vendredi 17 janvier 2020

Pour Marceau, quelques bons souvenirs...


Mais ça, c'était avant ... disons vers ... 2006...




Mon petit-fils, Marceau, est venu passer quelques jours. Cet enfant a une imagination débordante*, un esprit d'observation très fin et un goût de l'opposition qui mériterait une thèse universitaire. En fait, c'est un digne descendant de mai 68. L'esprit révolutionnaire qui est en lui a dû sauter une génération. Son père est né en 1968. Tous les rêves de liberté et d'égalité qui ont baigné cette période de notre vie ont dû germer dans le fils pour ensuite s'épanouir dans le petit-fils.

A peine Marceau est-il arrivé que toute la maison est chamboulée. Il descend les jouets de sa chambre, les étale à travers les différentes pièces du rez-de-chaussée, accapare aussi bien la table du salon pour ses découpages que la table de la salle à manger pour faire rouler ses autos. La salle de bain sert de garage à son vélo et à celui de sa sœur car il aime rouler alternativement sur les deux. Quant à la baignoire, elle devient vite un lac envahi d'îles flottantes formées de tous les petits jouets en plastique inutilisables en d'autres lieux.

On ne circule plus d'une pièce à l'autre, on louvoie, on se contorsionne, on dérape avec un juron mal maîtrisé sur un jeu mou qui couine, provoquant la fuite des chats et les aboiements des chiens.
La vie, en sa présence, vaut le meilleur des reality-shows télévisés. C'est même plus savoureux et moins malsain.

Durant son séjour, profitant de quelques journées chaudes, je lui ai placé la piscine gonflable. Les cris de joie ont apeuré toutes les vaches et provoqué nombre de ruades équines dans les prairies environnantes. Les cris se sont vite transformés en hurlements délirants quand la chienne, attirée par les rires du petit, s'est retrouvée avec lui dans l'eau. Éclaboussures, lancers de jouets, cavalcades de la chienne dans et autour de la piscine ont forcé ma décision d'intervenir. Les coups de crocs avaient déjà bien entamé les boudins gonflables, au grand plaisir de Marceau qui encourageait les attaques de la chienne en rebondissant lui-même sur ces boudins. Résultat : tout le monde hors de l'eau et une piscine à moitié dégonflée. Bon, il existe des rustines.

Après la baignade ...

Avec lui, en un tour de main, l'un des stabilisateurs du vélo de sa sœur est démonté. Il faut rester honnête et admettre que cette pièce ne devait pas être bien fixée. Je vois alors arriver mon descendant, les mains enduites de la graisse noire des boulons. D'entrée de jeu, il me dit : « C'est pas grave, mamie, la roue est cassée. Tu répares ? »
D'un œil glauque, j'observe la scène et réponds : « Non, ce n'est pas grave. Ce qui va vraiment faire plaisir à ta maman, c'est la graisse que tu as frottée sur ton tee-shirt ». 
Mais je n'en fais pas un drame et passe à l'étape suivante : la lessive.

Au fur et à mesure des séjours de mon petit-fils, ma philosophie de la vie atteint tout doucettement des sommets dans l'acceptation inconditionnelle des choses de la vie. 




*Et parfois même destructrice 😍 💪😇😈
Il faut l'avouer, une aide peu appréciée, le jour où Marceau, dans un souci bienveillant d'aide à apporter à sa mamie, démonta les poignées  de l'un des meubles du salon pour alimenter le feu de bois... 
J'ai toujours dit que cet enfant avait une imagination débordante ! 


 

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