Vendredi 06 septembre 2024
https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-cours-de-l-histoire/jennifer-richard-ecrivaine-et-folle-d-histoire-2771859 |
Entretien suivi ce matin sur France Culture
Donne une grande envie de lire ce livre ... et d'autres de cette écrivaine (qui, entre nous, semble totalement imbue d'elle-même )
Toute cette littérature me rappelle les cours d'histoire suivis en 5ème et 6ème primaires durant lesquels notre institutrice plaçait la dynastie belge sur un piédestal. A l'époque, il aurait été hors de question de dénoncer les crimes commis au Congo par de sinistres aventuriers/colonisateurs payés par Léopold II qui possédait ce pays en bien propre .... d'où son immense fortune.
Recherches faites, je trouve ce livre-ci qui pourrait être intéressant lui aussi
Résumé :
Vivre
ailleurs, s'installer durablement et changer de perspectives : des
récits d'écrivains contemporains sur cette expérience fantasmée et
vécue, faite d'émotions et de résonances. Pourquoi tous ces morts au beau
milieu de l'Afrique coloniale ? Pourquoi cet oubli incompréhensible ?
Ce silence, que rien ou si peu ne vient troubler ? Les faits, pourtant
historiques, se sont déroulés au vu et au su de tous, décidés en plein cœur de l'Europe consciente, documentée, active. Tout a été écrit, lu,
dénoncé, prouvé, argumenté. À aucun moment, il n'a été possible de
l'ignorer, même par courtoisie. Mais comme par un enchantement
diabolique, les morts du Congo, victimes de Léopold II roi des Belges,
ont disparu sans laisser de traces. Ils se sont littéralement
volatilisés. Pas une ligne dans les livres d'histoire. Aucun souvenir
dans la mémoire des peuples. Pas de résurgences en ces temps de
repentance. À croire que l'existence même de ce crime de masse, qui a
précédé tous les autres, est sujette à caution. On parle aujourd'hui de
dix millions de morts et disparus entre 1885 et 1908, soit le tiers de
la population concernée. Sans compter les mutilés, impossibles à
dénombrer. Dix millions, victimes de la cupidité d'un seul. A-t-on déjà
vu cela dans notre époque « moderne » où pourtant les exemples ne
manquent pas ?« Le plus grand crime de tous les temps. » (Arthur Conan
Doyle, 1909)EXTRAIT. Le fleuve Congo, avec ses alentours impénétrables,
est resté longtemps un mystère. Autour de lui s'étalait une large tache
blanche sur les cartes du monde telles que les géographes les
remplissaient de lignes et de contours de plus en plus précis. Et
longtemps, cette grande région est restée inaccessible aux yeux des
hommes, l'une des dernières, une de celles qui faisaient rêver le futur
Joseph Conrad quand il était petit et qu'il pointait le doigt sur ces
endroits supposés vierges en disant : « Quand je serai grand, j'irai là !
» Il a tenu parole. D'autres avant lui s'y sont risqués.
Nombreux. D'abord un Portugais, en 1680, Duarte Lopez, précurseur comme
tous ses concitoyens de la découverte occidentale du monde ; un autre
Portugais, encore, avait traîné dans les parages dès 1482, mais il ne
s'était pas attardé, ce qui n'a pas empêché son pays de revendiquer une
supposée antériorité de « propriété ».Joseph Conrad, Mark Twain, Conan
Doyle, Roger Casement, Edmund Dene Morel et beaucoup d'autres ont
dénoncé ces forfaits à l'époque même où ils se déroulaient. Sur leurs
pas, restituant le contexte et les témoignages, Marc Wiltz s'interroge
sur cette disparition insensée?A PROPOS DE L'AUTEURNé le 12 septembre
1961 à Saint-Mandé, Marc Wiltz a passé toute son enfance au Havre
jusqu'à 22 ans. Diplômé de l'ESC du Havre 1983 (qui lui a appris à gérer
des budgets), Marc Wiltz essaye le théâtre, la radio (Porte Océane au
Havre), l'édition (Petit Futé en 1983) et un stage de deuxième année à
la maison de la Culture (Le Volcan au Havre). Puis il travaille chez
IBM, passe deux ans en Afrique, avant de devenir gestionnaire de studios
de tournage de cinéma pendant 4 ans. Marc Wiltz a toujours eu deux
passions dans l'existence : les livres et les voyages, ce qui l'a amené à
créer MAGELLAN & Cie en 1999 pour les conjuguer. Cette maison
d'édition compte aujourd'hui 250 titres au catalogue, pour beaucoup
d'entre eux basés sur un montage « cinéma » comme l'éditeur aime à le
rappeler, c'est-à-dire en cherchant à trouver l'équivalent des avances
sur recettes...Celui-ci, je l'ai lu, il y a un bout de temps déjà. J'en garde le souvenir d'un grand effroi quant à notre soi-disant désir "d'éduquer" un autre peuple... Je découvrais...
Un roman superbe basé sur une réalité plus qu'atroce !
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