Dimanche, 03 septembre 2023
Nous voici donc repartis pour une nouvelle petite rando, Maxou et moi.
Peu de choses changent sauf qu'avec les saisons, les vignes sont soit dénudées soit porteuses des grappes chargées d'espoirs.
Au loin, la Verrière, cossue à souhait, étale sa "suffisance" sous le soleil matinal.
Et c'est alors qu'en me tournant dans la direction opposée, je constate avec horreur que les chênes eux n'ont pas eu cette chance de résister à la canicule et semblent agoniser parmi les résineux restés verts.
Ils sont déjà à la fin de leur automne alors que je n'ai pas quitté l'été ...
Et s'il le fallait, un tapis de feuilles mortes jonchant le sol vient confirmer ce malheur ...
Quelques cadavres d'Epipactis helleborines m'indiquent que je ne suis jamais venue fouiller cette zone fin du printemps. L'année prochaine, il faudra y penser pour confirmer la variété de cette orchidée.
Aujourd'hui, je découvre un "flirt" de papillons...
Ah ! vraiment, cela vaut la peine d'être observé ! Tant de subtilités, tant de délicatesse ! Des départs d'amours aussi complexes que les nôtres (parfois...)
De petits envols qui semblent des bonds, une fois à gauche, une autre fois à droite et toujours avec une simultanéité parfaite. Après chaque petit bond, face à face, l'un reste immobile tandis que l'autre bat des ailes durant quelques instants.
Parfois, c'est un envol un rien plus long qui les voit ensuite se reposer au sol et recommencer leurs badinages. Il arrive que les têtes se saluent puis se rapprochent comme s'ils voulaient se regarder les yeux dans les yeux ou se murmurer quelques mots tendres... mais les papillons parlent-ils ?
En tout cas, le mâle a réussi à séduire sa belle. Lui a-t-il dit : "Laisse-toi faire, ma jolie, notre saison touche à sa fin, tergiverser plus longuement nous laissera sans descendance... Regarde la beauté de mes écailles, le velouté de mes antennes... Tu ne trouveras pas plus merveilleux que moi..." ?
Et la belle s'est abandonnée sans plus résister.
Ce fut un moment ou mon indiscrétion aurait pu apporter un malaise mais, durant les secondes qui suivirent, les deux amoureux perdirent la notion du temps et de l'espace...
A la suite de quoi, pfuittt ! chacun s'envola de son côté ...
Je suivis l'un des deux qui vint se poser sur un tronc de résineux. Par la suite, durant d'autres rencontres, je constatai que ces troncs avaient leur préférence. J'en ai tiré comme conclusion (peut-être erronée) que les couleurs de leurs ailes se confondaient admirablement avec les couleurs de ces troncs. Lorsqu'ils y restent immobiles, ils sont quasi invisibles.
...la coronille (?) tellement contrastée se prélasse sous un alisier "en fruit" ...
... le bicolore mélampyre des bois envahit de nombreux espaces tandis que le tamier (ou herbe aux femmes battues) offre un magnifique collier à son arbre hôte. Ce n'est pas une belle preuve de reconnaissance, cela ?
Bon, Maxou, par ses allers-retours, me fait comprendre qu'il est temps d'arrêter de pleurnicher sur le sort de notre planète. Les sources du Trignon nous attendent et il est impatient d'y arriver. Dans le lit du ruisseau se trouvent de nombreux bâtons, ses jouets préférés lorsque nous randonnons.
En contrebas de la sente suivie, un véritable point d'eau ! Waoowww ! Un petit paradis pour les animaux de la forêt !
Nous voici au pied de la grotte où se situe la source du Trignon.
https://www.facebook.com/anne.moreau.9/videos/1034408861250725 |
Bon assez ri , il est temps de prendre le chemin du retour et d'aborder la remontée d'un cœur vaillant.
Les descentes semblent toujours tellement plus faciles même sur le cul ...
Sur le terrain de la Verrière, ce chêne bleu faisait partie du paysage depuis des années...
Exit ! Mais pour lui, le réchauffement climatique n'a pas joué, seule la vieillesse est parvenue à l'abattre ...
* https://monde-vegetal.fr/blogs/blog/leuzee-conifere
https://fr.wikipedia.org/wiki/Pr%C3%A9bayon
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