dimanche 27 septembre 2020

Incroyable mais vraie cette méconnaissance du passé !

 

 

 

Certains jeunes savent-ils que le monde a existé avant eux ?

 

Les jours de lessives 

Ce matin, j'ai été ahurie par la réponse reçue suite au partage de deux anciennes photos sur un site de photos-souvenirs




Ma mère faisant la lessive dans  un tronc d'arbre creusé fin des années 40



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Eliane J.

"Bon pour la petite lessive....mais le reste? Il faut bien laver draps, serviettes etc."
 

 
Bonjour, Eliane, quel âge avez-vous ? 
Dans le village, toutes les femmes faisaient leurs lessives de cette manière. Que ce soit le petit linge ou les pièces importantes. Pour les draps, essuies et autres, elles laissaient tremper dans la savonnée avant de frotter sur une planche ou une margelle plate et avant de rincer. Pour rincer, et surtout pour essorer, elles s'y mettaient à deux pour pouvoir tordre le linge.
Si vous connaissez les places des villages où se trouvent les anciens lavoirs, vous voyez encore ces margelles. 
Comment frottaient-elles ces grandes pièces ? Avec du savon de Marseille et une brosse en chiendent, tout simplement. 
Les jours de lessive, j'ai connu cela toute ma jeunesse ! C'était une véritable corvée. 
L'arrivée des lessiveuses, d'abord à tourner à la main et ensuite électriques fut une bénédiction pour les femmes ... Mais, il faut dire que j'ai soixante-seize ans ...

 

Le Mollard (Albiez-le-Vieux) fin des années 40

 

 

Chez mon arrière-grand mère de Quaregnon, la lessive des draps, nappes et autres grandes pièces se faisait au printemps.

Mon arrière-grand-mère faisait appel à deux femmes du village pour ce travail printanier important. Ces personnes ne venaient que pour cette lessive du gros linge (comme on l'appelait).

Lorsque la lessive était terminée, elle était portée dans une prairie à l'extérieure du village et était étendue sur l'herbe afin que les rayons du soleil printanier et leurs UV rendent le linge plus blanc.

Je n'ai, bien entendu, pas connu cette époque 😁. Les faits m'ont été rapportés par ma mère et ma grand-mère. 

Quand même ! 

 

 

 

Deux souvenirs concernant la propreté du linge 😉

https://annemoreau.blogspot.com/2013/09/

 

 

 

 

 

mercredi 23 septembre 2020

Fin du jour dans la forêt de Puyméras

 

 

 

 

 

Quand le colchique fleurit, c'est une certitude, l'automne est bien arrivé.....


 

 

 


 

 

 





 

 

 

 

 

 


 

 

 

 

 












































Bully

 

 

 

 



 

Elle s'appelait Bully.

Chienne d'un jeune couple en rupture de vie commune, elle fut abandonnée, parfois livrée à elle-même dans un appartement déserté par l'amour et par l'homme qui l'avait tant aimée mais n'avait pu l'emmener avec lui.

L'un de mes fils, ayant eut connaissance de la

situation, me téléphona et me demanda si je voulais l'accueillir. 

"Mais, me dit-il, ne sois pas effrayée lorsque tu la verras, elle est assez spéciale..." 

 

 

C'est vrai que, étonnée, je le fus lors de notre rencontre. Cette petite boule de poils, robe bringée, musclée à l'extrême, oreille cassée, avait dû un jour prendre un poids lourd en pleine face et en avait gardé la lippe tombante de la désolation.

Et pourtant ! 

Pourtant, ce fut le coup de cœur immédiat.

Nous nous sommes vues, accordées l'une à l'autre, aimées sans restriction. Dès lors, Bully fit partie de ma vie partout et pour toujours.

 

 

Le seul qui eut du mal à accepter la nouvelle arrivante fut mon chat Barthélémy. Il vit d'un très mauvais œil cette chienne qui osait, oh sacrilège ! prendre place au bout du lit la nuit venue, lit qu'il déserta dès le premier soir pour bien marquer son désaccord. 

