jeudi 15 septembre 2022

En forêt - Saint-Léger-du-Ventoux

 

 

Saint-Léger-du-Ventoux, le 11 septembre 2022 

 


 

 

Des retrouvailles avec le "Jardin Singulier" et les bois qui l'entourent. Voici bientôt six mois que nous n'étions pas venus nous y promener ! 

 




 

 Mais aujourd'hui, le but n'est pas de nous baguenauder ici ou là dans les petits sentiers perdus, quoique ... mais bien de venir vérifier la maturité des cornouilles ! Ah ! gourmandise, gourmandise quand tu nous tiens!

Et les cornouilles sont bien là ...
Lui, c'est "MON" cornouiller ...


 

 Et voici des cornouilles  dans toute leur splendeur...

    Mais pour les savourer fraîches, il faut    attendre qu'elles soient d'un beau rouge foncé, presque noires.



 

Après cet été accablant de chaleur, les fleurs sont devenues rares et les quelques papillons restants semblent ne plus vouloir se poser; ils traversent l'air  en zigzaguant, rebondissent d'un genêt desséché vers une  grappe de mûres racornies, s'envolent ensuite vers l' azur du ciel, plus haut, encore plus haut jusqu'à disparaître totalement comme aspirés par les vibrations des rayons solaires. 

Et quand, par chance, l'un deux se pose au sol, je ne suis pas assez rapide : sortir mon appareil, régler le zoom, calculer le cadre voulu... trop tard ! Toujours, Max m'observe, me voit m'avancer à pas de loup et, tout aussi intéressé par ce point vibrant au sol, se précipite et provoque l'envol de l'insecte.  

Bien ! aujourd'hui, je n'en ferai pas mes choux gras et me contenterai d'admirer les rayures jaunes, bleues ou blanches qu'ils tracent dans le paysage. 

Malgré tout, les zygènes du sainfoin sont là, bien plus calmes, peu disposées à se laisser perturber par une truffe fouineuse et toujours prêtes à poser pour la postérité ! 

zygènes sur  eupatoire chanvrine


Madame Zygène du Sainfoin ! Un rien de snobisme ne messied pas... même dans la nature.
Et si je vous dis que, ce matin, cette dame se nourrissait sur l'eupatoire chanvrine, alors là !

 

 

"Cache-toi, brigand !" 

 

 

Celui-ci, Max ne l'a pas vu !  Le déguisement en feuille morte est parfait .

 

Quant à ce troisième, si je ne l'avais vu voler avant qu'il ne se pose, je serais passée cent fois à côté de lui sans le remarquer : feuille verte parmi les feuilles vertes. 


 

J'exagère probablement quand je dis qu'il n'y a plus de fleurs mais il faut reconnaître que seules subsistent celles que l'on pourrait classer dans la multitude florale commune parmi les plus courantes

Cependant, ce serait snober leur beauté simple, sans prétention, sans vanité, elles qui, alors que la chaleur sévit encore, continuent à offrir pollen, nectar ou même quelques gouttes de la rosée matinale. 

 

épervière
fleur de laitue des vignes



vergerette âcre




scabieuse

chardon bleu

épilobe







Quant à celle-ci, la  leuzée conifère, c'est un petit joyau argenté qui lance les derniers feux de sa courte vie de fleur, si discrète en période de floraison.

 

 

 

Entre l'observation de deux insecte, découverte d'un minuscule nid de guêpe maçonne .

 

Première observation : la punaise à damier ou peut-être la punaise écuyère ... allez savoir !  Dans un premier temps, je l'ai confondue avec un gendarme...

 

 

De la taille de l'ongle de mon petit doigt (certains disent  l'auriculaire), semblable à une urne antique, accroché à des branches mortes, le nid isolé d'une guêpe maçonne .

 
 
 

Ce gros dodu, je l'aime bien, tout rond, très lent, nageant semble-t-il en pleine zénitude.  Loin du monde fou des humains coureurs de "fonds", il avance, pataud, s'arrête, réfléchit : "Vais-je prendre à gauche vers les orties ou me diriger vers les plants de tomates?" 

Une trop profonde réflexion nuit aux neurones donc il continue tout droit vers le sentier empierré qui sera si long à traverser. 

Bon ! j'en ai déjà vu dormant au milieu des sentiers ou...ou...ou... faisant les morts pour échapper à une curiosité dangereuse. J'en conclus que les grandes traversées ne les effraient pas. Ou peut-être ont-ils une mauvaise vue, tout simplement...

le crache-sang

 

 

Et voici la plus belle, impératrice parmi les reines, toujours prête à poser si on l'approche avec douceur : la mante religieuse.

Ce sera la cerise sur le gâteau de ma sortie !


J'aurais aimé la photographier lorsqu'elle s'est envolée. Avec ses ailes d'un blanc presque transparent, c'était superbe.
 
 
 
Par un chemin ombragé, Max et moi revenons sans nous presser vers la Maison de la Forêt...


... c'est avec envie que je longe le jardin potager , partie intégrante du Jardin Singulier. 

Dans ce jardin, les tomates poussent en pleine liberté à côté des tournesols ventrus, effondrés sous le poids de leurs graines. Quelques salades, de jolies touffes de persil, deux ou trois courges... 

Le bonheur !



Ici, je place une petite anecdote datant d'une année précédente.
Lors d'une rando effectuée dans les environs et durant laquelle je m'étais un peu trop attardée dans la forêt, je suis arrivée à la maison forestière aux environs de 14 heures...
Un peu tard pour demander un repas mais je tentai quand même le coup...
"Sans problème" me dit la propriétaire des lieux. "Mais comme nous n'avons plus de salade, le jeune homme va aller en cueillir une au jardin ". 
Quelques tranches de jambon fumé, une tomate à la croque au sel et la salade fraîchement cueillie, ce fut mon bonheur de l'après-midi. 
Que demander de plus?




Rêve ! rêve, mon Maxou ! et ne désespère pas ! Aujourd'hui la sortie est terminée mais nous reviendrons. Promis, juré, craché! Enfin ... façon de parler...



Pour remonter le moral canin qui semble en berne, voici qu'arrivent le thé et le gâteau à la châtaigne. 
Mais soyons précis ! Le thé est pour moi et le gâteau est à partager ...





 

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