Ce dimanche, c'était
la fête à Brantes
Dans
cette vallée nichée au pied du Ventoux, tel un fin fil de soie
bleue, le Toulourenc accroche ses perles d'une eau rare.
De
Veaux à Montbrun-les-Bains, longeant Saint-Léger-du-Ventoux,
Brantes, Savoillans ou Reilhanette, il nous mène d'un enchantement
à un autre sans jamais nous laisser perdre une once de bonheur.
Dimanche, c'était à Brantes que la fête était organisée et quelle fête !
Dimanche, c'était à Brantes que la fête était organisée et quelle fête !
Dès
notre arrivée, l'accueil fut chaleureux : dans le pré, le bonheur !
La chorale du Groseau de Malaucène, bien encadrée par les brebis
de Maud. Dans les arbres, une symphonie très différente mais tout
aussi belle, celle des oiseaux.
Et
que dire de cette immense et lumineuse coiffe bleue aux broderies de
sapins, de pins et de cyprès qui nous accompagna toute la journée ?
Qui
avait une petite faim ? Qui ? Qui ? Qui ? Mais tout un chacun bien
entendu et il ne fallait surtout pas passer à côté de cette
délicieuse soupe de petit épeautre offerte à qui tendait la main....
... ou à côté de ces gâteaux vendus par l'Association des Parents
D'une
ruelle, surgit une joyeuse farandole qui, telle une anguille
serpentine s'insinua au milieu de la foule pour faire des adeptes de
tous âges. Marie-Madeleine, accordéoniste et chanteuse de talent
entraînait les enfants derrière elle non pour les emmener loin du
village comme à Hamelin mais, en toute simplicité, pour apporter un
plus musical à une ambiance déjà très festive.
Une voix puissante se coula alors d'une calade à l'autre, s'accrocha aux vieux escaliers du village, repartit en vrille dans les vignes vierges, gagna les jardins et les terrasses d'où elle rebondit vers les cimes des arbres. Là, les oiseaux en eurent le bec cloué. Qui pouvait donc rivaliser avec eux et dans leur domaine encore ? Laure, accompagnée de son amie la contrebassiste Maryse, venait de prouver que sa voix n'avait rien à envier à la leur.
Lorsque ces charmes musicaux furent rompus, en flânant d'une calade à l'autre, on put découvrir la petite restauration des Aventurières du Goût ou s'attabler à la Poterne pour grignoter une salade composée, face au tout puissant Ventoux qui, lui, continua longtemps à résonner des accords de la contrebasse.
Pour moi, lorsque Brantes fait la fête, les meilleurs moments sont toujours ceux passés à la librairie (Les Éditions du Toulourenc). Dans un décor plein de poésie, entre soleil et ombres tièdes, les rayonnages ne se garnissent pas que de livres. Ici, une fleur séchée, là, un ancien miroir, plus loin, une dizaine de pots de confiture des fruits de la forêt. Il suffit ensuite de monter quelques marches pour se trouver à admirer des collages d'une grande douceur ou autre exposition temporaire.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire