vendredi 31 mai 2019

Les fraisiers de Pascal...


Hier soir, je suis allée récolter les fraises cultivées sur un petit espace de la safraneraie de mon fils.
Incroyable mais vrai : pas une n'était à jeter ! 
Sans engrais, sans pesticide, sans aucune protection, pas gorgée d'eau, quasi à l'abandon et débrouillez-vous pour pousser et mûrir. Vraiment, des fruits de la nature ...
Le souper fut un régal et nul besoin de sucre messieurs, dames !


 "Oh, mon Dieu ! Que dites-vous ? Elles ne sont pas calibrées ? Mais quelle sainte horreur ! ! ! " 



Et pourtant, l'horreur, elle est bien ailleurs !
Depuis que j'ai appris par une ouvrière agricole que, après certaines  pulvérisations  dans les longs couloirs en plastique des cultures de fraises, les ouvriers(-ères) ne pouvaient plus y entrer durant deux jours, c'est triste, triste, mais je me rationne en fraises.
Et comme les fraises réellement bio ne courent pas les rues, j'attends la petite récolte familiale.
Hier, ce fut un bonheur ! Vrai de vrai ! 

Et puis, il y aura aussi les fraises des bois avec leur goût incomparable. Il suffira d'en mettre une en bouche, de fermer les yeux, d'écraser tout doucement le fruit contre le palais du bout de la langue et ce sera Byzance !


 

Un soir, au coin du bois ... ... il peut y avoir des rencontres surprenantes !


Orchis pyramidal parmi les aphyllanthes de Montpellier


Orchis pyramidal

Glaïeul sauvage










Platanthère à 2 feuilles

... et luttant contre le mistral
Gazé accroché à sa fleur ...










Gazé

Orchis pourpre se chauffant aux derniers rayons du soleil


Waooowww ! il est temps de quitter la forêt !







Limodore à feuilles avortées : bientôt la fin des floraisons


Lac du Paty vers la chapelle 
 


De la chapelle du Paty vers l'Aéropostale : des questions ...


Questions posées sur internet :

"Je suis souvent perplexe face à certaines découvertes lors de mes randonnées. Voici quelques questions.
-- Photo 1 - N'est-il pas interdit de nourrir les sangliers dans la nature ?

-- Photo 2 - A quoi peut servir ce tube en gros métal troué, relié à un pieu métallique par une chaîne ?

-- Photo 3 - Cette construction grillagée sert-elle à élever des volatiles qui seront relâchés lors de la chasse ?


-- Photos 4 et 5 - et tout cela à côté d'un abreuvoir pour les animaux sauvages (je suppose) et non loin d'un affut


 






Si quelqu'un connaît les réponses, cela me ferait plaisir de les connaître. Merci."


Je ne sais si c'est légal mais je me permets de partager les réponses obtenues auprès d'un internaute  :
  
"1-l’agrainage est réglementé voire interdit selon le département et doit être déclaré dans tous les cas.

2- agrainoir à sanglier. Il pousse le bidon et le grain se d
éverse par le trou petit à petit. Plutôt utilisé pour fixer une population que pour nourrir à proprement parler ( j’utilise un système similaire pour occuper mes cochons domestiques).

3- cage de prélacher: un faisan mâle est lâché avec des poules. Un autre faisan mâle reste dans la volière. Par concurrence de territoire le faisan lâché va essayer de virer le captif et donc se cantonner lui et ses poules ( plutôt utilisé pour reconstituer une population).
 
4- abreuvoir à faune sauvage quelle qu’elle soit, avifaune compris( pente douce). .

5- mirador d’observation ou d’affût Chasse.... peut-être les deux."

En ce qui concerne ces réponses, je vous laisse méditer ... 
Quant à moi, j'ai un doute  : les sangliers sont-ils devenus tellement stupides qu'il faille les nourrir ou les divertir ? 
Et pourquoi faudrait-il reconstituer certaines populations si elles n'avaient pas été décimée à force de tueries ?

Non loin de là  ...
Personnellement, je préfère partager ce genre de découverte ...
 Au moins, dans ce paysage, ne flotte pas l'idée de morts inutiles...

La mort est dans la nature des choses pour les animaux sauvages comme pour nous mais, au moins, qu'elle se rencontre dans les bois, les prairies, les garrigues, elle ne cache pas son visage derrière les masques de la justification et  de l'hypocrisie de la chasse.

mardi 28 mai 2019

L'anacycle de Valence



Une plante à inflorescence composée  que je n'avais jamais eu l'occasion de rencontrer dans la nature.
Elle s'était développée sur un terrain en friche : décor des plus tristounet, l'île Piot, immense parking sur la rive droite du Rhône à Avignon. 
Une seule superbe   plante   entourée de quelques petits rejets poussant courageusement dans les caillasses des bords du parking.


Au premier abord, j'ai cru que des insectes, limaces, escargots étaient passés pour grignoter toutes les fleurs blanches extérieures, n'ayant laissé que les capitules et leurs fleurs jaunes.
"Bon, ai-je pensé, de fins gourmets que ces dévoreurs !"
Cependant, il y avait une telle régularité sur chaque fleur que je dus me rendre à l'évidence : ce que je voyais était bien la floraison dans sa totalité. 




