Cette rando va être bien difficile à raconter tant il y eut de confusions à mi-parcours.
Soit, tout en marchant, je fus obnubilée par la position de mes pieds parmi les rocailles soit je fus vraiment distraite lorsque le balisage indiquait un changement de direction à certaines fourches.
Bon, l'habitude aidant, mes errements dans la forêt ne furent pas une cause de stress dramatiques.
De plus, mon guide canin arrive souvent à retrouver des sentiers auprès desquels je passerais sans les voir. Pourtant, toute la forêt résonna longtemps de ce chant bien connu : "Vous qui passez sans me voir..." Je fus probablement la seule à ne pas l'entendre...
Donc, au départ de l' "Esprit des Lieux", "♪♪♪ il suffit de passer le pont ♪♪♪"
Tout en flânant d'une herbe à une fleur et de la fleur à un insecte, j'en oublie la triste réalité du mois de septembre : la chasse est ouverte et les chasseurs sont au rendez-vous pour assouvir leur besoin de mort ...
Et, feignants comme souvent sauf quand il s'agit de tuer, ils sont venus garer leur véhicule sur le chemin de randonnée alors que le parking ne se trouve qu'à un kilomètre à peine ...
C'est aujourd'hui dimanche (décidément, la musique m'accompagne aujourd'hui!), chaque randonneur et chaque famille auraient le droit de profiter eux aussi de la nature sans mettre leur vie en danger... Mais bon, le lobby de la chasse est puissant et les chasseurs sont des électeurs et gna gna gna et gna gna gna ... Toujours les mêmes rengaines qui ne servent qu'à se gâcher le plaisir de la rando.
Tant qu'à faire et tant qu'à dire, s'ils veulent utiliser leur trop-plein d'énergie, ces grands "défenseurs", "protecteurs" de la nature... feraient tout aussi bien de venir reboucher les ravines causées par les dernières grosses pluies... Parce que là, vraiment, il y aurait de quoi faire et ils se rendraient utile !
Et comme un malheur ne vient jamais seul, voici une autre découverte peu plaisante : un habitat d'ambroisie *
Bon, assez pleurniché, passons à la suite de la randonnée.
Ce panneau bleu est bien attirant. De toute façon, j'ai déjà effectué le sentier botanique. Quelques nouvelles découvertes seraient les bienvenues.
Au début, le sentier suivi est très agréable, ombragé, en pente montante douce, bien visible. Heureuse de me trouver dans cet environnement, béate comme le ravi du village, je rate une (ou plusieurs) signalisation(s) et je marche droit devant moi.
Le sentier s'est bien rétréci et longe un dénivelé dans lequel je préfère ne pas glisser...
Nouveau rétrécissement...
C'est probablement auprès de l’œuf que j'ai dû rater une indication car ... ce n'est bientôt plus sur un sentier ni même sur une sente animalière que nous avançons mais sur une ligne de quelques centimètres.
Mais bien visible, il faut le reconnaître. C'est la raison pour laquelle je continue à suivre cette direction...
Béate, oui ! mais on peut même ajouter "berlue" !
... rien de cassé heureusement !
Lorsque je le rejoins, levant la tête pour observer la pente, je décide, pour le retour, de suivre le lit de cette rivière.
Exit la sente traîtresse du sommet qui nous a menés dans cette impasse.
La rivière étant totalement tarie, il ne faut même pas chercher un gué pour aborder le versant opposé à celui d'où nous venons. Espérant trouver les points bleus et la suite de la sente sur ce versant, je rejoins Maxou. Mais là, c'est "au petit bonheur la chance". Plus de sentier bien que certaines virettes y ressemblent diablement. Pour arriver sur une petite crête, Maxou et moi les suivons tout en zigzaguant entre les résineux, genévriers, cades, cistes et autres plantes du sud.
Petites déception ! Pour moi en tout cas : le paysage découvert près de la crête valait-il tant de sueurs ?
En redescendant de ce versant, nous repartons donc par le lit de la rivière...
... car, comme me l'a appris mon ami Daniel, "quand tu es perdue, cherche une rivière et suis son cours vers l'aval, tu finiras toujours par arriver dans la vallée..."
Un grand merci pour ce conseil, Daniel ! Aujourd'hui, sa mise en application nous aide bien.
Là, un petit repos s'impose !
Pourquoi pas un jeu qui ici, au bord du Rieu Froid, n'abîmera rien. Je sais, je sais cela va énerver mon ami Daniel...
Promis, juré, craché ! Daniel, ce n'est pas moi qui ai commencé ...
Maxou repart en tête, tout fringant, prêt peut-être à refaire une descente sur les fesses si nécessaire.
Nous arrivons enfin à la librairie de l' "Esprit des Lieux" où la fête du pain est presque terminée.
Qu'importe ! les préparateurs de crêpes à la farine de petit épeautre sont toujours là.
Une petite récompense pour nos marches et contremarches sera la bienvenue. Va pour une délicieuse crêpe alors !
Quelques regards encore sur ces cadeaux de la nature et ensuite, ce sera le retour
* https://www.gerbeaud.com/nature-environnement/ambroisie-plante-invasive-allergie.php
"Mon" humour ... (je suis peut-être la seule à en rire)
"Allez, avoue ! tu nous as encore perdus ? Je le sais ... chaque fois que tu pars en zigzaguant et que tu jures en choppant dans les racines, c'est que nous ne sommes plus sur un sentier ! .... |
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