 


 

 

Il fomenta sa révolte d'une manière sournoise et haineuse. 

Plusieurs nuits de suite, je fus  vaguement tirée de ma prime somnolence par un bruit étrange : poc ! poc ! poc !  bruit d'une discrétion suffisante pour que je continue à parcourir mes rêves. 

Une nuit pourtant, j'ouvris les yeux pour constater, ahurie, que, revenu par la fenêtre entrouverte, Barthélémy tabassait (le terme n'est pas trop fort) notre Bully. Un tabassage en règle mais, toutes griffes rentrées, qui ne laissait aucune trace.

Bien affermi sur trois pattes, le bandit utilisait la quatrième pour l'abattre avec force sur la tête carrée de la nouvelle venue. Elle, d'une gentillesse extrême, se laissait faire, se protégeant juste en rentrant la tête dans les épaules et en fermant les yeux. 

Ah, ce coquin de Barthélémy ! Il lui fallut plusieurs semaines pour faire la paix et réintégrer le lit, acceptant enfin de dormir en compagnie de Bully.

 


 

 

Les années passèrent et  durant nos vacances, Bully m'accompagna aussi bien à la mer qu'à la montagne. 

Je me souviens de sa première arrivée à Albiez-le-Vieux en Savoie. Lorsqu'elle sortit de la voiture sur la place du village, Robert, le propriétaire de notre location, resta quasi sans voix à sa vue. Il murmura : "Mais qu'est-ce que c'est que ça ?" puis il me regarda sans rien ajouter d'autre.  Une pensée très claire flotta dans l'air : "Jusqu'à quelle folie descendront ces citadins pour en arriver à vivre avec de telles horreurs ?"

Paysan montagnard pur et dur, Robert ne concevait les chiens que comme aides pour des travaux essentiels : gardiens de troupeaux chargés de ramener les bêtes le soir ou gardiens du village. En tout cas, aucun d'entre eux ne possédait de gueules cassées... 

Eh bien, Robert ! cette année-là, Bully en remontra à tout le monde. Elle m'accompagna aux Aiguilles d'Arves, me suivit au glacier de l’Étendard, atteignit le sommet jouxtant le col de la Croix de Fer où elle eut le plaisir immense de nager dans les petits lacs sur lesquels le  bleu  du ciel vint la caresser. Elle fut de toutes les sorties même si, parfois, la langue lui pendait bas. 

Pattes courtes, oui, mais combien puissantes et volontaires ! 


On me croit difficilement lorsque je prétends que cette chienne était capable de rire mais, vrai de vrai, parfois elle riait. Ses babines se retroussaient et le bout de dents biscornues apparaissait.

A chaque bêtise dans la maison, si j'intervenais en faisant la grosse voix, elle se sauvait dans le jardin où je la poursuivais sans espoir de l'attraper. Elle se retournait, évaluait la distance protectrice nous séparant et je voyais alors apparaître ce rire canin si caractéristique de celle qui comprenait que la correction promise n'arriverait jamais. Ces poursuites n'étaient que jeux. 

 

Les années continuèrent à s'écouler, Bully vieillit et arriva à la fin de sa vie. 

Lorsqu'elle mourut, mon chagrin fut tel que je crus mourir aussi.

Son âme flotta dans la maison durant de longs mois, je la sentais ici et là, m'accompagnant dans chaque déplacement. C'était une présence  intangible mais bien réelle.

Aujourd'hui encore, alors que je regarde la toile que ma sœur fit d'elle pour me l'offrir, je sais qu'elle est là et qu'elle rit en me regardant. 

 


 



  

 

mardi 22 septembre 2020

Mon potage thaï

 

 

 

 

 
Tout simple, facile, sans graisse ajoutée (ou presque ) mais ... UN DÉLICE ! 

