Petit hommage à ma grand-mère |
KISSIEL
de clémentine au safran
(4 personnes)
Ingrédients :
5
clémentines (+- 150 gr de jus)
12
stigmates de safran (à broyer) (or3r.fr)
100
gr de sucre (150 gr si vous préférez moins acide)
2
c à s de fécule de p de t (L'utilisation de la
fécule de pomme de terre, contrairement à la maïzena, permet
d'obtenir une gelée tout à fait transparente)
200
gr d'eau
1
jus de citron (facultatif)
Préparation
:
Au
minimum, 4 heures à l'avance, presser les clémentines, peser le jus
et y ajouter le safran broyé.
Garder
au frigo.
Placer
l'eau et le sucre dans un poêlon et porter à ébullition puis
baisser la température
Ajouter
le jus safrané (et le jus de citron)
Diluer
la fécule dans un peu d'eau et l'ajouter au mélange précédent
Continuer
la cuisson tout doucement en mélangeant sans arrêt (+- 5 minutes)
Lorsque
la préparation arrive à bonne consistance, verser dans des
coupelles transparentes
Laisser
refroidir avant de servir
Ce
kissiel peut être servi avec un yaourt, sur un fromage de chèvre,
avec une crème pâtissière ou une crème épaisse (en Russie, on
utilise la crème aigre), avec des syrniki … ou dégusté seul.
Un
souvenir
Lorsque
nous étions jeunes, notre grand-mère nous préparait un
dessert à base de jus de fruit.
Il
s'agissait de kissiel, recette qu'elle avait amenée de Russie. Pour
ce dessert, elle utilisait du jus d'orange ou, quand c'était la
saison, du jus de cornouille ou du jus de groseille.
Le
jus de cornouille, c'était mon préféré car non seulement le goût
était délicieux, très raffiné, mais aussi parce que Alexandra
nous proposait de grimper dans le cornouiller du jardin pour y récolter
ses petits fruits carmin.
Pour ma sœur, de 5 ans plus âgée, ce
n'était pas un problème de grimper dans cet arbre. Pour moi, par
contre, j'avais besoin de l'aide de ma grand-mère pour atteindre les
premières branches de l'arbre et c'est toujours en riant qu'elle me
poussait aux fesses jusqu'à ce que j'ai pu effectuer le
rétablissement nécessaire à mon maintien dans les branches.
Avec
assez bien d'inconscience, elle nous dirigeait d'une branche à
l'autre, nous indiquant les endroits les mieux fournis en fruits.
Cependant,
jusqu'à la fin de la cueillette, elle restait sous le cornouiller,
persuadée qu'elle pourrait toujours récupérer l'un des deux gros
fruits cueilleurs si jamais, arrivé à une maturité avancée, il se
détachait inopportunément.
Pour
moi, la dégustation d'un kissiel (quel que soit le fruit choisi)
sera éternellement liée à l'escalade du cornouiller de notre
jardin et à la récolte de ses fruits.
Notre cornouiller
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