

 

 

"Le pierrier - j'ai creusé la roche pour bâtir ma maison et, de tirer des pierres, j'ai fait mon capital "

 

 

Association Barry-Aeria

@assobarryaeria 

Balade à la grotte de l'ermite 

William Finck    
Cette grotte a été habitée par un ermite, du nom de Joachim Tauleigne. Il a d'abord habité dans la maison en contre-bas. Ancien avocat, "gueule cassée" décoré de la guerre 14-18, il aurait été banni de l'Ardèche pour avoir incendié une ferme voisine. Sa réputation varie selon qui nous la conte. Pour certains il s'agissait d'un très brave homme, pour d'autre d'un individu suspect à craindre. Quoi qu’il en soit tous sont unis pour dire qu’il vivait de peu. Une retraite de guerre versée deux fois par mois était aussitôt ingurgitée en litrons de rouge ou en boissons vineuses diverses. Comme il devait se rendre à la poste de Bollène pour toucher cette rente, il en profitait pour faire un crochet par le bistrot du coin. C’est ainsi qu’à maintes occasions, on pouvait le trouver endormi sur un accotement ou dans un fossé, toujours les jambes volontairement emmêlées dans le cadre de son vélo de peur qu’on le lui vole. Il était généralement incapable de faire le chemin du retour jusqu’au bout.
Il vivait dans les bois, possédait quelques chèvres, un coq et quelques poules et cultivait un potager. Une petite source lui donnait l'eau nécessaire à la cuisine. Et à l’odeur qu’il dégageait, il semblait bien qu’il n’en usait pas de trop pour sa toilette. Il connaissait le coin comme sa poche. Les truffes n'avaient pour lui aucun secret. Il les débusquait, les "cavait" comme nul autre. Ses chiens, à ce sujet, étaient de fins limiers. C’est ainsi que lorsqu’il était enivré pour plusieurs jours, certains voisins intéressés par la qualité de ses chiens, profitaient de son ivresse et de son inconscience pour emmener ses chiens truffer.
Mais Joachim Tauleigne avait son caractère entier. Il ne lui plaisait guère de s'acquitter du loyer. C’est ainsi qu’il s’est mis à dos le propriétaire des lieux, un bien brave homme cependant. Pour finir, il a même refusé de payer les factures d'électricité. C'est la raison pour laquelle le courant lui a été coupé. De rage, il a tiré sur les lignes électriques. Déséquilibrés par la traction, plusieurs poteaux sont tombés avec le temps. Finalement, la gendarmerie, après cinq ans de poursuite pour non-paiement du loyer, a procédé à son expulsion de la maison en 1962. Il est gravé sur une face interne des pierres d'encadrement de la porte du séjour une série de dates encadrées. Ces dates sont gravées de sa main et correspondent à n'en pas douter aux années qu’il a passées sous ce toit.
Par la suite, il est allé se réfugier dans cette grotte qu’il a partiellement réaménagée. Un puits, un petit potager, les mêmes chèvres, poules et coq lui donnaient légumes, œufs et lait. De quoi subsister. Mais il se faisait vieux. Et durant les hivers, quelques voisins lui venaient en aide en lui faisant porter du potage. Un autre lui coupait du bois. Finalement, il a succombé à une attaque cérébrale et s'est éteint le 6 janvier 1976.
Sa présence a donné naissance à une légende. Beaucoup se sont imaginés qu’il vivait réellement en autarcie sans quasi rien dépenser de ses revenus de guerre. Aussi, n'ayant pas de compte en banque, il aurait amassé durant ces nombreuses années un réel trésor qu’il aurait caché en un lieu secret connu de lui seul. Après son décès, les curieux ont défilé, tant dans la maison que dans la grotte, avec des détecteurs de métaux, des pendules et toutes sortes d'accessoires qui leur donneraient la possibilité de mettre la main sur le magot tant convié. En 2000 encore, quelques individus ont pillé la vieille grotte, éventrant ce qui restait du lit. Il semble bien qu’ils aient curé le puits. Ils en ont ressorti une montagne de bouteilles vides!
En 2008 une petite construction en pierres au nord de la maison a été ravagée. A n'en pas douter, pour rechercher le trésor dont la légende continue de circuler. Mais pour être raisonnable, il faut savoir que les billets en Francs ne sont plus échangés aujourd'hui. Celui qui viendrait même à trouver cet hypothétique trésor n'en ferait rien.
 

 

 

 

* https://www.vaucluse-visites-virtuelles.com/glvirtualbluepopouts/village-troglodyte-de-barry.html

 

 

 

 

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