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Elle s’en est allée, discrète, comme on quitte une clairière au lever du jour. “Jane Goodall” la femme qui a passé sa vie à écouter le souffle des chimpanzés et à recueillir la mémoire des arbres, laisse derrière elle plus qu’une œuvre scientifique : un chemin. Un chemin vers une autre manière d’habiter la Terre, qui est aussi une autre manière de nous regarder nous-mêmes.
Sa vie fut d’abord une attention. Elle s’agenouillait dans l’herbe de Gombe, un carnet à la main, mais ses mots ne retenaient pas seulement des faits : ils retenaient des présences. Elle donnait des noms aux chimpanzés, elle parlait de leurs joies et de leurs colères, de leurs tendresses et de leurs guerres. On lui reprocha d’avoir trop d’empathie, d’écrire comme on raconte une histoire. Mais c’était là son génie : découvrir que la science peut être aussi une caresse. « Chaque individu compte. Chaque individu a un rôle à jouer. Chaque individu fait la différence », disait-elle.
Dans ce siècle qui a fait de la nature un stock à exploiter, elle rappelait la parenté invisible : l’arbre comme frère, l’animal comme voisin, la planète comme demeure fragile. Elle s’opposait à la brutalité des chiffres par la douceur d’un regard, celui qui dit : nous ne sommes pas seuls. Sa voix, basse et claire, s’adressait aux enfants autant qu’aux puissants. « Ce que vous faites fait une différence, et vous devez décider quel genre de différence vous voulez faire. »
Son héritage n’est pas une statue, ni une légende close. C’est une invitation à poursuivre le dialogue avec le vivant, à guetter dans le bruissement des feuilles ou le cri d’un oiseau la trace de ce qui nous relie. Elle fut, pour beaucoup, une figure maternelle : non pas la mère qui protège, mais celle qui ouvre les yeux, qui apprend à voir.
La poésie de son existence se lit dans ce paradoxe : elle a consacré son regard aux autres espèces pour mieux éclairer la nôtre. Elle a rendu à l’homme la part de doute qui nous manquait, cette humilité sans laquelle aucune éthique n’est possible.
Aujourd’hui, alors que son absence emplit les forêts d’un silence plus lourd, ses paroles demeurent comme des graines de lumière : « Seule une compréhension mutuelle peut nous sauver. » Son départ n’est pas une fin mais une épreuve : serons-nous capables, à notre tour, de parler le langage de la patience, de la justice, de la compassion ?
Au bord de la nuit, son ombre se confond avec celle des grands arbres. Et dans le vent, il nous semble entendre un souffle qui répète doucement : « Regarde, écoute, respecte. »

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« Nous avons le choix d’utiliser le don de notre vie pour rendre le monde meilleur – ou de ne pas nous en soucier. » RIP ![]() |
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La primatologue Jane Goodall en visite au Centre de
sauvetage des primates, à Peñaflor au Chili en novembre 2013 ©AFP -
Hector RETAMAL |
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Publication de Psychologies |
Son travail auprès des chimpanzés, sa lutte pour la protection de la biodiversité et son appel constant à la compassion nous rappellent qu’il est possible de vivre autrement : avec respect, empathie et espoir.
Merci, Jane, pour cette leçon d’humanité.
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Publication de L' Âme Du Monde |
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Plus Jane Goodall observe les chimpanzés, plus elle prend conscience des similitudes qui existent entre l'homme et le primate. |
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Publication de The Great Projects |
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"Si nous éliminons le sauvage, donc nous tuons une partie de nos âmes... "Jane Goodall. Publication de Atelier du Laurier Rouge |
https://www.facebook.com/watch?v=1339385704366131
« Le temps des paroles et des fausses promesses est dépassé si nous voulons sauver la planète. »
Voilà ce que déclarait Jane Goodall à l’ouverture de la COP16 biodiversité il y a un an. La primatologue est morte hier. Elle a été la première femme à étudier les chimpanzés, dès les années 60, en menant une longue étude de terrain en milieu naturel.
Au-delà de son combat emblématique pour la défense des chimpanzés, Jane Goodall avait élargi son engagement à une vision globale de la protection de la planète.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Goodall
https://www.facebook.com/watch?v=1339385704366131
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