mardi 28 novembre 2023

Imaginons....

 

 03 novembre 2019

 

 

Imaginons ( je dis bien imaginons) que Dieu existe…



Dieu venait de finir une longue sieste de plusieurs siècles...

Lorsqu'il se pencha sur son œuvre pour y jeter un coup d’œil, Il fut horrifié par ce qu'il vit.

Tout était bouleversé : les forêts disparaissaient, les oiseaux ne se faisaient plus entendre, les terres étaient étouffées ou incendiées, les mers n'envoyaient plus que des déchets et des animaux agonisants sur les plages, les montagnes se couvraient de détritus et d'excréments humains, les abeilles se mouraient par milliers...

"Quelle erreur de leur avoir dit de croître et de se multiplier pensa-t-il en regardant les hommes. Moi qui pensais que Ma Créature était le summum de toutes mes créations ! La fine fleur de ce qui se faisait à l'époque ! Pour être honnête, je dois reconnaître que cela avait déjà mal commencé avec cette femme hypocrite et son assassin de fils. C'est là que j'aurais dû intervenir et les détruire immédiatement et sans remords aucuns. Après tout, il aurait suffi de remettre l'ouvrage sur le métier !

Mon Dieu ! Mon Dieu ! mais que faire pour redresser cette situation infernale ? Bon, je suis stupide. En disant "Mon Dieu !" je m'adresse à moi-même. Mais alors à qui puis-je m'adresser ? ? ? Pas à Satan quand même. »

Un ricanement se fit entendre, suivi par des paroles mielleuses : "Tu veux un coup de main, Le Vioc ? Je peux t'aider. Quelques bonnes grosses guerres, et un pan de cette humanité pourrie disparaîtra. Si j'utilise rage, choléra, peste bubonique, typhus, ébola, cancer, sida, parsemés de-ci, de-là sur les cinq continents, un autre pan s'écroulera. Et que penses-tu de quelques dictateurs supplémentaires ? Ils font un excellent travail ceux-là ! Emprisonnements, tortures, disparitions, gaz lacrymogènes, flash-ball, toutes ces petites gâteries qui mènent les familles décimées vers des exodes mortels ..."

Dieu réfléchit ... "Non, dit-Il, ne te tracasse pas pour les dictateurs. Ils sont déjà en train de se multiplier un peu partout. Laisse faire, ils s'en sortent bien sans nous.

Et puis, comme d'habitude, tu essaies de prendre la main, croyant que je ne te vois pas venir. Allez, zou ! redescends dans tes brasiers, je me passerai de toi.»

Bien décidé à mettre son grain de sel pour accélérer la disparition du genre humain, Satan se retira en chantant :

«Tourner le temps à l'orage
Revenir à l'état sauvage
Forcer les portes, les barrages
Sortir le loup de sa cage
Sentir le vent qui se déchaîne
Battre le sang dans nos veines
Monter le son des guitares
Et le bruit des motos qui démarrent
Il suffira d'une étincelle,
D'un rien, d'un geste
Il suffira d'une étincelle,
D'un mot d'amour
Pour...
Allumer le feu
Allumer le feu
Et faire danser les diables et les dieux ... »

"Je vais commencer par agrandir mes geôles, pensa-t-il, il faut pouvoir loger tout le monde lors du grand débarquement ! " Cette idée le mit en joie et il se précipita pour donner ses ordres aux séides qui l'attendaient près de l’âtre monumental.

Dieu, de son côté, entendant le chant de Satan, éructa de rage , envoyant ici et là des éclairs aveuglants. Mais c'était sans effets ni importance car il y avait bien longtemps que les hommes étaient devenus aveugles à toutes les beautés qui leur avaient été offertes...

-- Pourquoi ai-je tant dormi ? gémit-Il en s'arrachant les cheveux et les poils de sa barbe."

-- Parce que, contrairement à ce que tu penses, tu es loin d'être parfait !" lui cria Satan du fin fond de son royaume.

-- JE suis PARFAIT !" hurla Dieu.

-- Si Tu étais parfait, Tu n'entrerais pas dans de telles colères et Tu n'aurais pas été arrogant au point de vouloir créer l'homme à ton image ! répondit Satan pour mieux le narguer.

A ces vérités, Dieu écuma littéralement de rage, Il empoigna son grand bâton et, dans un excès très excessif de son tempérament tumultueux, Il l'envoya droit sur la terre qui explosa en mille morceaux bleus, bruns, vert, rouges suivant les lieux d'où ils étaient issus.

C'est ainsi que l'on put voir flotter dans l'univers entier, ici quelques poissons ahuris, là un volcan en éruption, plus loin un char d'assaut en route vers... quoi ? on ne le sut jamais. Un peu partout des têtes, des bras, des vieillards vagissants, des bébés rieurs, des nids tièdes, des grottes sombres avec leurs ours, les braves et les méchants dans un mélange incroyable. Et même, très loin, aux confins de l'univers infini, Mélanchon qui criait : "Qu'on lui offre la Légion d'Honneur !" ... Là, personne ne put jamais deviner si Jean-Luc parlait de Dieu, de Satan ou du Cheminot...