 

Ingrédients (pour 2 ou 3 personnes):  

1 poireau

1 carotte

1 poivron rouge

1 petit morceau de piment d'Espelette

1 brique de lait thaï de 200ml

1/3 de bâton de citronnelle

1/3 de paquet de vermicelles de riz

quelques grosses crevettes

sel - eau

 

 

Préparation :



 


 

-- Laver les légumes

-- Émincer finement carotte,  poireau, poivron rouge

-- Faire tremper le vermicelle dans un bol d'eau chaude pour pouvoir le couper en deux ou trois une fois ramolli et réserver

-- Placer les différents légumes, la citronnelle et le piment dans une casserole et couvrir largement d'eau

 

 

--Faire cuire 15 à 20min. Les légumes doivent rester légèrement croquants

-- Ajouter le lait thaï et le vermicelle, saler et cuire encore 5 minutes

 

 

 -- Servir avec des grosses crevettes grillées




(malheureusement, hier je les avais oubliées)


 

 

Pour le lait thaï, je l'ai trouvé dans un magasin bio. Je ne sais pas si on le trouve en grandes surfaces





lundi 21 septembre 2020

Ventoux entre fleurs et ciel

 

 

  

"Le  mistral te soufflette et le soleil te baise; toi tu te dresses, haut et fier vers le tonnerre qui te déchire"

Théodore Aubanel

Le Ventoux 1885


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 





























 

 

 

 


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

http://www.la-nature-en-photos.fr/le-ventoux/flore-du-ventoux.htm

 

En parlant des fleur 

https://www.facebook.com/La-palette-naturaliste-308133286748601/

... Le mont Ventoux et connu pour des morphoses (port de la plante liée aux conditions écologiques locales) particulières. C'est un véritable nanisme qui touche toutes les espèces. Les botanistes anciens en avaient décrit de nombreuses sous-espèces ou variétés sur le Ventoux, aujourd'hui totalement abandonné. En effet ceci n'est dû qu'à des critères écologiques et non génétiques.
 

 

dimanche 20 septembre 2020

"Nettoyons le Ventoux" édition 2020

 

 


 

Comme chaque année, le nettoyage du Ventoux a été organisé d'une manière très sympathique. 

Bon, je reconnais que l'accueil tout sourire était problématique mais nous savons tous que rien n'est parfait et que, cette fois, les sourires passaient par les yeux. 

Un seul participant fit grise mine à intervalle très régulier : Monsieur Ciel ! 

Hier, personne n'a crié "Ciel, mon mari !"  mais uniquement "Ciel, la pluie !" (entre autres). 

 


 

Pourtant, au départ, l'apparence de la montagne semblait ...favorable !

 

 

 

Au fur et à mesure de l'avancée, les espoirs fondaient comme neige au soleil...

 


 


 



 

Qu'à cela ne tienne, à cœur vaillant rien d'impossible et, pourvue de gants et de sacs-poubelle, l'armée des décrasseurs de paysages est partie à l'assaut des routes, sentes, pierriers pour éliminer les traces des ennemis de la nature qui, chaque été,  rayent le mot poubelle de leur vocabulaire..... 

 

Ce que l'on trouve encore régulièrement ...

 

 

 

 

 

































 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 Une bonne,  excellente nouvelle même pourrait-on dire : d'année en année les déchets diminuent ! 


L'être humain serait-il moins crétin qu'on ne le pense parfois ? Ou la peur de son avenir lui ferait-elle enfin réaliser que certaines attitudes destructrices le mènent droit à l'Apocalypse ?

Quand la Bête du vingt-et-unième siècle se réveillera, il sera trop tard... 


Mais enfin, hier, nous pouvions nous réjouir, les technicien(nes) de surface avaient fait du bon travail ! 😍 💪 😍 💪

Nous aurions pu déguster notre pique nique à même les pierriers ! 

 


 

 

Et voilà la plus jolie des récompenses !