mercredi 20 août 2014

La disparition des lucioles - Prison Sainte-Anne à Avignon

Pasolini : photo d'une oeuvre

Avignon, prison Sainte-Anne, été 2014
Exposition « La disparition des lucioles »


     « On aime ou on n'aime pas mais, en tout cas, cela ne laisse pas indifférent » m'a fait remarquer l'amie qui m'accompagnait. Et il est vrai que, dès le départ du parcours, me trouvant devant des petits bouts de bois disposés en spirale sur le sol, je venais d'avoir un hoquet de révolte. J'émettais un flot de critiques plus agressives les unes que les autres. Si vraiment l'artiste avait voulu transmettre un message, il y avait gros à parier pour que, jamais, je ne puisse le comprendre.
      Il est, en effet, un emprisonnement intellectuel auquel je refuserai toujours de souscrire : celui qui consiste à faire croire que tout est ART. Bien entendu, tout dépend de la signification que l'on donne à ce mot. 
     Qu'elle me fasse éprouver un plaisir, un dégoût, enfin une émotion positive ou négative, voilà ce que j'attends d'une œuvre, que ce soit en peinture, en sculpture, en musique … Mais face à cet art dit conceptuel, je n'éprouve que révolte ou colère devant le temps perdu à ne rien admirer.
     Un peu plus loin, second hoquet : quelques boîtes de conserve vides accrochées à une corde se balançaient dans un mouvement tournant perpétuel. Je pensai alors qu'il y avait, sur certains murs d'Avignon ou autres villes, des graffitis qui auraient eu leur place dans cette exposition et qui étaient, eux, des cris de mal être bien plus expressifs et graphiquement plus réussis que ce que je venais de voir.
     Bon, ces deux premières révoltes digérées, il fallut reconnaître que les œuvres suivantes, très intéressantes, interpellaient le visiteur.



     L'ancienne prison Sainte-Anne d'Avignon était le lieu approprié  pour y exposer des créations exprimant l'absurdité, la mort, l'écrasement des individus, la solitude, le désespoir ou les rêves d'évasion : sculptures, peintures, photographies, films, vidéos, souvenirs abandonnés par les anciens prisonniers, rappels du passage de la gestapo en ces lieux, tout contribuait à vous remettre en question et vous aidait à réaliser à quel point cet univers carcéral fut un enfer sur terre. Certaines oeuvres exposées et leurs points de chute ne faisaient plus qu'un.

     Un grincement de dents supplémentaire dans l'une des dernières cellules : les prisonniers du Pontet ont été partie prenante pour cette exposition et ont offert des dessins, peintures, courriers... nombreux. Ces personnes ont-elles si peu de valeur qu'il ne leur a été attribué qu'une cellule étroite pour exposer leurs travaux ? Tout y est entassé, serré, comme dans un débarras pour objets oubliés ou inutiles. Pourquoi n'ont-elles pas eu droit à plusieurs salles ? Pourquoi pas un peu plus de respect pour les sentiments mis dans ces créations ? Les bouts de bois au sol de la première salle ne valaient pas mieux. Et même moins, oserais-je dire ! Mais peut-être cette salle finale est-elle une oeuvre conceptuelle en elle-même ?




     Je vais être franche : est-ce la découverte de cette ancienne prison ou est-ce la rencontre avec nombre d' œuvres intriguantes ou captivantes qui m'a le plus impressionnée ? Je crois que c'est la découverte de la prison.


Photo d'une photo (d'archive?)

     Un fait est certain :  tout au long de mon parcours, j'ai ressenti une terrible impression d'écrasement, d'étouffement et un désir de liberté a grandi au fur et à mesure du passage dans les cellules et les longs couloirs lépreux.
















Le désespoir qui a stagné dans ces lieux durant plus d'un siècle a imprégné les murs, les lourdes portes en bois, les barreaux ou les grillages. Ici, tout semble mortifère : l'étroitesse des cellules, les fenêtres inaccessibles, le grillage qui sépare le ciel des cours intérieures, l'épaisseur des portes, les judas métalliques, les énormes verrous. Ce fut la découverte d'un univers inconnu tout à fait horrible !
     Mais ce lieu terrifiant a été transformé en musée temporaire, le temps d'un été, et la réussite est parfaite.




Concernant l'exposition :


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Concernant le texte de Pasolini :

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Concernant la prison Sainte-Anne :


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photo d'une oeuvre
photo d'une oeuvre
photo d'une oeuvre



photo d'une oeuvre
photo d'une oeuvre


photo d'une oeuvre

photo d'une projection de film


photo d'une oeuvre

photo d'une oeuvre



photo d'une oeuvre






photo d'une oeuvre


photo de l'oeuvre au plafond

les âges de la vie en 100 photos

photo d'une oeuvre


photo d'une partie de l' oeuvre


photo d'une oeuvre

oeuvre d'un visiteur ?


J'ai commis l'erreur de ne pas prendre note du nom des artistes dont j'ai photographié les oeuvres. Cela sera réparé en septembre car je vais retourner voir cette expo une seconde fois.


Révolte

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