mardi 29 juillet 2014

Saint-Jean-de-Sault ..... Gratiféria de ce samedi, 26 juillet 2014

GRATUIT ... FERIA ... GRATIFIANT ... FEERIQUE ...
A une question  simple, une réponse simple : 


Saisie d'écran :
http://www.actu95.net/la-gratiferia-a-courdimanche-kesako-cergy-pontoise-actualite-val-doise-95-959533602.html

Ce concept, né en Argentine en 2010 est en train de faire tache d'huile à travers le monde.
En passant par Barcelone ou par différentes villes de Belgique, de Grande-Bretagne, du Canada, d'Allemagne ou de France, cette excellente idée, toute simple, ne peut faire que des heureux partout où elle s'implante, où elle s'implantera dans le futur.

saisie d'écran  - Barcelone

saisie d'écran

saisie d'écran

saisie d'écran - France

Et voilà, caracolant par monts et par vaux, cette idée a fait son petit bonhomme de chemin pour venir construire un nouveau nid dans une région allant de Sault à Buis-les-baronnies en passant par la vallée du Toulourenc.
Il faut le dire, en Provence, quand une bonne idée est à saisir, les bras ne manquent pas pour épauler les cerveaux et leur prêter main-forte.
La preuve !


Ce samedi, malgré une proximité tentatrice, non, franchement, personne ne ronflait à la gratiféria de Saint-Jean-de-Sault.
Les participants, heureux de se rencontrer ou de se retrouver, étaient là pour donner, offrir, discuter, échanger des idées ou des blagues. De 14 à 18 heures, ils formèrent un groupe de joyeux lurons animés et très accueillants.


- Tu crois ?
- Oui, je suis certaine que tu l'as mal centré !
le coup d'oeil numérique opposé au coup d'oeil humain







jeudi 24 juillet 2014

Souvenirs d'enfance (30) - Le bain de mer (3)

    Les larmes essuyées et séchées, je cherchais toujours à rejoindre notre groupe. L'explosion de joie de la fin du concours produisait, sur mes amis, le même effet chaque matin et, quand j'arrivais, chacun était déjà parti dans une direction différente de la plage. Michel, l'explorateur impénitent, se trouvait dans des lointains inaccessibles, en train de sauver la veuve et l'orphelin de service. Claudine, avec ses préférences plus précieuses, s'essayait à la confection de fleurs en papier crépon qui serviraient à l'ouverture d'un magasin de fleuriste creusé dans le sable. Elle n'avait nul besoin de moi. Seule, l'aide artistique de ma grand-mère était acceptée. Ma sœur et Guy, quant à eux, n'avaient de cesse de rejoindre la mer et ses premières profondeurs. Comme par hasard, c'était aussi ce qui m'intéressait le plus et je tentais de les rattraper le plus vite possible malgré l'ardeur qu'ils mettaient trop souvent à s'éloigner de la pleureuse grecque que je représentais.

De gauche à droite : ma soeur, Claudine, moi et Michel

   Afin d'éviter tout nouveau drame futur, ma mère intervenait une nouvelle fois, appelait ma sœur et lui faisait comprendre qu'elle devait emmener la petite avec elle et ne pas lui lâcher la main dans les vagues et ne pas aller trop loin, il y avait des trous d'eau et si elle avait froid, il fallait revenir tout de suite ET...ET...ET... La voix enflait au fur et à mesure de l'éloignement de notre trio. De quoi vous faire détester pour le reste des vacances.
   Une fin de matinée, je crois que pour Guy et pour ma sœur, la coupe saline fut pleine. Ils ne discutèrent pas lorsque ma mère leur intima l'ordre de surveiller mon avancée dans les vagues. Bon, très bien, je voulais affronter la Mer du Nord ? J'allais l'affronter et ensuite je n'aurais pas à aller me plaindre.

A gauche de la photo, Guy et à droite, Danielle

   Ils me prirent chacun par une main et face aux vagues de plus en plus fortes, me firent avancer. Parfois, je perdais pied mais l'un puis l'autre m'encourageait, me faisait miroiter une proéminence sableuse, plus loin, toujours plus loin. Et, effectivement, nous sentîmes bientôt sous nos pieds une remontée du sable qui fit émerger nos jambes hors de l'eau à hauteur des genoux.
   Un vrai sentiment de victoire m'envahit. J'étais allée bien plus loin que d'habitude et j'étais très fière de moi. Les mains protectrices m'avaient lâchée et je pouvais, à ma guise, continuer vers l'horizon, aller à gauche, à droite, tâter le sable du bout des orteils dans l'espoir de découvrir un coquillage plus beau que ceux que nous ramassions sur la plage. Des algues poussées par la marée montante venaient s'enrouler autour de mes chevilles, je les attrapais pour les lancer le plus loin possible dans la mer et j'observais avec ravissement ces envolées de longues lanières gonflées de leurs petits flotteurs.

