lundi 28 juin 2021

La gentiane ciliée

  

 

 

 

 


 

 

Découverte (en tout cas pour moi  😊) dans la forêt du Ventouret ( sud du Ventoux en allant vers Sault) , la petite gentiane ciliée.

Je l'ai aussi rencontrée, il y a quatre ou cinq ans, aux Piboules d'Entrechaux, mais un seul exemplaire.

 

 

 

mardi 22 juin 2021

Du côté de Prébayon

 

 

 Abbaye de Prébayon, 20 juin 2021 

 

 

 

Une petite rando qui nous a menés d'une découverte à une autre, sans jamais nous lasser.

Pour Maxou, c'était les sauterelles et les lézards, le reste était pour moi...

 

 

 

 La zygène de la filipendule






 

 

 

 

  https://www.fontainebleau-blog.com/insectes/zygene-de-la-filipendule/

 

 

 

 

L'argus bleu  (Polyommatus icarus - Azuré commun - Azuré de la Bugrane)



 

https://www.fontainebleau-blog.com/insectes/papillons-argus-and-co/

 

 

 

Le bien joli demi-deuil  (Melanargia galathea)


 Le  Thécla de .... l'yeuse (?)


Le nacré ... (de la ronce ?)

 

 

Une question que je me pose souvent : "Comment font les papillons (et autres insectes) pour savoir exactement sur quelle fleur se poser?"

Lorsque je les observe, je les vois voler de gauche à droite, piquant vers une fleur puis repartant sans se poser, montant, descendant et brusquement, parmi une dizaine de fleurs, se posant sur celle-ci et pas sur une autre...

Quel est le sens qui détermine leur choix ?

 

 

 

De fleur en fleur, la chaleur a déjà fait quelques ravages et certaines floraisons rendent un dernier soupir  telles celles du ciste blanchâtre et du chèvrefeuille

 



D'autres se maintiennent mieux ...

 

...la minuscule campanule   et l'inule ne manquent pas sur les bords du sentier

 







Ici, l'immortelle semble accueillir un "G3 Chacun pour soi"...


 
 

Quant aux orchidées (peu nombreuses), elles semblent vraiment à l'aise dans la pénombre et l'humidité des ruines de l'ancienne abbaye.
 

 
 
Aujourd'hui, je me réjouissais   d'aller photographier les lys martagon à  Prébayon. Arrivée sur place, la grande désillusion : en tout et pour tout, trois pieds donc six fleurs... (les autres années, entre dix et vingts pieds)
Est-ce la grande fauche du printemps pour nettoyer autour des ruines qui aurait fait disparaître les premières pousses ? (merci le tourisme...) Est-ce que le réchauffement climatique joue dans cette diminution ? Ou est-ce la sécheresse de ce printemps ?
Aucune idée ... En tout cas, aujourd'hui, j'ai eu la triste impression que cet habitat était en train de disparaître...
J'ajoute que d'année en année, les fleurs sont de plus en plus petites...
 
 




 
 
 
Sur le chemin du retour, un étonnement... peu joyeux : le réservoir dans lequel une petite source s'écoule toute l'année contient une eau noire ! ! !  Quelle est encore cette diablerie ?  
D'habitude, l'eau est claire et l'on peut voir le fond ainsi que les têtards qui y vivent dès le printemps...
Je reste un moment à scruter et finis par apercevoir une sorte de ver rouge qui se tortille comme un allumé de la casquette. 
Il y a vie donc l'eau n'est pas morte ! 
Peu à peu, à la surface de cette noirceur,  je distingue une multitude de petites larves qui ressemblent fort à celles du moustique. 
Odin, Zeus, Qui voudra bien, protégez-nous !
Déjà que, dans les ruines de Prébayon, j'ai été attaquée par une véritable escadrille de "Sturzkampfflugzeug"* prêts à tout pour s'abreuver d'un rien de mon sang ... voir cette génération montante me donne des frissons d'horreur. "Vade retro satana !"


 
 
 
 
 
 
 
Mais ce n'est pas de cette eau que nous désaltèrerons notre Maxou ...Lui qui,  quand le souffle du vent devient brûlant poussé par un orage proche, cherche un rien de fraîcheur dans chaque ombre du chemin ... 
 
 
 
 
Et ainsi, de panneau en panneau, nous refaisons plusieurs fois par an  un circuit toujours aussi intéressant et qui propose parfois bien des étonnements. 
 
