Lorsque, voici plusieurs jours, j'ai entendu cette toux rauque, effrayante, en pleine nuit, j'ai failli tomber de mon lit !
J'ai d'abord pensé que ma chatte était atteinte d'une vilaine bronchite ou qu'elle s'étranglait pour avoir avalé ses granulés de travers.
Je me suis donc précipitée pour l'aider...
Roulée en boule sur son coussin, elle dormait, détendue comme un bébé repu...
Mon chien alors ?
Non, lui aussi dormait comme un bienheureux dans son fauteuil.
J'en conclus que ce cri venait de l'extérieur, un renard en chasse sur ma terrasse peut-être...
Les renards ont le cri rauque pensai-je.
Les jours qui suivirent apportèrent (mais rarement) ce même bruit effrayant et je ne parvenais pas à le situer.
L'idée du renard fut éliminée, ce dernier ne venant pas chez moi durant le jour.
Ce matin, j'ai eu la réponse !
"Craow ! Craow ! Craow !" revoilà le bruit dans la salle de séjour !
Cette fois, nous fûmes deux à nous précipiter : la chatte et moi. Et nous voilà à quatre pattes, culs levés, à regarder sous le meuble d'où était venu ce bruit.
Sous le meuble, rien, dans les coins, rien ...mais où alors ?
C'est en levant la tête que la réponse m'est venue, non du ciel mais de mon pourpier africain.
La semaine dernière en vue de le protéger des froids qui s'annoncent un peu plus chaque matin, celui-ci avait été rentré et déposé sur le meuble.
Branche après branche, je scrutai la plante jusqu'à ce que mon regard rencontre le regard doré d'une jolie petite rainette qui avait élu domicile entre les feuilles grasses.
Maintenant, nouvelle angoisse : que faire de cette petite mignonne ? Je suppose qu'elle ne peut rester dans la salle de séjour pour y passer l'hiver.
Dans un premier temps, j'ai ressorti le pourpier en espérant que la petite bête aille se chercher un abri sur une autre plante.
Si sa recherche est fructueuse, alors "longue vie à toi, petite rainette !"
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