   Tout occupée par mes jeux et mes découvertes, je ne vis pas tout de suite que les deux acolytes chargés de ma surveillance s'étaient esquivés en douceur pour rejoindre la plage avant que l'eau n'ait trop avancé et ne soit devenue trop profonde. 

(à suivre)

lundi 21 juillet 2014

Festival de la photographie à Sault - du 17 au 20 juillet 2014


Avec, à ses pieds, un patchwork de lavandes et de blés, sous un soleil omniprésent, durant quatre jours, Sault a accueilli nombre de photographes animaliers qui, à travers différentes salles d'exposition, dans les rues de la ville, sur les places ou parmi les lavandes, sans oublier la distillerie Aroma'plantes, firent connaître aux visiteurs leur grand amour de la faune et de la flore mondiales. 
Qu'ils s'appellent Grégory Odemer, Léo Gayola, Carole Reboul, Jérôme Pruniaux, Michaël Fok Bor, Thierry Vezon, Nicolas Hughetto (je n'en cite que quelques uns mais ils étaient bien plus nombreux), c'est avec une grande sensibilité qu'ils nous ont fait partager leurs regards empreints de tendresse et de respect pour la nature qui est notre patrimoine à tous.
Merci à eux pour ce feu d'artifice d'images d'une rare qualité. 


Pour découvrir les photos de Nicolas Ughetto, ces splendides photos d'un Ventoux sauvage, inconnu, poétique, c'était au Moulin des Aires qu'il fallait porter ses pas. 

Au Moulin des Aires : photos de Nicolas Ughetto











Photo du héron : Gérard Schmitt











Photo du Lièvre : Nicolas Ughetto

Photos exposées à la distillerie Aroma'plantes : Nicolas Ughetto 
Photo du daguet : Jean-Louis Berrard








Photos des rapaces : ..........

Le village de Monieux était aussi partie prenante pour ce festival photos. Malheureusement, pour moi, ce fut une grande désillusion que cette exposition sur les murs du village : les autos, garées sous les photos, ne permettaient pas une découverte agréable des oeuvres présentées. 


Quant aux photos anciennes (moments de vie d'antant), il fallait les chercher. Un vrai parcours de recherche aux endroits les plus farfelus. Je me suis laissé dire qu'il y avait une dizaine de tirages mais je n'en ai trouvé que cinq. Dommage, j'ai peut-être raté les cinq meilleurs !




Si encore j'avais été récompensée pour ce travail de recherche ! Malgré le soleil cuisant, rien ! Nada ! Nichts ! Niente ! Nix ! Nothing ! Même pas un ticket d'entrée pour un film des Marx Brothers ni pour le Requiem de Mozart ni même pour une crème glacée au nougat.
Ainsi va la vie. Après l'euphorie de Sault, la désillusion de Monieux!
Enfin, vous  avez tout compris  ! Je fus déçue par cette seconde partie de ma journée. Rien à ajouter.




Souvenirs d'enfance (30) - Le bain de mer (2)

    Il restait maintenant à attendre les premières vagues et leurs assauts destructeurs. Dos au soleil, assis les uns à côté des autres sur l'estran, nous observions la montée des eaux. Dans un premier temps, de longs tentacules liquides s'étaient insinués entre nos châteaux, comblant les fossés d'une écume beige et molle, bientôt chassée, poussée vers l'avant par la force d'une mer toute puissante. Les premiers coups de boutoir arrivaient alors. 
   Petite mais destructrice, avec obstination, l'avant-garde des vaguelettes grignotait les fondations tendres. Un premier pan de sable s'effondrait, venait se tasser au pied du cône pour, enfin, s'aplanir et disparaître sous les eaux. Un second puis un troisième pan suivaient le mouvement descendant.     Élément minuscule narguant l'immensité marine, restait alors une tour fragile encore garnie de son petit drapeau de papier qui vacillait puis penchait dangereusement, inscrivant sur le ciel bleu la chronique d'un effondrement annoncé.
   La première tour à disparaître était bien entendu la mienne. Mon drapeau tombé dans l'eau flottait, suivant les allées et venues du flux, soulevé, retombant, poussé vers l'avant, vers l'arrière,vestige d'un travail acharné mais dérisoire qui provoquait la montée incoercible de l'un des premiers chagrins de la journée. Il n'y avait pas assez d'eau devant nous, il fallait que j'y ajoute mes larmes de mauvaise perdante.


   Mes larmes avaient toujours l'effet escompté. Ma mère venait me consoler et me promettait à voix basse un tour en «cuisse-taxe» ou autre distraction à pédales, je choisirais dès notre retour sur la digue. Promis, juré, je pouvais reprendre mes occupations de plage et arrêter d'ennuyer tous les amis par mes récriminations enfantines.



