Le ciel était bleu, le soleil brillait, la terre était belle...
Enfin, tout baignait lors de cette fin de promenade.
Tout, non ! En baissant les yeux, je venais d'apercevoir ce mégot fraîchement jeté sur le sol .
La personne qui m'avait précédé sur ce chemin n'avait toujours pas compris qu'une si belle nature se méritait, se respectait.
Comme d'habitude, je me mis à fulminer intérieurement "bande de c... et gna gna gna etc, etc..."
Au débouché du chemin de terre, je tombai nez à nez avec deux couples, amis en apparence, qui papotaient et me firent un grand sourire en me voyant arriver. L'un d'entre eux me dit : "Oh ! nous sommes en infraction, espérons que vous ne nous dénoncerez pas !"
-- Moi, répondis-je avec mon sourire le plus fourbe, votre réunion ne me concerne pas. Non, continuez à discuter, vous ne risquez rien ! Mais ..... par hasard, l'un d'entre vous est-il fumeur ?
-- Moi, répondit l'un des deux hommes.
-- Alors, c'est vous qui venez de jeter un mégot sur le chemin ?
-- Euh ! Oui, c'est moi...
-- Heureusement qu'il ne fait pas encore très chaud... question d'incendie !
J'aurais pu argumenter bien plus longuement mais il était inutile de créer une joute verbale qui aurait privé le club des Quatre d'une fin d'après-midi heureuse et n'aurait pas fait évoluer la triste mentalité d'un iota.
Leur tournant alors le dos, je m'adressai aux arbustes qui bordaient la route pour dire : "Je déteste trouver cette pollution dans la nature, cela me met vraiment en colère !"
Après quoi, je fis face aux quatre "parloteurs" dans l'intention de les saluer avant de poursuivre ma route. J'étais quand même un rien ennuyée par le silence qui s'était abattu sur le groupe.
Le fauteur, un rien désarçonné par ma tirade à la végétation, me regarda d'un air ahuri. Je vis qu'il cherchait une riposte et ne trouva à me répondre que : "Après tout, ce sont mes terres, je fais ce que je veux !"
Que dire de plus sinon : "Ite, missa est".
Et les fidèles de répondre : "Deo gracias".
Je ne fis pas le signe de croix. La planète a déjà suffisamment de mal à la porter, cette croix !
Une toute petite question reste en suspens : tant qu'à être malpropre, celui qui jette ses mégots sur SES terres, crache-t-il sur SON sol dans sa cuisine ou son salon ?
Une toute petite question reste en suspens : tant qu'à être malpropre, celui qui jette ses mégots sur SES terres, crache-t-il sur SON sol dans sa cuisine ou son salon ?
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