A vous toutes, Mesdemoiselles, qui trouvez tellement sympathique de vous faire photographier avec cette horrible bouche rappelant, en plus sordide, le cul d’une poule.
Depuis quelques mois, chaque fois que l'une ou l'autre jeunesse partage sa photo ou celle de ses copines sur FB, très souvent, mon regard n'est attiré que par une chose : la bouche du modèle.
Les yeux peuvent parfois être magnifiques, les cheveux des plus soyeux, je ne suis obnubilée que par cette seule chose devenue monstrueuse : la bouche.
D'une fois à l'autre, c'est le même choc, l'horreur dans toute sa laideur hypertrophique. En tant que femme, cela m'atteint en plein cœur : comment peuvent-elles se ridiculiser à un tel point ? Ne se rendent-elles pas compte que chaque bouche ainsi poussée vers le spectateur ne ressemble à rien d'autre qu'à un cul de poule ?
Et pas n'importe quelle poule, Dieu du ciel ! Celle, la pauvrette, sur laquelle les expérimentateurs se sont acharnés pour lui faire pondre un œuf carré et qui en a les muqueuses endommagées pour la vie.
Lançant souvent des regards illuminés de junkies en manque, elles avancent les lèvres le plus loin possible vers l'avant (je suis certaine que plus d'une arrive à se toucher le nez) dans l'espoir …. Oui, dans quel espoir, en fin de compte ? Celui de se faire remarquer ? Oh ! Pour cela, elles ne ratent jamais leur coup. L'effet de répulsion est au rendez-vous à chacune de leurs tentatives.
Répulsion ? Mais peut-être pas pour tout le monde !
Ont-elles essayé de faire cette grimace sur une place publique, dans une rue passante, à la sortie d'un bistro ou d'un cinéma ? Là, elles auront le choix, il y aura toujours bien quelques vieux vicelards ou vieux libidineux qu'elles pourront regarder bien en face pour lui tendre ces lèvres qui crient au « viol consenti ». Ma main à couper que dans les minutes qui suivent l'un d'eux viendra leur demander : « Combien la passe ? » Car il est tellement vrai qu'avec la bouche ainsi déformée elles ressemblent à de jeunes p.... prêtes à sucer.
Est-ce une façon de marquer leur révolte contre un monde en pleine déliquescence ? J'ai peine à le croire. Ces photos individuelles ou de groupe semblent très souvent montrer un grand amusement, une bonne solidarité de copines.
Quelle autre raison ? Le désir de suivre, à n'importe quel prix, une mode qui enlaidit ? C'est plus probable.
Je ne connais pas l'actrice ou la « people » imbécile qui a lancé cette mode. A mon avis, cette faiseuse de mauvais goût devrait faire des travaux d'utilité générale dans un hôpital psychiatrique.
Quand un cinglé du changement de mode lancera, comme nouveau mouvement à suivre, la crotte de chien dans des cheveux gras, toutes les lourdasses de la lippe aberrante parcourront les rues pour s'y trouver le plus bel excrément.
Mais peut-être n'ai-je rien compris et s'agit-il d'une arme contre les djihadistes qui aspirent aux septante vierges ?
Là, c'est certain, elles gagnent à continuer sur la voie de la laideur. Qui voudrait d'elles dans un paradis où il est raconté que tout n'est qu'ordre et beauté, luxe, calme et …... (mille excuses à Baudelaire pour avoir osé le mêler à un chapitre aussi trivial de notre vingt-et-unième siècle).
J'entends d'ici des ricanements d'adolescentes : « Qu'est-ce qu'elle croit, la vieille ? Elle n'a jamais dû suivre la mode avec des idées aussi étroites ! »
Et bien oui, je les ai suivies ces modes qui ont défilé dans ma jeunesse ! Et je n'ai pas honte de reconnaître que fin des années 50, j'ai eu une robe en vichy rose et des chignons en volume style Brigitte Bardot. Ensuite, dans les années 60, il y a eu les jeans ultra-moulants (j'avais un copain qui prenait un bain avec son jean et qui le laissait sécher sur lui pour être mieux « moulé » comme il disait) , puis vinrent les pantalons pattes d'eph suivis eux-mêmes par la mini-jupe tellement courte qu'il nous fallait des slips à bords en dentelle pour rester correctes lorsque nous nous baissions. Les garçons ont eu les cheveux longs à la Che. Cette longueur fut détrônée par la mode afro faite de permanentes que nous ne mettions pas en forme. Tout cela était plaisant, parfois en réaction contre une bourgeoisie trop bien pensante mais, au grand jamais, ne nous enlaidissait comme cette mode que vous suivez actuellement.
Par pitié, Mesdemoiselles Laideronnes, partagez vos photos avec qui vous voudrez mais pas avec moi. Et mille bisous à celles qui gardent leurs sourires naturels tellement plus beaux.
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