   Et puis que pouvait-on faire contre l'étendue salée dans son avancée destructrice? Franchement, rien. Il faudrait bien qu'un jour, j'arrive à accepter la puissance des éléments naturels et mes propres faiblesses. Mais ce discours-là, ma mère ne me le tenait pas, c'eut été inutile. Elle savait que mes oreilles se fermaient très facilement aux arguments logiques qui ne me convenaient pas. Que j'aie accepté de ne plus pleurer et de changer d'occupation était pour elle une victoire, fallacieuse peut-être mais victoire quand même. 

   (à suivre)

samedi 19 juillet 2014

Le pommier du paradis


   Au tout début était l'Arbre et cet arbre était un pommier.
   C'est donc sous ce pommier qu'Eve, par une belle matinée d'été, voulut faire connaître un bonheur tout simple à Adam Le Naïf. 
   Eve n'était pas égoïste, elle lui tendit une première pomme en disant : "N'hésite pas, sois téméraire, croque, croque et croque encore, tu verras comme c'est bon ! "  Adam Le Naïf croqua et découvrit la gourmandise avec délice. 
   Adossés au tronc de l'Arbre, les coquins  se gavèrent de pommes plus juteuses, plus sucrées, plus croquantes les unes que les autres. Puis, enivrés par une telle qualité (les pommes n'étaient pas encore espagnoles), ils se couchèrent dans les blés semés par Dieu et firent des galipettes à n'en plus finir. Leurs cris de joie et de plaisir attirèrent le très Puissant, occupé, quant à lui, à se construire un four en vue d'inaugurer une nouvelle invention : le pain. 
   Il envoya son oeil pour voir ce qui se passait. L'oeil vint, observa de derrière un nuage et conclut que l'homme et la femme faisaient les imbéciles et détruisaient le beau blé.  
   Dénonciateur comme pas deux, il fit demi-tour au grand galop, vint prévenir son maître et lui expliqua le grand danger couru par la future récolte de blé ravagée par les deux inconscients.
   - Nom de Rien du Tout, cria Dieu en colère. Tant de travail anéanti par le début du crétinisme issu de leurs cerveaux immatures ! J'aurai vraiment tout vu, tout connu et mal calculé mon coup !
   Enjambant lavandes et vignes, il se rendit lui-même sur le lieu du désastre où il se mit à évaluer les dégâts, fit ses calculs et en arriva à la conclusion suivante : au lieu d'une fournée de douze pains, il ne pourrait en sortir que quatre, un pour chaque saison et non un pour chaque mois de l'année.
   Sa fureur enfla et, rouge de colère, de sa main gauche, il saisit Adam Le Naïf par le bras tandis que sa main droite attrapait les longs cheveux roux d'Eve. 
   Dieu n'était ni bon ni patient et rendait facilement coup pour coup. D'un seul bond, il atteignit la porte du Paradis qu'il ouvrit d'un coup de tête et, d'un coup de pied au culéjecta le couple ravageur  dans les nuages environnants en leur criant : "Et n'y revenez plus ! A partir d'aujourd'hui, je me mets à l'Abonné absent ! Et j'ajoute : les quatre pains seront pour Moi !"
   La chute fut amortie, moelleuse même, contrairement à ce qui fut dit par la suite. Par contre, l'humidité des nuages provoqua la première crise de rhumatisme d'Adam Le Naïf  et le premièr rhume de la belle Eve. 
   C'est donc en clopinant pour l'un et avec le nez rouge pour l'autre qu'ils finirent, passant d'un nuage à une brume, par arriver sur terre. 
   N'ayant jamais goûté le pain, ils ne le regrettèrent pas. Mais pour ce qui fut des pommes, ils en rêvèrent durant de nombreuses années avant de pouvoir   redécouvrir l'arbre porteur du fruit dans un verger abandonné d'Asie mineure.

lundi 14 juillet 2014

Mollans-sur-Ouvèze : la fontaine au dauphin

Si, lors d'une sortie festive, vous prenez la route qui va de Vaison-la-romaine à Buis-les-baronnies, vous ne manquerez pas de passer par Mollans-sur-Ouvèze.
N'hésitez pas, arrêtez-vous. Ce village possède une merveilleuse petite fontaine qui, à elle seule, vaut le détour.
Coiffée d'un dauphin souriant et qui semble faire un éternel poirier, cette fontaine laisse couler en permanence une eau cristalline. Et si vous vous penchez un peu, elle vous racontera toute l'ingéniosité mise en oeuvre par les habitants de ce pays pour capturer l'eau si nécessaire à leur vie.



Couleur d'Ouvèze après orage

Le lavoir qui jouxte la fontaine
au dauphin est, lui aussi,
d'une grande beauté


Vue sur la fontaine, le pont et le campanile

L'Ouvèze vue  du pont

L'ancien lavoir dont les pierres, usées par
les lavandières, ressemblent maintenant
à du marbre




La fontaine et le lavoir vus du pont

Où trouver cette fontaine ?