Mardi, 14 octobre 2025
A l'aller comme au retour, pour atteindre le village ou en revenir, le promeneur est émerveillé par les couleurs de l'automne .
A chaque arrivée de cette saison, l'or s'insinue partout, dans les prairies, à l'orée des forêts, dans les forêts elles-mêmes, sur chaque bord de sente ou de piste. L'orfèvre de la planète travaille, travaille, travaille et nous en restons totalement éblouis.
Au loin, bien accrochée à sa colline, la ville de Montbrun-les-Bains
Bon, assez admiré les environs de Reilhanette. Maintenant, en route pour une petite rando cool en direction du col de Vic où nous n'arriverons jamais car ... on verra plus tard ...
Dès la sortie du village, des points d'un rouge éblouissant attirent le regard, il s'agit de Sauges à petites feuilles qui, d'après Wikipédia, poussent à l'état sauvage dans le sud de l'Arizona et les montagnes de l'est, de l'ouest et du sud du Mexique.
Crévindiou ! Maxou, où sommes-nous venus nous perdre ???
Quant aux fleurs de ces sauges, libertaires échappées d'une plate-bande ou d'un pot trop civilisé , elles se baladent au bord du chemin pour le plaisir visuel des randonneurs.
Bien entendu, les étés passent, les fleurs trépassent mais pas toutes. Certaines courageuses résistent à la fraîcheur des nuits, au soleil moins éblouissant, aux jours plus courts. Toujours solides au poste pour réjouir les âmes à la recherche de la beauté, jamais elles ne déçoivent.
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Centaurée |
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Pois de senteur |
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Lavande sauvage |
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Knautie pourpre ou scabieuse ? |
Une jolie coquine me laisse perplexe durant plusieurs minutes. Ses feuilles trilobées me font penser à un trèfle blanc mais de forme totalement inconnue....
Ah là là, ma vieille ! Il sera temps de revoir tes classiques de la botanique ...
Il s'agit tout simplement du Mélilot blanc !
Tout en marchant, nous longeons un domaine abandonné sur lequel se dressent trois magnifiques cyprès.
Au début de ma vie en Provence, une dame m'avait raconté ceci : dans le temps, les propriétaires aisés plantaient un cyprès devant chez eux pour signifier qu'ils étaient prêts à offrir une boisson au passant fatigué. Deux cyprès plantés voulaient dire boisson et repas. Mais s'il y avait trois cyprès, c'était boisson, repas et un logement pour la nuit.
Je n'ai jamais su si ce récit était le reflet d'une réalité ou était une légende.
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Ici, ils sont trois ! |
En début de rando, au centre d'un espace bien dégagé, LE choc ! Un regard, d'abord distrait puis plus attentif, me procure une vision désagréable ! Le Christ semble être tombé de sa croix ....
Parfois, le cerveau vagabonde plus que le corps !
La piste suivie est bien agréable et les paysages le sont tout autant. Maxou et moi en profitons bien....
.... jusqu'à apercevoir une sente de gibier partant parmi les buissons vers un petit sommet qui doit permettre la vue sur la vallée du Toulourenc.
-Nous y allons Maxou ?
Pas de réponse mais, comme chacun le sait, qui ne dit mot consent... Accord implicite malgré un regard réprobateur.
Je dois reconnaître que pour Maxou la montée n'a pas été des plus aisées, trop de rochers ! Mais il est quand même arrivé au sommet avant moi.
et même, vers l'est ....
... on découvre les prairies situées sous le village de Reilhanette
C'est là, dans la rocaille inhospitalière que je découvre cette fleur, toute minuscule, poussant entre les rochers, vraiment seule, très près du sol, elle m'a fait penser à une gentiane.. mais je suis dans la montagne donc pas d' autres références que quelques vagues souvenirs de vacances.
Sur Plantnet, on me répond "campanule". Mais les campanules ont 5 pétales il me semble. ????
Je dois l'admettre, il y a parfois des descentes qu'il vaut mieux effectuer sur le cul que sur les pieds.
Qui donc arrive le premier sur la piste et doit attendre l'autre qui, accrochée à un genévrier ou à un genêt, traîne à bien choisir l'emplacement du pas suivant entre les pierrailles ?
Croyez-moi, il m'arrive d'entendre ses pensées ... "Quand on veut jouer à la jeunette, on s'arrange aussi pour assumer les descentes..."
Assez divagué, reprenons la droite piste.
Enfin... droite n'est qu'un mot qui camoufle parfois bien des détours. Mais, à force d'avancer, nous arrivons en face d'un sentier sur lequel nous attend la plus belle surprise du jour : Madame Mangesonmari.
Nous faisons connaissance et, d’œillade en œillade, la sympathie est établie.
Oh là là ! que cet insecte est beau ! Jamais je ne me lasse de l'observer.
C'est ici, au bout de cette petite montée que nous nous trouvons devant une falaise et qu'intervient l'erreur de direction qui fait que, aujourd'hui, notre but ne sera pas atteint... car, à cet endroit, le sentier forme un Y. En randonnée, cette lettre est souvent un véritable casse-tête.
En fait, au village, alors que je me renseignais sur le col de Vic, un habitant m'avait bien dit "surtout, au sommet du chemin, tournez à droite pour faire une boucle sans quoi vous partirez vers Savoillans !"
Donc, face au mur rocheux, j'ai tourné à droite..... Il eut été tellement plus facile, plus malin aussi, d'ouvrir le téléphone portable et de vérifier le tracé sur la carte.
Oh ! je ne me lamenterai pas sur cette erreur car le sentier suivi était très agréable, bordé d'une série de chênes plus beaux les uns que les autres.
Cerise sur le gâteau, nous longeons de nombreux anciens murs en pierre sèche, très beaux eux aussi même si l'âge, la poussée des terres et le désintérêt en ont détruit plus d'une partie.
De-ci de-là, quelques souvenirs
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Ils s'ouvriront au printemps, les bourgeons des chênes |
Pour les amateurs d'orchidées, il me semble qu'au printemps cette région sera à prospecter.
"Col de Vic, nous voici !" ce sera pour une prochaine fois.
Orchidées et col de Vic, voilà un projet intéressant !
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