Puis, tout fut englouti dans le plus grand des trous noirs, non détecté jusqu'alors, nommé éternité.

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En passant ... j'aime bien cette réflexion de Pierre Desproges : "Si vous parlez à Dieu, vous êtes croyant... S'il vous répond, vous êtes schizophrène". 

 

 Et celle-ci aussi : "Dieu est peut-être éternel, mais pas autant que la connerie humaine".

 

 

 


 

lundi 27 novembre 2023

Némo chien de garde ...

 

 

 

 


 

-- Oh ! Salut, Madame !

-- Ouais !

--  Tu sembles de mauvaise humeur, c'est une idée ? Tu as mal dormi ?

--  Ouais !

--  Tu as fait des cauchemars ?

--  On peut dire ça. J'ai rêvé qu'un imbécile aboyait dans la pinède vers 2 heures du matin.

--  Comment cela, un imbécile ? Tu n'as pas reconnu ma voix  ?

--  Si, justement, c'est pour cela que je dis « un imbécile ».

--  Mais tu m'insultes ?

--  Ouais. Quand tu comprendras que les nuits sont faites pour dormir, tout ira mieux dans notre vie..... Autant pour moi que pour Anne.

--  Holà ! Je t'arrête tout de suite ! Qui a oublié de fermer la porte de la terrasse, hier soir ? Pas moi quand même ?

--  Non, pas toi, je le reconnais. Mais quand cela arrive, tu n'es pas obligé d'en profiter pour sortir en pleine nuit et pour ameuter tout le quartier par tes aboiements intempestifs.

--  Écoute moi bien : toi, la nuit, vu ton grand âge, tu dors. Je peux le comprendre. Pour Anne, c'est la même chose. Moi, le mâle, je veille et si une ouverture se présente alors qu'un renard approche, je lance l'alerte et je fonce pour chasser l'intrus.

--  Mais qu'est-ce que tu crois, crâne de piaf ? Que le renard va entrer et s'installer dans le salon ? Franchement !

--  Anne dit toujours : « Il vaut mieux prévenir que guérir ». Tu oublies cela ?

--  Non, je n'oublie pas. Je me dis même que le jour où elle t'a rencontré, elle aurait bien fait d'appliquer cette maxime et ne pas te laisser entrer. Nous aurions eu des nuits plus calmes.

--  Bon, je vois que, aujourd'hui, la discussion est impossible avec toi. Quand tu seras calmée, préviens-moi. En attendant, je vais faire ma petite sieste.

--  Tu m'écœures ...... Mais je vais quand même être bonne princesse : planque-toi pour profiter de ta sieste car, si Anne te découvre endormi sur ton coussin, il risque d'y avoir quelques claques oubliées sur tes fesses.

-- Pas de danger. En ce qui concerne son humeur, tu te trompes complètement. Car, je ne t'ai pas tout dit : quand Anne est venue me chercher dans la pinède, elle voulait, elle aussi, vérifier si j'avais bien chassé le Goupil provençal. D'ailleurs, elle tenait en main un petit carré de chocolat pour me récompenser.

--  Non, mais je rêve ! Tu t'es imaginé que c'était une récompense ? Quand elle s'est levée et a enfilé son jean, je n'avais jamais entendu autant de gros mots proférés en un temps si court. Hé ! Gros Bedon ! Le chocolat, c'était pour t'appâter. Pour que tu reviennes et te taises.

-- Tu dérailles, ma pauvre amie ! Jamais Anne ne nous donne la pâtée en pleine nuit. Ce qu'elle tenait, c'était bien du chocolat-récompense. Et si elle râlait, c'est parce qu'il n'y avait pas de lune et qu'elle s'était cognée contre le premier pin. Et puis aussi, parce qu'elle s'était pris les pieds dans le tuyau d'arrosage. Sois honnête, reconnais-le, ce n'est vraiment pas ma faute si elle laisse tout traîner : les pins et les tuyaux. 

-- Oh ! Va siester, en vérité, tu es trop borné !

 

 

 

 


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La logique des élèves ....

 

 ......n'est jamais reconnue à sa juste valeur
















 

dimanche 26 novembre 2023

Rossignol ou bitume ?

 

 

 

Bien certainement, je suis en retard...

Et plus certainement encore, j'ai oublié le nom du philosophe qui était interviewé...

Mais, heureusement, connaissant les aléas qui entravent parfois la mémoire, j'avais noté cette phrase...


Entendu ce 15 août sur France Culture


"Quand on ne peut pas reconnaître un chant de rossignol ou le cri du corbeau, si on ne peut pas distinguer un bleuet d'un chardon, on est en dehors de la civilisation, cantonné à une société de béton et de bitume."

 




 

 

 

mardi 21 novembre 2023

Faucon, nous voici !

 

 

 



 Petite rando sans prétention, juste de quoi se dégourdir les gambettes durant deux heures de marche.... mais, quand même, avec quelques points de vue intéressants. 

