Que serait l'été provençal sans ses cigales ?
Oh ! Un bel été, bien entendu, avec soleil, mistral (point trop n'en faut) senteurs des lavandes ou des immortelles des sables. Et n'oublions surtout pas l'ACCENT.
Mais le plus bel accent, vous l'entendrez dans les pinèdes, dans les garrigues, sous les yeuses ou dans les oliveraies : c'est celui des cigales.
Cette année, nous avons dû les attendre longtemps ces infatigables gratteuses de violons sauvages mais, malgré le retard, elles n'ont pas manqué le rendez-vous et maintenant, fidèles au poste, elles font vibrer l'air toute la journée. Un vrai régal.
Oui, l'été est enfin là et la Provence frémit au chant de ses cigales.
Couleur d'écorce, leur masque de "guerre des étoiles" bien en place, elles cymbalisent d'un arbre à l'autre en une longue interprétation de l'hymne à la nature.
Non pas dès potron-minet car ces jeunes dames et leurs fringants cavaliers se font prier et attendent la chaleur du soleil mais, dès que l'air commence à tiédir, une première lance le signal et aussitôt, les autres suivent. C'est d'abord un "cra-cra" rauque puis un "tsi-tsi-tsi-tsi" plus aigu suivi d'un tchè-tchè-tchè en milieu de gamme. Aucune ne semble connaître la partition que ses compagnes interprètent et cependant l'harmonie est parfaite.
C'est la grande symphonie de la Provence et elle dépasse de loin toutes les choralies et tous les festivals.
Exuvie d'une cigale accrochée au tronc d'un pin |
La cigale, ayant planté son rostre dans l'écorce d'un olivier, se nourrit de sève |
Un rien de camouflage et la survie est assurée
Toutes les photos ont été prises dans une oliveraie située sur la route menant de Mirabel-aux-Baronnies vers Châteauneuf-de-Bordette
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