😷 Le coronavirus nous stresse et il y a de quoi, avouons-le !
Mais à l'occasion de cette pandémie, comme les isolés(-ées) n'ont pas grand chose d'autre à faire qu'à se souvenir de leur jeunesse, voici le souvenir qui m'est revenu en voyant ce partage ...
Petits cœurs, s'abstenir ! 😱 😵 😱
C'était à l'approche d'un 25 décembre, lors de l'un des anniversaires de ma sœur. Elle devait fêter ses 17 ou 18 ans...
Ma mère avait travaillé une partie de la matinée pour lui confectionner une magnifique pièce montée abondamment garnie de crème, crottes de chocolat, cerises confites et tutti quanti... Une vraie merveille !
En plus de notre famille, nous avions une invitée, Madame L...., notre propriétaire.
Lorsque nous fûmes installées autour de la table, ma mère alluma les bougies et invita ma soeur à les souffler.
Danielle, ravie d'être le centre de toutes les attentions du moment, prit son souffle une première fois...
A la réflexion, cette première captation d'air lui parut insuffisante. Elle relâcha ce trop peu et, rejetant les épaules en arrière, semblable à Éole s'apprêtant à déchaîner ses vents, elle reprit une seconde et énorme inspiration.
Trop de perfections peuvent nuire à la beauté des actes !
Expulsant son souffle avec une vigueur incroyable, ma sœur expulsa aussi nombre de postillons .... mais, tout à la gloire de sa fête, elle ne se rendit compte de rien et attendit des applaudissements mérités.
L'attitude de chaque personne varia en fonction de ce qu'elle avait vu !
Personnellement, comme toujours face à une situation qui sortait de l'ordinaire, stupide aux yeux de ma mère, je m'écroulai de rire.
Notre invitée, statufiée par l'horreur, gardant malgré tout un sourire poli mais crispé aux lèvres, fixa le gâteau sans prononcer un mot.
Debout, le couteau prêt à la découpe en main, ma mère, les yeux lançant les éclairs d'une réprobation ultime et mortelle, hésitait entre, me sembla-t-il, planter son arme dans le gâteau ou dans le coeur de mon aînée.
Cette aînée qui continuait à attendre l'approbation de son publique et ne semblait pas comprendre pourquoi la température ambiante venait de chuter dans un gouffre polaire.
Madame L... eut assez de fair-play pour tenter de décrisper l'atmosphère et, d'une voix assez terne, proposa à ma mère de couper le gâteau. Elle lança même quelques applaudissements discrets auxquels je fis écho avec plus de force.
Ma mère, tenant toujours son couteau, ne fit pas chorus alors que ma soeur, digne desendante de la Russie éternelle, ne se priva pas pour se rendre gloire.
Et pour être moelleux, je peux dire que ce gâteau le fut !
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