 

 

 

 

 

Et voici celui qui a fait toutes les guerres ...


 

 

 

 * « Sturzkampfflugzeug » — composé de trois mots : Sturz (« chute »), Kampf (« combat ») et Flugzeug (« avion ») = Stuka

 

 

mercredi 16 juin 2021

"Vénus, tu as encore égaré tes sabots !"

 

 

 

  Le 13 juin 2021 

 

 


 

Dès le départ, quelques belles se présentent à nos regards ravis... La journée commence très bien !  

Le choc qui nous attend va seulement arriver...

 




 

Mais, aussi belles soient-elles, ce n'est pas pour elles que nous sommes venus. Elles ne nous retiendront pas outre mesure.

Ceux qui nous attendent, ce sont les sabots de la déesse Vénus, cette désordonnée qui, émoustillée par le printemps,  oublie souvent ses sabots dans les clairières et les sous-bois. Mais où a-t-elle donc la tête en cette saison la coquine ?

Lorsque nous entrons dans la petite clairière, l'horreur nous prend à la gorge : les orages et les pluies (et peut-être des grêles) ont ravagé les lieux ! La Bérézina des orchidées ! Les petites têtes jaunes  sont devenues presque transparentes, les pétales et sépales bruns sont sectionnés dans leur longueur et pendent tristement... certains labelles  contiennent encore une réserve de cette eau de pluie qui les a tant abîmés !

 

 
Pourtant, les sentiers suivis nous avaient annoncé la couleur ... verte ! 
Vertes, vertes, vertes toutes les feuilles arrachées aux grands hêtres et qui forment un incroyable tapis au sol ! 
Ici, la météo des derniers jours a dû être terrifiante.
 
 
 

 
 
 
 

 
 

 

 

Bon, faisons contre mauvaise fortune, bon cœur et cherchons un  ou deux rescapés car, malgré ce coup du sort, il doit bien y en avoir.

 ... Oui, il y en a et ils  aident le moral à quitter les chaussettes.

 

 

 

Alors que Laurent part à la recherche d'autres habitats d'orchidées dans la forêt,  que Christophe apprécie la vie les yeux mi-clos et que Maxou s'installe dans un nid d'herbe bien protégé du soleil, je me contente de faire un  tour de propriétaire dans notre environnement immédiat. 

 

 

 

Ce tour d'horizon apporte son poids de petites découvertes appréciables : nombreux sont les lys martagon qui se sont implantés ici et quelques-uns ne devraient plus tarder à fleurir...


 


 

 

Que serait une forêt si, dans quelque  combe  perdue, ne coulait une rivière cristalline ? ? ? 

Dans notre cas, ce cours d'eau servira de point de repère  lors des prochaines recherches. 

 

 

 





 

 

 

 

 

 

Maxou vient de découvrir son Eden et de quoi rafraîchir ..... et les pattes et la queue, et le dos et le ventre... alouette, alouette ... aaaah ! 

Parfois, on aimerait échanger son statut avec celui de son chien... pas définitivement, bien entendu ...


 

 

Sur les bords de l'onde pure, une magnifique fleur solitaire de raiponce en épi.

 
 
 
 
Enfin, un appel de Laurent nous avertit d'une découverte et ce sera le grand bonheur du jour. 
La persévérance de cet ami paie royalement : de nouveaux sabots de Vénus sont bien là, dans deux petites clairières éloignées du chemin.  
Ceux-ci sont impeccables, aucune tache, aucun déchirement des sépales ! Comment ont-ils fait pour échapper au déluge, la question est restée et restera entière. 
 
 





 



 
Sur le chemin du retour, deux prairies attirent le regard , l'une, très humide, abrite des Dactylorhiza de fuchs et offre un bel espace  à l'ébouriffement des  plantains.  
Tout occupés qu'ils sont à jouer avec les rayons du soleil, c'est à peine s'ils remarquent notre passage.
 








 

La seconde prairie est, elle aussi, une source de joie ! Là, une centaine d'Orchis moucherons côtoie une cinquantaine de Platanthères. Juste  de quoi devenir fou avant la fin de notre randonnée...

 



 

 

 

Les Listères ovales seront les dernières à saluer notre départ en fin d'après-midi.

"Ciao, les toutes belles !"

"Ciao, les randonneurs !"