Dans
la safraneraie, le jaune automnal des peupliers a pris le pas sur
les robes mauves et soyeuses des crocus.
Éclipsées
les demoiselles éblouissantes !
Petit à petit, elles se font plus
rares, plus petites; à peine sorties de terre et déjà totalement
ouvertes. Certaines jouent les timides et se camouflent au centre de
leurs longues feuilles vertes.
Et
malgré la fidélité incontestable des abeilles et des bourdons
tout occupés à récolter encore, ici un ultime grain de
pollen, là le nectar euphorisant, nos belles de l'automne rendent
les armes en un dernier sursaut de grâce et de légèreté.
Crédit photo : Pascal ARVICUS or3r.fr |
Au
milieu de l'arrière-saison, elles auront totalement disparu pour ne laisser
au sol que ces longues traînes de verdures sombres qui nous raconteront
comme chaque année : "La vie est toujours là, patientez
quelques mois; sous terre, nous peaufinons votre prochain
émerveillement".
Puis,
il y a la petite dernière, rebelle jusqu'au bout et qui a décidé
qu'elle, qu'on en dise ce que l'on voudra, elle ne portera na , na , na ! que quatre
pétales pour aller au bal.
Concurrence
déloyale s'il en fut, voici que maintenant, celles que l'on a
toujours appelées les "mauvaises herbes" s'habillent de la
pourpre impériale pour faire la nique aux partantes.
Qui eut pu
imaginer une telle traîtrise ?
Très agréable ton blog:) Quelle poétesse et photographe! Merci Dame Anne de Vaison😍
RépondreSupprimerHello, Dany, merci pour tes commentaires toujours si élogieux.
RépondreSupprimerEt comment se porte la Belgique ? Y avez-vous aussi un automne flamboyant ?
Je ne me souviens pas d'avoir vu autant de couleurs si vives et une telle lumière dans la nature. Cet automne me semble assez exceptionnel.