 

Dès le départ, une découverte fabuleuse (pour moi) un blob a envahi une touffe d'herbe, ressemblant, à s'y méprendre, à du plastique jaune vif abandonné par un promeneur peu scrupuleux ....  (Max et moi sommes habitués à ce genre d'indélicatesses dans la nature ) 


Cette découverte sera suivie d'une grande déception : étant revenue le lendemain pour récolter un morceau de ce blob et tenter d'en faire la culture, je ne l'ai pas retrouvé. Soit une autre personne l'a emporté, soit le propriétaire du bord du chemin a fait le grand nettoyage et détruit ce "Physarum polycephalum" (ah ! ah ! ah! Monique ! ) soit il s'est volontairement volatilisé .... 
Quelle que soit la raison, exit mon expérience ! 😭
 
Bon, j'arrête de pleurnicher et Max et moi continuons la rando ... 

Un regard vers le village, un autre regard vers le Ventoux ...
 

 
 
...et nous voici vraiment partis par le Chemin  de la Pinède !
 



 
 
En avançant, nous faisons face à cette partie de la forêt qui, voici trois ans brûla, à la grande frayeur de plus d'un habitant ayant sa maison située à l'orée des bois . 
La nature, petit à petit, reprend du terrain, les genêts, les yeuses, le thym et bien d'autres plantes sont repartis à l'assaut des deux collines ravagées.


 Ici et là, je me pose des questions quant à la saison lorsque je découvre des fleurs lumineuses, en pleine floraison, ou un couple de papillons voltigeant d'un côté à l'autre du sentier...






 

L'Ouvèze, au pied de la falaise que nous longeons ensuite, serpente paresseusement avant de passer sous le pont roman d'Entrechaux et de s'éloigner vers Vaison.














La rando se termine parmi les vives couleurs de l'automne....









.... alors que le soir arrive, accompagné de lourds nuages...

 

Vers l'ouest, le cadeau final est majestueux : le ciel, dans sa volonté de s'unir à la terre, lui a emprunté ses couleurs automnales ! 






 

 

 

lundi 20 novembre 2023

Du col de Propiac au Vieux Mérindol

 

 

Pour mes amis Ludo et Jean-Marie ... un souvenir 😉

 

 


 

Au départ, il nous faut être très attentifs pour trouver le  sentier  qui n'est pas vraiment entretenu et est envahi d'herbes folles ...


Qu'à cela ne tienne, après une cinquantaine de mètres, nous débouchons sur un sentier bien visible cette fois.

 

 Tout au long de la petite rando, nous longeons les anciens murets qui soutenaient les terrasses cultivées par les ancêtres.

Chaque fois que j'en trouve, je pense à ce   travail titanesque qu'il fallut fournir pour les ériger et arriver à cultiver dans un environnement austère et, au départ, peut-être  peu propice à l'installation humaine. 













Nous passons près d'un ancien cabanon sur l'un des pignons duquel des pierres en relief me posent question : à quoi cela pouvait-il bien servir ???






 

Évidemment que seraient les paysages traversés si le Ventoux ne venait s'y imposer de temps à autre ? 



Mais, même sans lui, les beautés de l'automne se perçoivent d'est en ouest, du nord au sud et chaque regard se pose sur un panorama  superbe !










 

 

 Ici et là, de petites découvertes sympathiques ... l'entrée d'un terrier...



... des rosettes d'orchis géants et même, un nid !  Qui l'eut cru en novembre ?




...et ceci et cela...

 

 

 










 
 

 

 




Voici qu'apparaît la tour de l'ancien château ! Ah ! Ah ! nous ne devons plus être très loin du vieux village.









 

Nous continuons parmi les chênes verts qui bordent les côtés du sentier depuis le début de la rando.

 












Lorsque le sentier rencontre le macadam, nous savons que le but est atteint. Espérons que le vieux village ne fera pas son mourdreux qui éjecte les importuns par l'intermédiaire d'un quidam, rare habitant des lieux, tentant de vous faire croire que, en ce lieu,  tout est privé ...


 

Partant du principe qu'une rue communale ne peut être privée, je m'engage... 

En tout cas pas avec l'aide de Dieu car la chapelle a été désacralisée et vendue à un privé... ! ! ! 

"Tout fout le camp, ma brave dame ! "

 

Dans le village*, pas âme qui vive, je peux donc baguenauder à mon aise et je ne m'en prive pas.







J'ai donc tout mon temps pour admirer les calades impeccablement restaurées



 

 La nuit arrive, un dernier regard vers le vieux village et "en route la troupe !"

 




* L’ancien village ruiné et le château sont perchés sur le versant méridional de la Loubatière d’où se déroule un panorama vers le Mont Ventoux, les crêtes de Vaison-la-Romaine, la vallée du Rhône et les montagnes du Gard. Une situation qui lui valut le nom de Merinda qui signifie belvédère en latin. https://www.ladrometourisme.com/fiches/merindol-les-oliviers/