La micrommata virescence....


.... ou comment passer de l'observation d'une araignée au discours de Descartes.

Une superbe petite araignée... mais bon sang ! qu'est-ce qu'elle se déplace vite !
Comme nombre d'autres araignées ou insectes, la technique pour se protéger de l'objectif (qu'ils doivent prendre pour un prédateur - en quelque sorte, oui, et aussi prédateur de l'image et de l'âme pensent certains*) est de tourner autour de la tige sur laquelle ils se trouvent. Donc, ne jamais présenter le dos à l'ennemi !
Est-ce que, dans notre concept humain, être tué dans le dos n'est-il pas un signe de lâcheté ? Chez les animaux, ce doit être un signe de bon sens** : tourner le dos, c'est ne pas voir ce que prépare l'ennemi.
J'en conclus donc (un peu vite peut-être) que les insectes et les araignées sont des êtres doués d'une réflexion avancée ce qui n'est pas le cas de tous les humains.




* L’anthropologue et photographe documentaliste Carolyn J. Marr note que certains amérindiens ont affirmé ne pas vouloir être photographiés sur base de la croyance que la photographie leur volerait leur âme. 
https://sceptom.wordpress.com/2015/12/16/le-vol-de-lame-par-la-photographie-matt-crowley/
 
**«  Le bon sens est la chose du monde la mieux partagée : car chacun pense en être si bien pourvu, que ceux même qui sont les plus difficiles à contenter en toute autre chose, n’ont point coutume d’en désirer plus qu’ils en ont. En quoi il n’est pas vraisemblable que tous se trompent ; mais plutôt cela témoigne que la puissance de bien juger, et distinguer le vrai d’avec le faux, qui est proprement ce qu’on nomme le bon sens ou la raison, est naturellement égale en tous les hommes ; et ainsi que la diversité de nos opinions ne vient pas de ce que les uns sont plus raisonnables que les autres, mais seulement de ce que nous conduisons nos pensées par diverses voies, et ne considérons pas les mêmes choses. Car ce n’est pas assez d’avoir l’esprit bon, mais le principal est de l’appliquer bien. Les plus grandes âmes sont capables des plus grands vices, aussi bien que des plus grandes vertus ; et ceux qui ne marchent que fort lentement peuvent avancer beaucoup d’avantage, s’ils suivent toujours le droit chemin, que ne font ceux qui courent, et qui s’en éloignent »
 Descartes



 

lundi 27 mai 2019

Des fleurs sur mon chemin ...


Dimanche, 26 mai 2019 

Forêt de la Tussie
Plantain

Lin blanc


Lathyrus pannonicus -
 Gesse de Hongrie
Gesse blanche


























Petite valériane

Orchis pourpre
Orchis militaire


























Fraisier


Sceau-de-Salomon


Cardamine à 7 folioles



Lotier
Gesse  printanière...
...aussi nommée lathyrus vernus
     
   
Primevère
Violette



























Orchis dactylorhiza
Orchis dactylorhiza




Narcisse des poètes



Anthyllide des montagnes (à protéger)



Graines de Pissenlit


..... Et il y en avait encore tant et tant .....

Pluie sur la forêt de la Tussie





On peut partir par temps clair  et naïvement se conforter dans l'idée que la rando sera excellente. Parce que, pour être naïf, il faut l'être à fond pour se dire que tout baigne lorsqu'il y a des nuages en montagne . Mais bon ! on ne se refait pas ! ! !


Aux trois quarts de la marche, les premières gouttes arrivèrent...

"Bah ! une petite ondée pensai-je. Je vais attendre que cela se calme sous un arbre ."
Ouais ! cours toujours mon p'tit loup ! Non seulement l'ondée ne s'arrêta pas mais elle alla en s'amplifiant; comme on dit au nord, la "drache nationale". Les arbres, au printemps, sont comme ces cotons à fromages appelés communément étamines à   larges mailles, toute les larmes du ciel y passent. Vraiment ! à qui ou à quoi se fier ? En l’occurrence, ni au soleil, ni aux arbres. Triste, triste réalité !


Grande hésitation alors : continuer dans l'espoir d'une avancée salvatrice des nuages vers l'ouest ou faire demi-tour ? Déjà bien trempée, je décidai d'opter pour le retour. Et, tant qu'à faire, des photos sous la pluie, cela peut aussi être sympa, non ? En toute honnêteté, il y a parfois autant de beauté sous la pluie qu'au soleil.







































Comble de la vexation (il semble que ce soit une loi assez généralisée), le soleil réapparut au terme de mon retour !


 A tout malheur, compensation ! Car il en fallait bien une tout de même !  Et ce furent ....
les MORILLES ! ! ! 

























Grosses, grasses, d'une taille plus qu'honorable,   plat de roi s'il en est et, malgré l'humidité en cours, je devins la reine !