samedi 9 mars 2013

La journée de la FEMME... ??? (1)


Galanteries et compagnie


Ce que j'apprécie le plus dans ce beau pays nommé France, c'est la galanterie que l'on y rencontre, le respect vis-à-vis des femmes et, par dessus tout, la diversité, la précision de cette magnifique langue de Voltaire utilisée par les citoyens. Un régal !
Ces vertus qui font aussi la grandeur et l'agrément d'un peuple en plus de sa politique et de son économie, c'est sur un parking de Vaison que je les trouve avec régularité.
Dernièrement, voulant quitter mon emplacement dans l'allée centrale d'un parking, je fis une marche arrière plus que lente : je me méfie très fort des hurluberlus qui arrivent à fond de train sur cette aire, pressés par le temps qui n'arrête pas de passer et par le désir d'effectuer un achat de dernière minute. Donc, un recul lent . Cette lenteur me permit d'apercevoir, sur ma droite, un véhicule se déplaçant en marche arrière. Pourquoi le conducteur roulait-il coffre à l'avant et capot à l'arrière ? Je n'en compris pas la raison et, par la suite, je ne posai pas la question. Mais, par prudence, je m'arrêtai. Roulant dans le sens inversé de la trajectoire traditionnelle, l'homme ne me vit pas. Bong !!! Quoi d'étonnant ? Il vint heurter mon pare-chocs arrière. Bien que l'ayant vu arriver, je fus quand même surprise par le choc : persuadée que le conducteur adverse stopperait avant le baiser métallique final, durant une fraction de seconde, j'avais quitté des yeux son recul dangereux. Cette petite distraction   fut la raison pour laquelle  je n'utilisai pas mon klaxon.
Bon, le mal était fait, quelle attitude adopter sinon celle de sortir en gardant son calme pour constater les dégâts ? Je sortis donc.
Et c'est ici que Feydeau aurait pu prendre quelques notes intéressantes.
Au milieu de l'allée, un couple s'était arrêté bien avant le choc pour observer les manoeuvres de nos deux autos. Dès mon apparition, le mâle du sud, pour bien asseoir sa supériorité, fit entendre son propre avertisseur sonore : « Ah ! Bien sûr ! Encore une femme au volant ! On pouvait s'y attendre ! »
Je n'arrivais pas à en croire mes oreilles. Incroyable mais vrai : on avait lâché le crétin de service dans Vaison-la-Romaine. Je me tournai vers lui et lui susurrai : « Votre vue ne semble pas très bonne, la femme, elle, avait immobilisé son véhicule. Celui qui l' a embouti est un homme ! »
En plus d'une imbécillité chronique, l'interlocuteur traînait, accroché à ses basques, un manque total de politesse. Après un hoquet rageur, sans aucune excuse pour son intervention inopportune, il prit le bras de sa moitié et se remit en marche vers le magasin.
De l'aventure, un seul regret m'est resté : penser qu'il y a, dans cette ville (ou ailleurs), une femme obligée de vivre avec ÇA ! Bon, rien ne lui interdit, à cette moitié, de monter dans sa voiture et de quitter son goujat d'époux. Mais ….. pas en marche arrière, s'il vous plaît, elle pourrait se faire traiter de … FEMME !


La fin de l'histoire fut sans importance, il n'y avait pas eu de gros dégâts et l'automobiliste fautif et désolé s'était répandu en excuses.
                                                                                                         (à suivre)



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