vendredi 18 octobre 2019

Ni herbicide ni pesticide ...



Cet après-midi, descendant du château de Vaison pour rejoindre le bas de la vieille ville, je vis brusquement sortir d'une bouche d'écoulement un flot de liquide blanc comme du lait. 
Ce fut ma première idée : "Pourquoi déversent-ils leur lait dans la rue et pourquoi en ont-ils en si grande quantité ?"
Bon, l'odeur très légère d'acétone me fit vite comprendre qu'il ne s'agissait nullement de lait mais d'un produit qui avait été utilisé pour une construction ou une restauration ou autres choses encore.
Ni une, ni deux, hop les petits clics de l'appareil photo se firent entendre.
Je repris mon chemin puis, me retournant une dernière fois pour suivre l'avancée de l'écoulement, je vis sortir de la propriété bien emmurée un homme vêtu d'une salopette blanche.
"Ah ! me dis-je, à n'en pas douter, voilà le fauteur de pollution."
Je l'abordai et lui demandai quel était ce liquide blanc qui coulait dans la rue.
Il fit l'étonné, le tartuffe,  celui qui découvre avec étonnement, puis me répondit : "Mais c'est de l'eau !" 
-- De l'eau ? Mais qu'est-ce qu'il y a dedans ?
-- Je ne sais pas...
Il était évident que l'homme connaissait le produit et son air ennuyé le prouvait largement.
Après quoi, vite, il reprit sa marche et tourna vers le pont romain.
Je le suivis puisque c'était aussi mon chemin.
Je le vis alors hésiter, faire demi-tour et remonter la rue vers la place des Poids. 
Ayant l'esprit chicaneur, je me mis à imaginer toutes les raisons possibles de cette volte-face et gnagnagna et gnagnagna. 
Jusqu'à la place de la Poste je râlai ferme contre cette pollution et contre ces citoyens qui se moquent du tiers et du quart quand il s'agit de faire un effort pour ne pas détruire notre environnement !



Mais l'histoire ne se termine pas là.
Et c'est l'humour qui vint mettre un point finale par l'intermédiaire de cette plaque apposée sur un mur quelques mètres plus bas...


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